CULT OF OCCULT (FRA) - Jean Claude VanDoom et Rudy Alleyoopacid (Août-2013)
Symbole parfait du renouveau de la scène Sludge/Doom dans le paysage Metal français, les Lyonnais de CULT OF OCCULT m’ont accordé un très bref entretien pour le moins particulier avant leur prestation au Sylak Open Air 2013… A titre purement personnel, je ne souhaite en aucun cas voir leur musique absolument hypnotique changer. Juste, une facilitation du travail de la presse serait fort sympathique. Car ici, vous n’apprendrez rien sur le groupe, qui n’a fait que divaguer durant quelques minutes...
Line-up : Jean Claude VanDoom (chant), Gary McDoom (basse), Johnny KingDoom (guitare), Rudy Alleyoopacid (batterie)
Discographie : Cult Of Occult (EP - 2012), Hic Est Domus Diaboli (album - 2013)
Metal-Impact. Pour commencer, une petite présentation s’impose s’il vous plaît.
Rudy Alleyoopacid. Je ne fais pas partie de CULT OF OCCULT, Moi, je suis juste chauffeur.
Jean Claude VanDoom. On est que deux en fait. Deux chanteurs (ndlr : il désigne, assis en face de nous, quelqu’un avec un masque de Gene Simmons qui ne décrochera pas un mot de l’interview et qui imite le langage des signes).
MI. Vous pourriez me faire un bref historique de votre groupe ?
JC. On a commencé en 1998, je crois. On a sorti deux albums. Et là, on prend une nouvelle direction en fait, parce qu’on a un nouveau chanteur comme tu peux le voir. Un chanteur muet. Il ne fait que traduire les paroles (ndlr : le « chanteur muet » fait quelques signes). Là, par exemple, il vient de te traiter de pédé.
MI. Votre premier EP éponyme était initialement sorti sur Dethroned Productions, pour ressortir en février 2012 sur Hammerheart Records. Vous pouvez nous en dire plus à propos de la signature sur ce label ?
Rudy. Ca s’est fait avec un stylo bille. Après on l’a faxé.
MI. Je vais reformuler ma question… Comment est-ce que vous les avez rejoints ?
JC. On les a jamais rejoints, ils habitent loin quand même. En fait, ça s’est fait parce que notre chauffeur baisait je sais plus qui chez Hammerheart. Un mec qui s’appelle Guido, tu pourras citer son nom. On l’a bien baisé et voilà. C’est échangeable contre des bières ça ? (ndlr : en parlant des canettes de Monster posées sur la table).
MI. Aucune idée. Le premier véritable album, Hic Est Domus Diaboli, est paru il y’a un mois et demi. Vous l’aviez composé et enregistré dans la foulée du premier EP, l’an passé ?
JC. Non, le premier EP, on l’avait enregistré en 98 (ndlr : l’EP en question, Cult Of Occult, est paru en 2012). Ca commence à faire une petite paye quand même… On avait attendu pour le sortir. Parce qu’on est en quelle année là ?
Rudy. Je sais plus.
MI. De quelle façon vous comptez promouvoir cet album ?
JC. En fait, je t’avouerais qu’on ne va pas tarder à splitter. Il y’a des tensions inhérentes entre chauffeurs dans le groupe. Et le chanteur muet, il parait que ça ne le fait pas sur scène.
MI. Beaucoup vous comparent à SOURVEIN et ELECTIRC WIZARD, au même titre qu’ils rapportent AIRBOURNE à AC/DC. Le fait que vous soyez quasi-systématiquement comparés à eux ne vous dérange pas ?
JC. Je ne connais pas.
Rudy. Je ne connais pas non plus.
JC. En plus, je ne lis pas les trucs sur nous.
MI. Sur vos deux disques déjà sortis, vous privilégiez un format de morceaux relativement longs, d’en moyenne 8 à 9 minutes. C’est comme ça que vous pensez que l’atmosphère de la musique de CULT OF OCCULT doit se développer ?
JC. Alors ça, j’en ai aucune idée.
Rudy. En plus, les morceaux, je crois qu’on les a volés à un autre groupe. On est des opportunistes en fait.
JC. J’ai envie de te dire que c’est facile de faire tourner un riff pendant 8 minutes.
MI. C’est justement ce que vous faites. Et c’est ce qui vous plait non ?
JC. Non non, c’est juste que c’est ce qu’on sait faire.
Rudy. On n’a pas beaucoup de riffs quoi. Et c’est dur de les voler sans se faire emmerder.
MI. Les paroles de vos morceaux se trouvent difficilement sur Internet si on ne possède pas l’album. De quoi traitent vos textes ? Vous vous revendiquez porte-parole de quelque chose ou de quelqu’un en particulier ?
JC. On défend beaucoup la cause des handicapés. C’est pour ça qu’on a un chanteur muet en fait. Et on est pro-mariage gay. C’est le sujet du prochain album. Fais gaffe, tu tiens un scoop là mon gars.
MI. Le Sludge / Doom est un genre qui revient de plus en plus sur le devant de la scène. Alors que vous faites vous-même partie de cette nouvelle vague du Doom, quel regard portez-vous sur cette scène, aussi bien en France qu’à l’étranger ?
JC. On joue à 13h30. On n’est pas sur le devant de la scène.
MI. Ce que je voulais dire, c’est que vous appartenez à cette nouvelle scène. C’est le genre Sludge / Doom qui revient sur le devant de la scène.
JC. Tu saurais me citer des groupes de Sludge / Doom français ?
MI. REGARDE LES HOMMES TOMBER, par exemple.
JC. C’est du Post-Hardcore ça.
MI. Non, je te garantis que c’est du Sludge.
JC. Ok.
MI. Et par rapport à la question ?
JC. C’était quoi déjà ?
MI. Je vais te la répéter : le Sludge / Doom est un genre qui revient de plus en plus sur le devant de la scène. Alors que vous faites vous-même partie de cette nouvelle vague du Doom, quel regard portez-vous sur cette scène, aussi bien en France qu’à l’étranger ?
Rudy. Celle là, de scène (ndlr : montrant du doigt la scène du festival derrière nous) ? Elle est grande, ça a l’air cool de jouer dessus.
JC. Ah, la scène mondiale ? Elle est internationale, celle là non ?
MI. Bon, ok… Pour ceux qui vous connaissent un minimum, l’importance de la boisson n’est pas un mystère. Vous pensez que ça joue sur votre mode de composition ? Ou même sur votre façon d’être sur scène ?
JC. En fait on est des straight-edge, on ne boit que de l’oasis.
Rudy. Mais par rapport à l’alcool ?
JC. Ah, l’alcool ! Excuse, je n’avais pas compris. On aime bien boire quoi.
MI. Dans une interview de vous que j’ai pu lire, vous disiez être « régulièrement gênés par la police », qui stoppait vos concerts. Ça vous arrive encore ?
JC. Ouais, mais on les appelle avant quand même. Parce qu’on ne sait pas jouer plus d’une demi-heure.
Rudy. On les prévient qu’il y’aura du bruit, c’est plus poli.
JC. Là, il y’aura les flics tout à l’heure. C’est fini le Sylak maintenant, c’est la dernière année.
MI. Par rapport au Sylak… Vous n’avez pas peur de faire un peu groupe à part sur ce festival qui se veut « familial » et convivial ?
JC. Je suis venu avec mon père et ma mère, ils sont là, ils m’accompagnent. (ndlr : il s’approche de mon dictaphone) Bisous maman, bisous papa !
MI. D’ailleurs, c’est plutôt cool pour un groupe de Sludge / Doom comme le vôtre de se produire dans le même festival qu’EYEHATEGOD non ?
JC. On suce bien en fait.
Rudy. Moi je ne connais pas. Mais je suce bien aussi.
MI. Quels sont les projets pour le futur de CULT OF OCCULT ?
JC. Je te l’avais dit, on va splitter. Toutes ces années de sexe, de drogue et de violence, c’en est trop pour moi. Je vais annoncer mon départ du groupe sur scène, tout à l’heure.
MI. Bon, on a fini. Vous avez quelque chose à ajouter ?
Rudy. Merci à maman, merci à papa. Merci à toi. C’était un plaisir.
Ajouté : Dimanche 25 Août 2013 Intervieweur : Hizia Lien en relation: Cult Of Occult Website Hits: 17430
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