YET (FRA) - Lucie Mousset (Avril-2013)
11 avril 2013, date parisienne pour YET dans la salle aux lumières tamisées de l’Opa Bastille après un périple qui a conduit notre duo entre Angleterre et Allemagne.
YET se produit ce soir avec CAPTAIN AMERICANO et TACKLEBERRY, vous trouverez le live report sur votre webzine préféré.
YET, une formation atypique par sa composition de binôme, son chant polyphonique, une formation atypique aussi par les thématiques de ses compositions.
Leur dogme : Croire au Bonheur, toucher notre cœur et s’obstiner à voir la vie en rose dans notre société désespérée et morose.
Il n’en fallait pas plus pour nous encourager à en savoir un peu plus sur YET.
Lucie, chant/batterie s’est gentiment prêtée à l’exercice. Anthony, chant/guitares, de son côté, participait aux derniers réglages pour la prestation à venir de CAPTAIN AMERICANO, formation dans laquelle il officie aux claviers. Le temps aussi pour Anthony de troquer sa cravate fashion pour un beau nœud pap. La classe ! Son côté Aldo Maccione inavoué.
Line-up : Lucie Mousset (vocals/drums), Anthony Baril (vocals/guitar)
Discographie : Paris Damas (EP - 2013)
Metal-Impact. Je vous ai découvert par hasard à l’occasion d’une consultation sur Internet des concerts proposés ce soir à l’occasion d’un de mes passages sur Paris. Agréable surprise, moment de fraîcheur, pouvez-vous présenter le groupe en quelques mots ?
Lucie Mousset. Nous sommes nés il y a exactement 2 ans, Anthony avait déjà commencé en 2006, en solo, avec quelques compos que l’on reprend ensemble aujourd’hui. Nous écrivons maintenant à deux, au fil de l’eau depuis ces deux années.
MI. Quels sont les thèmes abordés par YET ?
Lucie. Il y a le voyage, la distance, les êtres que l’on quitte, ceux qu’on laisse derrière soi, ceux que l’on a envie de rejoindre, parce que c’est loin… beaucoup de thématiques autour du voyage, de la transmission de pensée.
MI. Sur l’E.P. Paris Damas qui écrit, qui compose ?
Lucie. On se partage les tâches, vu que c’est Anthony qui avait commencé à présenter ses compos, et que je suis fan de ce qu’il fait, j’ai donné quelques billes plus particulièrement sur les arrangements côté chant, la polyphonie à deux voix. J’ai commencé à écrire, le morceau « Page 34 » par exemple c’est de moi. On a souhaité écrire sur la légèreté, le bonheur, j’ai constaté que dans le monde du rock notamment, c’était compliqué de parler de cela, de ces valeurs sans paraître niais. Avec Anthony, on s’est lancé ce défi : parler des choses simples et belles sans paraître niais, c’est idiot, mais voilà. J’ai écrit un morceau « Paris Damas », joué ce soir, qui est en lien, d’une part, avec l’actualité, et à titre plus personnel, j’ai une amie qui vit en Syrie, que j’ai du mal à joindre. Je voulais traduire cette question de l’éloignement, de la distance, je suis de plain-pied dans cette actualité…
MI. Quels sont vos projets ?
Lucie. On revient d’une petite tournée en Angleterre, et en Allemagne, et on devrait repartir de plus belle cet été, Northampton, Londres, Winchester, on a rencontré des gens là-bas. On devrait être suivi par la région Poitou-Charentes pour nous aider à financer ces voyages et appuyer notre boulot.
Je réalise aussi en ce moment un clip, en pâte à modeler, pour illustrer notre chanson qui évoque Alice au pays des merveilles.
On a toujours des projets de compos, toujours des compos sur le feu, on n’a jamais cessé d’écrire, par exemple, ce soir on a joué le morceau « Le Moment », c’est la deuxième fois seulement qu’on le joue sur scène, c’est tout neuf.
MI. L’originalité de YET, c’est sa configuration atypique, celle d’un duo batterie/guitare avec chant polyphonique, vous vous démarquez des formations souvent formatés quartet, quintet.
Lucie. Tant mieux. Nos influences sont beaucoup marquées rock 90’s avec des groupes tels que PIXIES, PJ HARVEY, Anthony est plutôt DOMINIQUE A, etc…on craignait de faire une pâle copie des groupes de cette période et de se faire tout simplement plaisir. En Angleterre, on entendait dire que YET ne ressemblait à rien de spécial (rires). Ça nous fait plaisir de voir que l’on nous reconnait une signature, une identité particulière.
MI. YET est une curiosité ce soir par rapport à la programmation des trois groupes, tu as rappelé que vous n’étiez pas le groupe le plus Metal de la soirée, votre style fait la différence et le chant a en effet toute son importance, vos deux voix se complètent, fusionnent, s’éloignent… sur des registres différents.
Lucie. Ça fait plaisir d’entendre ça. C’est vrai, quand on a commencé à chanter tous les deux, on a pris un plaisir fou à convenir de la tessiture que l’autre devait adopter, plus aiguë pour Anthony, plus grave pour moi, tout cela a un côté androgyne, appuyé par la fille à la batterie, le garçon à la guitare, et souligné par du rose. Il y a chez nous un travail dans le transgenre, qui ne transparait pas forcément dans les compositions mais plutôt dans les choses physiques, la voix, les corps, et les couleurs.
MI. Je t’ai vu tiquer au cours du set, quelques soucis techniques côté son, les retours ?
Lucie. Quand il y a des problèmes techniques, on les règle au fur à mesure avec l’ingénieur son. Sur les petites scènes, le son est fort et notre polyphonie à deux voix est tout en nuance, en subtilité, avec les retours on reçoit trop d’informations que l’on a parfois du mal à maitriser, à canaliser. On est toutefois habitué à jouer dans des salles comme ça, on a tourné en Angleterre, en Allemagne, beaucoup dans notre région, et aujourd’hui c’est Paris, et jouer à Paris, ça reste toujours important, spécial.
MI. Vous êtes originaires de la Région Poitou Charentes, vous envisagez de venir en voisin au Hellfest ? Metal Impact est sur place pendant les 3 jours, un moment privilégié pour revoir les groupes chroniqués sur notre site.
Lucie. Oui, bonne idée, nous n’y avons pas pensé, en effet pourquoi pas !
MI. Merci beaucoup à toi Lucie pour ta disponibilité pour cette interview improvisée, et rendez-vous bientôt...
Lucie. Merci !
Ajouté : Jeudi 23 Mai 2013 Intervieweur : Le Patriarche Lien en relation: YET Website Hits: 11261
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