ASSACRENTIS (FRA) - Put Them To Fire And Sword (2013)
Label : Auto-Production
Sortie du Scud : 2013
Pays : France
Genre : Black Metal mélodique et symphonique
Type : Album
Playtime : 11 Titres - 56 Mins
Mine de rien, on a affaire à un groupe qui est loin de débuter… ASSACRENTIS a déjà traversé trois décennies dans l’histoire de la scène Black Metal française, sans jamais sortir spécialement de la masse, excepté la démo autoproduite en 2004, The Secrets From The Past…. Après de multiples changements de line-up, un split en 2008, puis une reformation en 2012 sous forme de trio, le groupe Niçois dévoile enfin son premier méfait longue durée. Si l’on en croit leur biographie, Put Them To Fire And Sword a été difficile à concevoir, dans la mesure où il a été enregistré en… 2007 ! Juste avant la séparation du groupe donc… avant d’être masterisé à Los Angeles (rien que ça !).
Pour ce qui est de la musique en elle-même, imaginez la puissance et la majesté des claviers de DIMMU BORGIR affronter en duel les mélodies incisives et les rythmiques épileptiques de DISSECTION période Storm Of The Light’s Bane, le tout saupoudré d’une bonne ambiance True Black Made In Norway. C’est bon, vous visualisez à peu près ? Du coup, je suppose que vous avez également compris que c’est pas par amour de la nouveauté et de la fraicheur que vous allez écouter ASSACRENTIS, même si ce métissage en lui-même est plutôt original.
Mais le fait est que ça fonctionne, et que ça fonctionne même très bien ! Au hasard, « Reign Of Apocalypse » (hm hm !) : guitares acérées, ambiance délicieusement glaciale, claviers subtils mais jamais inutiles (et pourtant, si il y’avait une organisation Anti-clavier dans le Black Metal, j’en serais sans doute le président, trésorier et mascotte), mais surtout, ces vocaux ultimes, maitrisés à la perfection (assez similaires à ceux d’un feu Jon Nödtveidt, mais peu importe…) ! Les structures à tiroir dispersées un peu partout sur l’album donnent naissance à des atmosphères particulièrement glaciales, pour ensuite faire place a des titres plus mid tempo, plus lourds (« Dark Madness »). Les autres morceaux restent dans une veine épique/malsaine assez classique, mais toujours efficace et plaisante (« The Land Of Winter Without Sun », « Witches’ Lair », « Day Of Chaos »). Sans renouveler le genre, ASSACRENTIS propose cependant une facette assez inhabituelle de ce Black Metal racé et puissant, notamment dans les concepts et sujets traités… dans un morceau en particulier qui, je l’avoue, m’a bien amusé : « Infernal Uruk Hai ». Bon, c’est clair que ça aurait eu tout de suite moins de gueule si le morceau s’était appelé « Nice Hobbits ». Jamais je n’avais vu une telle explicite passion pour l’œuvre de Tolkien dans le Black Metal (BURZUM mis à part, cela va de soi). Enfin bref, ça change quand même des Démons et des Vierges enfermées dans des caves Norvégiennes avec des boucs… Et le résultat donné, c’est que ce titre thrashy et fort d’un groove assassin est de loin le meilleur titre de l’album.
Si on oublie le fait que c’est quand même un peu ridicule de se prendre en photo à 35-40 ans (?) avec des torches dans une grotte pour les photos promo et de remercier Rocco Siffredi dans le livret du disque, ASSACRENTIS a vu juste et visé quasi pile poil dans le mille. Son propos musical est juste et cohérent, quoi qu’un peu répétitif… Même si ça serait étonnant, voir miraculeux, de voir un groupe de cet âge changer sa ligne directrice après son premier album. Attendons la suite, et profitons de ce chouette album loin d’être dégueu !
Ajouté : Mercredi 31 Juillet 2013 Chroniqueur : Hizia Score : Lien en relation: Assacrentis Website Hits: 10266
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