INGLORIOUS (uk) - Nathan James et Andreas Eriksson (Déc-2015)
L'année 2016 semble un très bon cru en matière de Metal à l'instar d'INGLORIOUS, un nouveau combo, qui débarque de la perfide Albion avec une galette exceptionnelle très ancrée dans les eighties et gorgée de feeling. Un vrai régal pour les cages à miel. Le leader, Nathan James, n'est pas vraiment un inconnu puisqu'il a sévi au sein du Trans Siberian Orchestra au côté de Al Pitrelli et de Jon Oliva (SAVATAGE) pour n'en citer que quelques-uns ! Cette opportunité lui a permis de faire ses classes dans les plus grandes salles aux Etats-Unis mais aussi en Europe ! Si le bougre est jeune il a déjà acquis un bagage technique impressionnant. Ce qui n'est pas passé inaperçu notamment aux yeux et aux oreilles d'Uli Jon Roth qui le débauchera le temps d'enregistrer un album de reprises des morceaux cultes de SCORPIONS. Il l'emmènera d'ailleurs avec lui sur les routes, une aubaine pour Nathan James. Le bougre ayant toujours voué une admiration sans limite pour le gang teuton. Notre anglais reconnait volontiers que sa participation dans une émission de tv réalité a été un accélérateur médiatique qui lui a permis de réaliser une partie de ses rêves. La prochaine étape étant bien évidemment de fonder son propre combo. C'est choses faite avec INGLORIOUS où la voix nous rappelle par moment le grand David Coverdale. Il suffit d'aller voir la reprise de "Burn" sur YouTube pour vous en convaincre, une version exceptionnelle qui montre toute l'étendue du talent du bonhomme. C'est évident, INGLORIOUS sait faire parler la poudre et possède ce petit quelque chose de plus qui fait toute la différence ! Pour cet opus, notre ami a eu la bonne idée de faire appel à toute une pléiade d'invités prestigieux histoire de pimenter un peu plus les morceaux. C'est avec un plaisir non dissimulé que votre serviteur s'en est allé à la rencontre des sieurs Nathan James et Andreas Eiksson pour en savoir un peu plus sur ces Britishs qui déboulent sans crier gare bien décidés à s'imposer sur la scène européenne ! Entretien sympathique avec deux musiciens bourré d'humour et très enthousiastes. Magnéto les gars, c'est à vous !
Line-up : Nathan James (chant), Andreas Eriksson (guitare), Wil Taylor (guitare), Colin Parkinson (basse), Phil Beaver (batterie)
Discographie : Inglorious (2016), Inglorious II (2017)
Traduction / Retranscription : Laurent Machabanski
Metal-Impact. L'album "Inglorious" sort le 19 février. Comment est née la formation ?
Nathan James. L'idée m'est venue il y a trois ans lorsque je jouais dans le groupe TRANS-SIBERIAN ORCHESTRA (TSO). Je voulais avoir mon propre groupe avec mes propres musiciens. C'est très dur et compliqué de trouver des musiciens qui partagent les mêmes influences musicales. Mon souhait était d'être dans un groupe de Rock. Après deux à trois ans de recherche, j'ai trouvé les gars qui me convenaient. Nous avons trouvé le seul membre suédois du groupe Andreas Zäta Eriksson, et nous avons enregistré notre tout premier album.
MI. A l'écoute de l'album, j'ai l'impression que le groupe existe depuis longtemps. Comment les as-tu rencontrés ?
Nathan. C'est génial ce que tu dis. J'ai fait passer une audition sur Twitter en précisant à mes connaissances de m'indiquer les meilleures personnes qu'ils connaissaient en tant que guitaristes, bassistes et batteurs. Ils m'ont adressé leurs listes. Tout le monde a passé une audition. Quand ces personnes venaient des USA ou d'ailleurs, je leur demandai de m'envoyer leurs auditions par vidéo. Malheureusement, je n'ai trouvé aucun lead guitare, même pas un. J'en ai trouvé quelques-uns mais il y avait toujours un truc qui manquait. Alors j'ai demandé à ma famille de musiciens de m'indiquer le meilleur guitariste en Suède.
Andreas Eriksson. Ce qui s'est passé par la suite est que j'étais en tournée au pays de Galles et j'ai dû m'envoler pour la Suède pour les rencontrer. Cela a fonctionné immédiatement. On a enregistré l'album après cette rencontre en deux semaines.
MI. Le nom de ton groupe est INGLORIOUS. Est-ce une référence à Quentin Tarantino et le film Inglorious Bastard ?
Nathan. Un peu. C'est un incroyable bon film. C'est aussi un bon nom. En 2015, trouver un grand nom pour un groupe est la chose la plus difficile au monde. Quand j'ai navigué sur le net pour savoir s'il existait "inglorious.com" et que j'ai vu qu'il n'existait pas, j'ai tout de suite pensé à l'obtention de ce nom et pris le soin de demander à la maison de disque de réserver tous les noms de domaine ainsi que ses dérivés comme INGLORIOUS music, INGLORIOUS web et tout ce qui a attrait de près ou de loin à la musique. Je tenais vraiment à posséder ce nom. Et en plus, ça sonne bien !
MI. Qui a eu l'idée de faire la pochette de l'album ?
Nathan. J'ai eu l'idée de la pochette. Sur l'album, le troisième titre de l'album s'intitule "High Flying Gypsy", et cette chanson est inspirée de mon grand-père. Il y a une photo sur le mur à la maison d'une femme gitane qui est très sexy. C'est ce qu'elle est. Elle prédit le futur et le divulgue à tout le monde et en particulier au groupe INGLORIOUS.
MI. Est-ce que l'objectif est d'être connu partout dans le monde ?
Nathan. En quelque sorte. Cela aurait été trop facile de mettre juste une photo de nous sur la pochette. J'ai fabriqué ses vêtements ! [Rires] ... C'est mon collier que je porte sur scène, ainsi que les bijoux... La gitane est retournée à Londres ! [Rires] ... Nous sommes de très grands et fidèles amis.
MI. J'ai vu la vidéo "Burn". Pourquoi avoir choisi de faire une reprise de DEEP PURPLE ?
Nathan. DEEP PURPLE m'ont influencé car pour moi David Coverdale est le meilleur chanteur de tous les temps et bien sûr il y a aussi le guitariste Ritchie Blackmore. La raison du choix de la vidéo est de montrer aux gens que nous étions capables de jouer. Nous voulions montrer notre propre matériel car nous n'avions pas encore de label. Nous voulions prouver que nous étions un groupe qui pouvions jouer en public à 100 pourcent. Il n'y a pas d'over dub, pas de tricherie, pas de rajout en dehors de notre propre son. La chanson est jouée d'une traite du début à la fin et filmée avec une seule camera. Ce n'est pas parfait mais c'est bien nous. C'est notre vrai son qui est en prise directe en live.
MI. Vous avez enregistré en studio comme dans les années 70/80 tous ensembles dans une seule pièce...
Nathan. Dans une pièce. C'est un enregistrement live. Il n'y a pas de layer (Le mode Layer (dual) consiste à obtenir deux sonorités en même temps).
Andreas. Un son à gauche et un à droite. Je suis à gauche et c'est constamment un jeu d'écouter les sons des autres. Il en est de même en ce qui concerne les voix. Nous essayons de chanter même si nous savons que nous ne savons pas chanter ! [Rires] ... Nous sommes de la vieille école.
MI. Est-ce plus difficile d'enregistrer un album live en studio ?
Nathan. C'est plus difficile. Tu ne peux pas enregistrer tout le monde en même temps dans une pièce. Ce qui est bien sur l'album, c'est la présence de cinq adolescents dans une seule pièce. Tu peux sentir l'odeur dans la pièce. Cela signifie que tu sais si tu es dans le tempo ou pas. C'est exactement la même sensation que de donner un show en public. C'est la même chose que nous donnons sur notre album. Et en plus j'ai adoré la manière de faire cet album qui a été fait rapidement. Et économique en plus ! [Rires] ... On n'imaginait pas que ce fut aussi rapide. Nous avons enregistré vingt-deux chansons en quatre jours et il y en a onze sur l'album. Beaucoup d'autres chansons ne sont pas sur cet album. Au total il y a trente-cinq chansons. C'est pour cette raison que le choix a été difficile pour la sortie de notre premier album. De nos jours tout est planifié dans le temps. L'argent que nécessite le studio et l'enregistrement sont devenus tellement chers que nous devons choisir les titres que nous voulons faire. Les chansons que nous aimons ne sonnent pas forcément bien quand nous les enregistrons. Comme nous les produisons nous-mêmes, peut être que la prochaine fois la musicalité sera à notre style. Autrement, la prochaine fois, un producteur le fera pour nous.
MI. Est-ce que votre rêve est de travailler avec un grand producteur. Selon toi, que peuvent-ils vous apporter ?
Nathan. La connaissance. Ils voient, entendent et comprennent tout. Je connais ma voix.
Andreas. Un bon producteur peut prendre un groupe sous sa cape et le faire évoluer. Je crois que nous avons fait du bon boulot ! [Rires] ... La production est très légère. On a fait ce qu'on aime faire par-dessus tout.
MI. Nathan tu as aussi travaillé avec Uli Jon Roth sur l'album Scorpions Revisited...
Nathan. C'était dans le même studio d'enregistrement où les SCORPIONS ont débutés. Ce qui est magique, c'est de se retrouver en quelque sorte quarante ans en arrière, ils répétaient dans ce même studio à leur tout début. Alors se retrouver sur scène avec Uli rejouant les mêmes morceaux était incroyable. Ce n'était pas le fait d'apprendre quelque chose de lui car il vit à Londres. C'est bon de retourner là-bas et de fêter la célébrité de SCORPIONS.
MI. Quel a été ton sentiment lorsque tu as chanté sur des grands classiques de SCORPIONS ?
Nathan. Impressionnant. Il y a beaucoup de pression quand tu fais ce genre de chose. Les gens te regardent car ils existent depuis quarante ans. Quand tu t'essaies au chant les gens réagissent de deux façons : soit ils aiment, soit ils détestent. J'ai de la chance que la plupart des gens aiment. J'adore Uli. C'est quelqu'un de sympathique.
MI. Tu as fait une tournée au Japon avec Uli Jon Roth...
Nathan. Oui. C'était en février et c'était ma dernière tournée avec lui. Nous avons joué au Plaza au Japon. C'est mon rêve le plus cher pour INGLORIOUS que d'y aller. Tous les grands groupes ont joué à cet endroit. Peut-être qu'INGLORIOUS jouera en 2017 ! [Rires]
MI. Ton passage au sein de TRANS-SIBERIAN ORCHESTRA t'a t'il inspiré en terme d'écriture ou as-tu voulu faire quelque chose de totalement différent ?
Nathan. J'ai eu de grands moments avec TSO et Uli Jon Roth pour le début de la carrière des SCORPIONS. J'ai eu la chance de chanter des grands morceaux. J'aime bien les chansons qui sont aiguës (ce n'est pas le cas de TSO). Je les chante très haut perchées ce qui est très difficile à faire. J'ai co écrit sur l'album deux titres avec les musiciens de TSO : "Girl Got A Gun" et "High Flying Gypsy". Nous sommes très contents de nos morceaux et j'ai aussi écrit une chanson avec Joël Hoekstra qui est le nouveau guitariste de WHITESNAKE maintenant. Je ne dis pas que je suis un adepte de ce style de musique mais j'ai obtenu beaucoup de respect en jouant avec de tels musiciens comme Uli et Boby Rondinelli le batteur de RAINBOW. Tous ces grands noms impressionnants ne laissent pas la place aux débutants dans un groupe. Ce sont tous des musiciens remarquables et c'est difficile pour nous car nous allons faire la tournée de WINERY DOGS. Ce sont les trois meilleurs musiciens au monde [Rires]
MI. Tu as commencé avec TSO il y a trois ans en chantant devant 30000 personnes...
Nathan. 80000 personnes ! [Rires] ... Je ne suis jamais nerveux quand je joue devant quelqu'un ou pour des gens connus. Sauf la première nuit avec TSO où j'étais sous pression. Ils m'ont envoyé aux USA pour obtenir mon visa car j'allais être payé. C'était le plus grand moment de ma vie. Être payé pour jouer dans un groupe de rock : ça ne m'était jamais arrivé auparavant ! [Rires] ... C'était plutôt fou de se retrouver devant 10000 personnes, à partir de ce moment ta vie change et c'est un vrai tournant dans ta vie.
MI. Comment s'est déroulée ton audition ?
Nathan. Ils m'ont envoyé à Tampa pour trois jours. J'ai chanté pendant deux minutes [Rires] ... Paul O'Neil a quitté la pièce et j'ai tout de suite pensé que je n'étais pas assez bon. Il est revenu dans la pièce et à sorti quelque chose de sa veste en prononçant "Bienvenue dans le groupe". Deux minutes pour intégrer le groupe !
MI. Préfères-tu jouer dans des clubs ou des stades ?
Nathan. Les deux. Du moment qu'il y a assez d'espace pour bouger. J'aime bien pouvoir me déplacer. Ne crois pas que ce soit facile de jouer dans les endroits plus petits car c'est maculé de sueur. Nous sommes des gars qui suons beaucoup.
MI. Est-ce dangereux de jouer avec TSO avec toute la pyrotechnie qui explosent sur scène ?
Nathan. Oui, tu as toujours peur pour tes cheveux ! Car quand tu es en tournée tes cheveux sont brulés ! [Rires] ... Tous les shows qu'ils dédicacent parlent de la sécurité et de la pyromanie. C'est bien pour nous car on sait ce qui va se passer mais à chaque endroit où ils jouent, le feu a lieu dans différents endroits à la fois [Rires] ... Parfois, on peut voir leur surprise sur scène quand le feu d'artifice se déclenche à un endroit. Ils ont l'air effrayé en poussant des cris. Épatant.
MI. Tu as joué au côté d'Al Pitrelli sur la côte Ouest. Il a d'ailleurs participé aussi à l'album !
Nathan. Oui, sur deux chansons "Girl Got A Gun" et "High Flying Gypsy. Je l'ai contacté par téléphone pour lui faire écouter et il a dit qu'il était temps d'écrire des chansons ensemble. J'ai écrit les paroles sur la tournée dans le bus. J'ai écrit tous les morceaux de l'album sur la tournée. J'envoyai les démos en Angleterre pour qu'il puisse les retravailler. La technologie est parfois trop présente.
MI. Tu es un grand fan de Brian May et de Steve Lukather...
Nathan. C'est fou, je viens juste de recevoir un email de lui. Tu ne vas pas le croire. Nous l'avons rencontré au "Classical Rock Award" dont je connaissais le bassiste Neil Fairclough. Il a travaillé sur le neuvième titre ainsi que deux autres personnes et je l'ai remercié il y a un moment de ça. Il vient juste de me répondre. Pour impressionner quelqu'un comme Brian May c'est énorme. Mais la nuit dernière j'ai twitté Gene Simmons [Rires] parce que j'en ai marre de l'entendre répéter que le Rock est mort. C'est la chose qui m'agace le plus. C'est facile de dire du haut de ses soixante ou soixante-dix ans et de son château que le Rock est mort quand il prend un million de dollars pour un show. C'est très facile. Mais je sais aussi que cela n'a pas toujours été le cas et qu'il y a plein de gens au-dessus de lui pour raconter des choses idiotes. Si tu vois ce que je veux dire. Je l'ai retwitté avec la réplique suivante : "Le Rock est mort et il est temps pour les jeunes de faire du Rock". Je lui ai renvoyé notre vidéo et il m'a répondu de le prévenir quand le nouvel AC/DC, BEATLES, ELVIS arriverait. Nous n'essayons pas d'être ces gens-là. Pourquoi avons-nous besoin d'un autre ELVIS. ELVIS est parti. C'est amusant de voir qu'il attend toujours la même chose, un autre groupe comme KISS et c'est ça qui me saoule. C'est violent car on a passé notre temps à travailler dur pour en arriver là. Tu dois travailler dur comme ils l'ont fait j'en suis persuadé. La première chanson qu'ils ont écrite était superbe. Il y a des choses dans leurs vies qu'ils regrettent jusqu'à ce point. Il faut arrêter de dire que le Rock est mort car de toute évidence il ne l'est pas. Il est bien vivant !
MI. Tu as un nouvel ami maintenant ! [Rires]
Nathan. Un nouvel ami : Gene Simmons ! [Rires]
MI. Tu as aussi enregistré un album solo ?
Nathan. Oui j'ai fait un album solo il y a déjà quatre ans avec beaucoup de reprises. Je voulais montrer aux gens que je savais chanter. Mais il n'y a rien de plus dur que de chanter sur une reprise. Chanter sur un titre qui est reconnaissable comme "I Found a Woman" de Glenn Hughes. J'ai chanté des morceaux de Michael Bolton car je voulais leur prouver que je savais chanter. C'était dans une émission de TV mais ils ne m'ont pas retenu. C'est étrange de constater qu'on se résigne toujours de ne plus avoir la possibilité de chanter.
MI. Que t'ont apporté ces émissions de TV en tant que chanteur de Rock ?
Nathan. Sans ce show, je ne serais pas chez TSO car ils m'ont vu à cette audition. Je n'aurais pas eu de followers sur Twitter, ni de fans. Je serai à la maison. C'est donc un bon conseil pour les chanteurs. Le temps, c'est de la chance. Il y a une différence avec ce qui se passe maintenant : on reçoit un million de dollars de salaire. Ca n'arrive jamais. Tu dois trouver ta voie. Je ne suis bon à rien, je ne sais faire que chanter. C'est la seule chose au monde dans laquelle je suis bon. Je ne voulais pas gagner ma vie à chanter et ce show TV m'a permis d'y arriver. Je porte des habits tous les jours et je prends beaucoup de plaisir.
MI. Bohemian Rhapsody Tribute est aussi un groupe auquel tu participes, tu peux m'en dire plus ?
Nathan. C'est juste une formation qui a effectué une tournée en hommage à QUEEN. J'adore le matériel. Ce sont des titres qui sont parmi les plus difficile à chanter et spécialement la chanson "The Show Must Go On". Je devais la chanter huit fois par jour. Ils m'ont tué ! A la fin de la tournée c'était devenue le morceau cauchemar. Freddie Mercury ne l'a jamais chanté en live et ce titre doit être chanté très haut au niveau de la voix.
MI. Sur l'album, il y a une très grande influence de WHITESNAKE. Vous avez d'ailleurs fait une reprise de WHITESNAKE comme "Fool for Your Loving"...
Nathan. David Coverdale a eu les meilleurs guitaristes de tous les temps dans son groupe. Tellement de virtuoses, John Sykes, Steve Vai, Doug Alrich. Il a travaillé avec Micky Moody. Chaque guitariste a toujours été au top. C'est impressionnant ! Ils ont écrits des superbes chansons. Le meilleur album de tous les temps pour moi est "1987". Album parfait ! J'ai travaillé avec Micky Moody pour les démos de cet album. Nous étions en train de jammer et nous étions à l'opposé sur scène. Il a commencé à faire du slide à la guitare et j'ai commencé à chanter. Je me suis demandé et imaginé si un jour je chanterai comme David Coverdale. J'adore WHITESNAKE.
MI. En parlant de Steve Vai vous avez fait un show ensemble en France : " Guitare en scène"...
Nathan. Très bon festival avec Uli et DEEP PURPLE en tête d'affiche. Après il y a eu Steve Vai, Steve Morse, Uli et Eric Sardenas ont jammé sur du Hendrix ils étaient magnifiques. Ils étaient présents la veille sur scène et m'ont demandé de jouer "Purple Haze" : ce fut un combat. Je pense que la prochaine liste sera composée de Jimmy Page, Joe Perry. Je veux chanter avec Glenn Hughes. Je le connais c'est un homme merveilleux mais on n'a jamais eu la chance de chanter ensemble. Et il en reste un : Brian May. Juste une fois avec Brian May car Freddie c'est le dieu.
Andreas. Tu joueras avec Steven Tyler la prochaine fois [Rires]
Nathan. Tu es un grand Monsieur [Rires]
MI. Tu as joué en Europe et à l'Olympia avec TSO. Qu'as-tu appris ?
Nathan. J'ai appris à jouer partout. Tu dois regarder les gens. Tu ne peux pas jouer les yeux fermés en regardant le sol. J'aime les interprètes comme Freddie, MEAT LOAF. Ces personnes, tu peux les ressentir dans un stade avec leurs personnalités pour donner à chacun le même spectacle. C'est la même chose quand je suis en interview à cette table. Je joue, j'interprète grâce à TSO. Quand tu fais un show devant 80000 personnes, la personne au fond doit ressentir la même chose que la personne qui est devant. C'est pareil pour les shows avec les feux d'artifice. C'est de l'amusement.
MI. INGLORIOUS va ouvrir pour WINERY DOGS en Europe. Quels seront les musiciens qui vont t'accompagner ?
Nathan. C'est tout le groupe. Il y a Wil Taylor à la guitare rythmique, Andreas Zäta Eriksson à la guitare solo, Colin Parkinson à la basse et Phil Beaver à la batterie. Ce que tu écoutes sur l'album sera joué en live car c'est comme ça qu'on a enregistré. Si tu viens ne prends pas d'enregistreur ! [Rires] ... Cela sonne exactement comme le compact disc.
MI. C'est donc un vrai groupe et pas une association ponctuelle de musiciens !
Nathan. De vrais musiciens. Cela nous a pris du temps de trouver les musiciens parfait en 2015. C'est très difficile même si tu inspires une personne en prenant ta guitare et en allant jouer dans un club devant les gens. Les gens ne jouent plus car ils sont tous derrière leurs ordinateurs, ou dans leurs chambres. Il y a tellement de talent. C'est incroyable il y a tellement de fun à jouer live. C'est la meilleure façon d'apprendre.
MI. Pourquoi avoir choisi la chanson "High Flying Gypsy" comme premier single ?
Nathan. Elle est parfaite pour passer en radio car c'est une chanson de quatre minutes avec un gros riff de guitare.
Andreas. Nous l'avons joué à l'acoustique l'autre soir en Angleterre pour une station de radio. Le morceau a bien marché aussi. J'aime l'arrangement et le thème de cette chanson c'est-à-dire de montrer la voie aux gens ou comment s'y prendre dans la vie.
MI. Quels sont les thèmes qui vous inspirent au niveau de l'écriture des morceaux ?
Nathan. Pour moi l'écriture est nouvelle. Toutes les chansons ont déjà été écrites depuis des années. C'est le premier album que je n'ai jamais écrit.
Andreas. Et tu les as presque toutes écrites.
Nathan. J'ai écrit 95 pourcent des chansons. J'ai aussi écrit une chanson facile et tu essaies de la retirer. Tous les adolescents écrivent toujours une chanson d'amour. Je n'ai jamais fait ça. J'ai toujours eu cette émotion dans mon cerveau pendant vingt-sept ans et finalement je l'ai mise sur le papier. Une de mes chansons est à propos de mon meilleur ami, une autre traite de problèmes personnels d'alcool, une autre est à propos de mon grand-père.
MI. Il y a une vidéo pour le titre de la onzième chanson "Unaware"...
Nathan. Déjà 22000 vues. Merci à Gene...
MI. Qu'aimerais-tu ajouter à propos de cet album ?
Nathan. Ecoutez-le !
Andreas. Ca vous changera. Il y a beaucoup de variétés dans le style de morceaux : c'est frais et varié. Il y a une chanson acoustique. Nous voulions faire un album que nous aimerions. Cet album est honnête. Nous avons tout donné. Si vous aimez la musique venez nous voir aussi en concert. Ce n'est pas juste un album c'est nous : c'est tout nous ça !
Ajouté : Vendredi 16 Mars 2018 Intervieweur : The Veteran Outlaw Lien en relation: Inglorious Website Hits: 3290
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