Une température qui commence gravement à baisser (normal, vu la date). Une salle pas énorme et qui, pour la première fois que j’y mets les pieds, ne donne pas une impression exceptionnelle. Et pourtant, c’est bien là que j’ai pris le parti de venir voir les quatre gugusses de SHAKA PONK qui m’ont mis une sacrée claque cette année avec leur galette Loco con da frenchy talkin'. De toutes façons, il est trop tard pour faire demi-tour, et je n’en ai pas franchement envie. C’est que l’écoute de leur album procure une furieuse envie : les voir absolument sur scène pour constater s’ils assurent autant qu’en studio. C’est tout ce que j’espère, parce que j’ai déjà mes idées sur ce qui va pêter comme morceaux, en espérant qu’ils n’oublient pas de les jouer, bien sûr.
Donc, l’attente commence et voilà que la première partie arrive : PSYCHO FF. Honnêtement, je n’ai pas du tout été emballé. Comme un autre groupe qui cartonne pas mal en ce moment, il faudrait qu’ils changent de chanteur ou qu’il apprenne à chanter. Mais bon, comme il a un bon charisme sur scène, ça peut justifier sa présence. Mais pas suffisamment pour moi. Cela mérite tout juste un encouragement de ma part à la fin des morceaux, mais plus par politesse que par réelle motivation. Donc, j’attends toujours de voir La Bête.
Et elle arrive, après de longues minutes de nouvelle attente dues de problèmes techniques. Obligé, je me glisse devant la scène et là le gros son arrive. Pan dans ta gueule, fallait pas approcher si près ! Mais c’est qu’il en redemande en plus. Eh oui ! Le ballet est lancé, reste plus qu’à assurer. Cela commence par deux nouveaux morceaux qui plongent la salle dans une ambiance pogo, headbang et tagadatsouintsouin qui laisse pas indifférent. Sur scène, Frah et sa bande se lâchent petit à petit et prenne toute la place que leur laisse la petite scène de l’Usine. Petite ? Ils s’en foutent, ils se donnent. Comme s’ils jouaient devant des milliers de personnes. Pros. Et puis les titres de la galette s’enchaînent et le quatuor assure un set irréprochable, se rapproche du public par des interventions de Frah entre les morceaux, nous montre combien ils sont bien ensemble, combien on est bien ensemble. La sueur dégouline, le température monte (tant mieux, j’aurais moins froid en sortant) et les beats nous font guincher comme des malades. Rien de moins qu’une bonne fête entre amis.
Tous les titres qu’on imagine être excellents sur scène en écoutant le disque y passent, avec des arrangements sympa et des petits films ajoutés qui ajoute une nouvelle couche à l’atmosphère shakaponkesque. Les grimaces de Frah nous font rire, ces interventions déclenchent sourire et délire. Il ose même diviser la salle en deux pour la lancer ensuite dans une joute-pogo du plus bel effet. Bref, une ambiance de fou.
Autant le dire, SHAKA PONK en concert, ça déchire. Reste le sentiment mitigé dû à la longue soirée pour seulement une heure et quelques minutes de réel bon concert, mais ça en valait la peine. La seule interrogation qui me reste est « quand est-ce que je vais pouvoir retourner les voir !?».