Lorsque la motivation n'est pas au goût du jour et que l'écoute ne donne plus envie d'écrire, il faut se ressaisir au plus vite ! C'est dans cette optique que j'ai décidé d'entamer ce début d'année 2015. NEMOST. C'est donc ce groupe parisien qui va être cuisiné. Je dois bien avouer que dès le premier regard, j'ai été plus que séduit par la formation. Cover écarlate fort sympathique, logo propre et professionnel, étiquette Death mélodique sur la tête, miam ! Allez, je me lance ! De toute évidence, cela ne pourra que me faire du bien en ces temps de trouble et de folie. Et j'ai comme l'intuition que mes oreilles vont se dresser un bon paquet de fois sur ce As The Ocean Burns sorti en 2014.

Je préfère mettre les choses au clair d'entrée : il va être très difficile pour moi de retenir mon enthousiasme face à cette production. Car cet album, est tout ce qui a de plus travaillé et recherché. Les pistes sont accessibles sans être simplistes, et la variété est de la partie. J'en est pour preuve "Beasts And Bullies" avec son entrée Black/Death dévastatrice, puis son solo bien mélodique vers le milieu, ce qui offre une palette auditive tout simplement délicieuse en l'espace d'un morceau seulement.

A ceux qui pensaient que ce n'était là que la magie des premières pistes, grossière erreur ! Plus nous avançons dans l'album et plus le talent de NEMOST se dévoile et nous transporte dans un monde somptueux. Le vocaliste dispose d'un timbre plutôt spectral au niveau des growls, et se débrouille comme un chef pour les esquisses Black Metal ("Fight"). Quoi qu'il en soit, il m'est tout bonnement impossible de vous citer les pistes qui ont retenue mon attention, car c'est bel et bien la totalité de cette galette qui m'a envoûté.

La batterie déferle avec brio tandis que les guitares s'érigent telle des barrières pourpres infranchissables. Parfois elles se taisent pour laisser place à des parties d'acoustiques planantes ("The Aimless Endeavour"), ou bien pour partir dans des phases mélodiques à tomber par terre ("Lifeless Heat" et son final bon sang...). Ajoutez à cela des influences à la OPETH, et vous obtenez ce qui se fait de meilleur en matière de Death mélodique et progressif dans l'hexagone.

Et la cerise sur le gâteau ? Cette merveille dure 1 heure ! Autant vous dire que les gaillards n'aiment pas laisser l'auditeur sur sa faim, et ils le font comprendre ! Alors oui je sais, on pourra toujours dire qu'objectivement, il est ceci, il est cela, et puis ? Pour une fois, est-ce que nous pouvons faire abstraction de ce genre de chose pour se concentrer sur la musique ? La vraie ? Ce que je vois ici, c'est un groupe cohérent, soudé, qui sait où et comment avancer tout en faisant preuve d'une inspiration sans faille. Vous pourrez en dire ce que vous voulez, mais admettez quand même que la chose se fait de plus en plus rare à dénicher.

En ce qui me concerne, je suis las. Las d'essayer de trouver en vain un adjectif sur mon ressenti. las de buter sur chaque mots pour écrire ce fichu papier, et surtout, las d'essayer de trouver des défauts à cet album. As The Ocean Burns sort clairement du lot de part sa finition et le soin qui lui a été apporté.

Inutile donc de se cacher, NEMOST a su me séduire et a attiré mon attention sur une scène dont je m'intéressais à peine. Eh bien j'ai eu tort. Car j'ai comme l'impression qu'elle est pleine de ressource et est loin d'être usée. En tout cas, je peux vous dire que des productions telles que As The Ocean Burns vous redonnent la patate en un rien de temps !