PSYCHONAUT 4 / DODSFERD / HAPPY DAYS (ge-gr-usa) - The Great Depression I (2013)
Label : Funeral Industries
Sortie du Scud : 25 juillet 2013
Pays : Géorgie / Grèce / Etats-Unis
Genre : Depressive Suicidal Black Metal
Type : Split Album
Playtime : 6 Titres - 46 Mins
Ah, ce split. D'une certaine façon, ce split a été pour moi une sorte de fausse joie. Pour quelqu'un connaissant le milieu du DSBM / Depressive Rock, voir affiché HAPPY DAYS et PSYCHONAUT 4 sur la même pochette, ça fait rêver. Mais malheureusement, la découverte des titres de l'ensemble n'a pas été d'une réjouissance absolue, comme on va le voir. Je me réserve le pire pour la fin. Pour l'instant j'aborderai le meilleur...
PSYCHONAUT 4 n'est pas mon groupe favori pour rien, et je ne vanterai jamais assez les mérites de ces dépressifs géorgiens. Une fois de plus, on retrouve les guitares démarquées de la batterie et de la basse, toujours dans ce que je devine être un désir de créer une ambiance froide et malsaine. On découvre la même atmosphère que sur Have A Nice Trip, notamment au niveau de la batterie, toujours aussi rapide qu'elle l'était par exemple sur "Antihuman", ou bien encore dans la voix. Cette voix, je crois que je n'en parlerai jamais assez. Graf Von Baphomet est typiquement ce genre de chanteur inégalable, de par son style très particulier mais également dans sa composition de lyrics. En apparence, "My Despair Can't Be Explained" s'annonce comme un texte digne de HAPPY DAYS (ce n'est pas un compliment) mais en réalité, les sujets traités relèvent plus d'un AMESOEURS combiné à LIFELOVER, ce qui rend le texte très profond et tout de suite plus intéressant. Pour parler de " Wor(l)d Of Pain And Hate", on retombe sur la face haineuse mais en même temps ironique du quintet : un mix entre "Yle" et "Overdose Was The Best Way To Die". Carré, propre, triste, du grand PSYCHONAUT 4. Une fois de plus, un grand cru soviétique dont je ne me lasserai jamais. Le seul point négatif que j'attribuerai à nos drogués préférés serait éventuellement le fait qu'ils ne nous ont donné "que" deux titres à se mettre sous la dent pour ce split. Maintenant, la seule chose qu'il nous reste à faire est d'attendre leur prochaine production. (9/10)
J'ai découvert DODSFERD avec ce split, et ça a surement été une de mes meilleures découvertes en matière de DSBM pour cette année 2013. Au contraire des géorgiens, le quartet grec œuvre dans un Black Metal misanthropique, triste et assez lent, partant par moment sur du Doom. Beaucoup plus sale, la production de leurs deux titres est néanmoins très audible. Et si en plus de ça vous arrivez à vous plonger dans la philosophie quelque peu haineuse du groupe, alors bienvenue dans un monde tout à fait particulier. La voix de Wrath s'apparente plus à un cri essoufflé d'un homme qu'on torturerait qu'à un chant à proprement parlé. On peut rajouter à ça la double pédale, qui tourne facilement autour d'un bon 300 bpm, ainsi que des blasts quasi-permanents pour accentuer le côté Black de la musique de DODSFERD. Mais il me faut surtout parler de ce qui me donne des frissons, ce qui me rend addict à la musique du groupe. Même si ça parait tout bête, le solo final de "Death Has Always Been The God Of Man" est sans aucun doute l'un des meilleurs solos que j'ai écouté jusqu'ici. Magnifiquement placé, très bien enchainé, il n'y a absolument rien à redire. DODSFERD : une très bonne participation dans ce split qui contribue à bonne tenue de cette production. Comme quoi, chez les Grecs, on n'est pas bon que pour les sandwichs. (10/10)
Ok, on a eu le DSBM / Dépressive Rock avec PSYCHONAUT 4 puis le DSBM bien froid avec DODSFERD. Maintenant, avec HAPPY DAYS, on va découvrir le DSBM de basse, très basse qualité. Chez HAPPY DAYS, depuis leurs débuts, rien n'a changé. C'est minimaliste au possible ("Reaching Without Consequence", 6 notes différentes, sérieux ?), répétitif, lassant. Et si n'y avait que ça... Si vous connaissez un minimum HAPPY DAYS, vous connaissez alors le titre "Abigail" (tiré de Cause Of Death : Life), et vous connaîtrez donc aussi "Serenity The Deceiver". Eh oui, il semblerait que les américains n'aient pas eu envie de se compliquer la tâche pendant la composition, donc ils ont repris EXACTEMENT les mêmes accords, en ajoutant divers éléments à côté pour faire genre "non, ce n'est pas la même chose". Je vous invite d'ailleurs à aller écouter aussitôt "Abigail" puis "Serenity The Deceiver" histoire de vous rendre compte de l'étendue de la chose. Bref, HAPPY DAYS, une fois de plus, c'est pas agréable aux oreilles, et en plus de ça, ils se moquent éperdument de ce que le public va en penser. Merci les gars, vous êtes la seule facette noire de ce split pourtant si prometteur. (1/10)
Ajouté : Jeudi 08 Mai 2014 Chroniqueur : HopelessLife Score : Hits: 6718
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