MENTAL DISEASE (de) - Non Serviam (2016)
Label : Auto-Production
Sortie du Scud : 10 décembre 2016
Pays : Allemagne
Genre : Thrash Metal
Type : EP
Playtime : 5 Titres - 30 Mins
MENTAL DISEASE est un quatuor allemand fondé en 2007. Gang local originellement orienté Thrash, le groupe a lissé ses compos et revendique désormais une étrange étiquette Thrash Prog. Par Prog, il faut comprendre des compos longues et torturées avec quelques soli un poil complaisants et un EP qui avoisine les trente minutes pour seulement cinq morceaux. L'un dans l'autre, je trouve que l'étiquette Thrash se suffit bien à elle-même et que le suffixe Prog aurait plutôt pour effet de faire fuir quelques bienveillants metalleux allergiques à la branlette de manche en folie. Ces derniers auraient bien tort de tourner le dos à une production DIY très honnête qui, si elle ne révolutionne pas le genre, comporte un généreux lot de bons moments.
L'artwork créé par le gang est un genre de gravure médiévale énigmatique d'une belle simplicité, tout comme le booklet rédigé à la main. "Non Serviam" et "Someone Awake Me", les deux premiers morceaux du disque sont de bons gros brûlots Thrash violents et toxiques. Riff autoroute, grunt bas du front, batterie survoltée. Pas très cérébral, mais diablement efficaces. Le côté Prog fait malheureusement une entrée fracassante dans la tracklist avec le troisième morceau, "Eternally Recurrent". C'est une compo peut-être technique (mais bon, pas une technique de psychopathe) mais surtout très molle. Un chant clair et mélodique pour les couplets, un grunt un peu pataud sur les refrains, une ligne de guitare sans saveur. Le hors sujet total. Les choses rentrent dans l'ordre par la suite, puisque "I Am Apostasy" renoue avec le concept originel. Enfin, "State Of Aenemia" vient conclure le disque avec un mélange de genre un peu plus réussi que "Eternally Recurrent".
Energique et violent, voici une bonne petite surprise pour les amateurs de Thrash. Il y a quelques maladresses ici et là, on ne comprend pas bien en quoi consiste l'étiquette Prog, si ce n'est une chanson totalement à côté de la plaque ("Eternal Recurrent") et un instrumental technique, long et complaisant sur "State Of Aenemia". Le groupe semble se chercher, la musique de ses origines ne lui suffit peut-être plus. Dommage, car c'est dans leur registre originel que les allemands sont les plus convaincants.
Ajouté : Dimanche 30 Avril 2017 Chroniqueur : Rivax Score : Lien en relation: Mental Disease Website Hits: 5982
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