ROB ZOMBIE (usa) - The Electric Warlock Acid Witch Satanic Orgy Celebration Dispenser (2016)
Label : Universal Music
Sortie du Scud : 29 avril 2016
Pays : Etats-Unis
Genre : Metal Industriel
Type : Album
Playtime : 12 Titres - 31 Mins
Record de durée pour le nouveau disque de ROB ZOMBIE : 31 minutes ! On aurait presque plus vite fait de l'écouter que d'en prononcer l'improbable titre.
Trois ans se sont écoulés depuis le pénultième méfait, Venomous Rat Regeneration Vendor et je dois avouer que je craignais un peu cette nouvelle sortie. Depuis la fondation de son groupe éponyme, le flamboyant Robert Cummings m'a plus souvent déçu que surpris. Malgré tout le bien que je pense du frontman et de son excellent line-up composé de John5 à la guitare, Piggy D à la basse et Ginger Fish à la batterie, je doutais sérieusement de la capacité du Zombie à nous proposer de nouveaux hits éternels comme "More Human Than Human", "Thunder Kiss 65" ou "Dragula" ou tout simplement un bon disque. Comme beaucoup de fans de la première heure, j'en venais à regretter l'époque WITHE ZOMBIE et me dire que le bonhomme devrait finalement se concentrer sur son activité de réalisateur.
Mais n'étant pas du genre à renier définitivement un artiste sur la musique duquel j'ai vibré pendant des années, j'ai décidé de donner sa chance au produit et bien m'en a pris, car si The Electric Warlock Acid Witch Satanic Orgy Celebration Dispenser ne propose pas un titre aussi mémorable que les bombes citées plus haut, on dirait bien que le temps aidant, l'ami Rob et ses Zombies ont fini par trouver une formule qui leur va comme une mitaine en cuir à Rob Halford. C'est concis, direct et efficace comme une bande annonce, un shot de tequila ou un poing dans la gueule. 12 titres, 31 minutes, des morceaux dépassant rarement les 3 minutes et plus souvent proche de 2, voilà un format concentré qui permet de varier les plaisirs et évite s'appesantir ad nauseam sur un propos qui n'en vaut pas la peine.
Le format mis à part, la recette de la galette reste fidèle au cahier des charges du quatuor. Le format court n'est pas fait au détriment du contenu. On a concentré la recette sans supprimer les ingrédients qui en faisaient le charme. On retrouve donc ces extraits de films, ces ambiances hollywoodiennes, un fonds de tarte industriel et synthétiques sur lequel les musiciens disposent de suffisamment d'espace pour s'exprimer. L'ambiance est plus que jamais Metal Industriel mais l'équilibrage entre les machines et la musique est bien plus réussi que sur d'autres disques du groupe (notamment le très médiocre Hellibilly Deluxe 2). Il y a bien sûr du riff mordant, mais également quelques moments de grâce, comme "A Herse That Overturns With The Coffin Bursting Open" bel instrumental à la guitare acoustique. Surtout, on retrouve un chanteur en meilleure forme que sur le Spookshow International Live de 2015 où la voix du Zombie apparaissait un peu fatiguée. Ici, bien au contraire, il nous ressort du grand Rob, variant les tessitures au gré des ambiances, passant ainsi du bonimenteur de foire de "Well, Everybody's Fucking U.F.O" au screaming distordu "Satanic Cianide" ou le chant rocailleux southern qu'on adore, sur "The Life and Times Of a Teenager Rock God" (vous aurez remarqué que les titres des chansons sont au moins aussi longs que celui de l'album).
Cohérent et délirant, voici un album facile et direct. La recette est entraînante et malgré son apparente facilité, bien plus originale que bien des produits formatés qui nous sont proposés en ce moment. ROB ZOMBIE a trouvé un format d'expression qui lui va bien, c'est plutôt une bonne nouvelle pour les fans. Quant aux détracteurs, ils peuvent aller voir chez Plumeau si Robert y est.
Ajouté : Vendredi 20 Mai 2016 Chroniqueur : Rivax Score : Lien en relation: Rob Zombie Website Hits: 6392
|