SLASH : Guns N'roses, Snakepit, Velvet Revolver & La Fosse Aux Serpents Du Rock (2011)
Auteur : Paul Stenning
Traduction : Adrienne Bernardi
Langue : Français
Parution : 14 Mars 2011
Maison d'édition Française : Camion Blanc
Nombre de pages : 320
Genre : Biographie
Dimension : 15 x 21 cm
ISBN-10 : 0380811278
ISBN-13 : 9780380811274
Petite biographie simple et sans prétention, cet ouvrage de Paul Stenning s’attache à retracer le parcours d’un musicien haut en couleurs, très populaire sur la scène Metal (et Rock par extension), je veux bien sur parler de notre ex-Gunner préféré, M.Saul Hudson, plus connu sous le sobriquet de Slash.
De ses débuts dans les petits groupes locaux, dont les noms les plus fameux restent ROAD CREW, avec déjà les futurs GUNS, Duff et Steven, à son album solo paru l’année dernière, son parcours est assez fidèlement retracé. Sa rencontre avec les deux Hollywood Rose, un certain Axl Rose et Izzy Stradlin, son passé de presque champion de BMX (sport dans lequel il aurait pu connaître une grande carrière), la chute des GUNS, rongé par des tensions internes, ses divers groupes annexes ou pas, tout est narré ici, avec moult anecdotes, mais sans jamais tomber ni dans le pathos, ni dans une exhaustivité pénible et encyclopédique.
Ce livre se lit d’une traite, pour peu que l’on s’intéresse à ce drôle de bonhomme aux cheveux abondamment frisés et éternellement coiffés d’un gibus.
Peu de détails croustillants à se mettre sous la langue, mais c’est là le vecteur d’écriture choisi par l’auteur, et on ne saurait trop le remercier de ce choix. Car ce livre a été écrit pour coller à la peau du personnage, discret, peu sur de lui, et avant tout passionné par la musique. Alors, peu ou pas de lignes réservées à ses conquêtes féminines issues du monde fruité du porno, quelques allusions obligatoires à sa surconsommation de Jack Daniels, mais rien de plus. La musique et la passion, rien de plus.
La partie réservée à GUNS N’ROSES n’est pas la plus passionnante, mais c’est une fois de plus un choix délibéré. Paul Stenning accorde un tout petit peu plus d’importance à ces quelques années passées aux côtés du fantasque Axl qu’au reste de la carrière de Slash, mais uniquement parce que ces dites années furent formatrices et très révélatrices du caractère fondamentalement intègre du bonhomme. Et le tour de force de l’auteur, est de préserver l’authenticité de son musicien favori, sans pour autant descendre systématiquement son cyclothymique ex chanteur.
La période SLASH N’SNAKEPIT est intéressante, de la gestation du combo à sa séparation, de même que celle consacrée à VELVET REVOLVER, qui confirme au passage que Slash n’a jamais eu de chance avec ses vocalistes. Ceux-ci en effet, bien que bourrés de talent, ne pouvaient s’empêcher de verser dans le psychotisme et/ou l’abus de drogues, au détriment de la cohésion de groupe notamment.
Alors bien sur, Paul Stenning a écrit son livre comme un fan, et de fait, tombe parfois dans une subjectivité hors propos, notamment dans l’importance démesurée qu’il accorde à Slash quant à sa participation à GUNS N’ROSES. Il est certain que son style, vestimentaire et guitaristique furent des composantes de premier plan au niveau de l’image renvoyée par le groupe, et qu’il attira la sympathie de bon nombre de musiciens/fans de par sa nonchalance et son talent à la six cordes, mais minimiser de la sorte le rôle tenu par Izzy est assez injuste au final. Car tout le monde sait très bien que le mythique Appetite For Destruction a été principalement composé par Stradlin, qui de par ses riffs incendiaires a porté l’album au zénith. Quant aux deux volumes Use Your Illusion, c’est un peu le même constat…
Alors oui, il est certain que les deux frontmen du groupe furent lui et Axl, mais de là à occulter Stradlin de cette façon, c’est totalement injuste et infondé. Et de résumer les GUNS à son chanteur et son soliste, il y a là un fossé que je ne franchirai pas.
C’est donc pour cela qu’il vaut mieux se focaliser sur la dimension humaine de ce livre, qui ramène SLASH à l’état d’un simple guitariste passionné et talentueux, ce qu’il est, et sera toujours au bout du compte. Et le but de l’auteur est donc de ce fait pleinement atteint, car on ressort de la lecture avec le sourire aux lèvres, convaincu que le petit monde fermé du Hard à besoin d’hommes tels que lui, sincères et investis à 100%. Stenning ne cherche pas à en faire un héros, juste un musicien intègre, qui a combattu ses démons, pour en ressortir plus fort, et capable de produire une musique simple et directe, à son image. Et surtout, sans problème d’Ego, fait plus que rare dans ce monde.
On en connaît un peu plus maintenant sur Saul Hudson, et le fait qu’il ait toujours caché son visage derrière une épaisse tignasse et un improbable chapeau fut beaucoup plus qu’une image travaillé. Mais le symbole d’un homme qui a toujours cherché à faire passer la musique au premier plan.
Contrairement à tant d’autres.
Ajouté : Mercredi 18 Mai 2011 Chroniqueur : Mortne2001 Score : Lien en relation: Camion Blanc Website Hits: 61064
|