VISION DIVINE (it) - Destination Set To Nowhere (2012)
Label : earMusic
Sortie du Scud : 14 septembre 2012
Pays : Italie
Genre : Power Mélodique
Type : Album
Playtime : 11 Titres - 51 Mins
VISION DIVINE. Rassurez-vous, je ne vais point vous narrer la mésaventure de Bernadette Soubiroux, victime de visions divines dans la grotte de Lourdes, ancienne tute aux cochons. -« Blasphème » dira Christine Bouttin, victime, à l’écouter, de catholiphobie, la pauvre ! Bref, côté vision, il va falloir quitter les Pyrénées, pour retrouver la source cristalline derrière la barrière des Alpes. L’écho sera familier à ceux qui sont bercés par RHAPSODY, SHADOWS OF STEEL, LABYRINTH… et par la scène transalpine en général, avec des groupes que nous avons chroniqués dans le passé, tels que SECRET SPHERE, WHITE SKULL,…
VISION DIVINE s’est lancée dans l’aventure en 1999, histoire de ne pas rater l’entrée dans le XXIéme siècle. Aux commandes du vaisseau intergalactique, deux personnages au charisme évident, Fabio Lione (celui qui a les cheveux frisés), chant, et Olaf Thorsen (l’autre, mais cheveux raides), guitare.
C’est vrai que ces dernières années, le power mélodique semblait s’essouffler, l’intérêt s’émoussait… et pour VISION DIVINE, l’album de 2009, 9 Degrees West Of The Moon ne faisait pas l’unanimité, malgré le retour de Fabio au chant en remplacement de Michele Luppi.
La production aidant, ainsi qu’un visuel plus soigné que dans le passé, l’écoute de ce nouvel album devrait se présenter sous de meilleurs auspices.
Ecoutons.
Les introductions narratives nous sont familières depuis RHAPSODY avec Christopher Lee. On retrouve là le même procédé qui a le mérite de planter le décor pour tout concept album. On peut aussi y trouver un trait d’union avec l’invitation à l’odyssée spatiale de Destination Set To Nowhere sous les traits de Lee dans Star Wars et le Seigneur des anneaux…
Première impression, c’est propre, c’est net, toute l’exigence technologique digne de la NASA. Le voyage va se faire dans de bonnes conditions.
« The Dream Maker », et « Beyond The Sun and Far Away » sont là pour rassurer. La voix de Fabio Lione occupe bien l’espace. Les orchestrations et les arrangements sont soignés et collent parfaitement à la thématique galactique de l’album soulignée par les claviers d’Alessio Lucatti aux accords évanescents.
Les textes partent d’un constat peu réjouissant : c’est à désespérer de l’Homme sur notre belle planète vouée à l’autodestruction. Les espoirs sont dirigés et se laissent porter vers la galaxie, les rêves s’accrochant aux planètes comme autant de fils de la Vierge aux fétus de paille. Après le trou noir, la lumière céleste aux treize lunes. Espoir.
L’ambiance de l’album est plus Heavy et moins théâtrale que dans le passé, une option revendiquée par Olaf Thorsen, mais ne vous méprenez pas non plus, VISION DIVINE ne vous fera pas voyager à la vitesse de la lumière comme évoquée dans le texte.
« The Ark » est introduit par une ambiance cosmique rapidement reprise par une rythmique efficace qui plaira aux fans d’ANGRA et Cie. Morceau réussi avec un passage mélodique qui annonce un joli solo d’Olaf, renforcé sur le final par des chœurs. « The Lighthouse » est dans la même veine. Impression de lévitation, d’apesanteur.
« Mermaids From Their Moons » démontre plus particulièrement l’implication de Fabio dans la composition de cet album, un chant qui se veut plus agressif, plus habité par le texte.
E.T. téléphone maison, c’est le sens du titre « Message To Home », avec une belle ligne mélodique, agrémentée de quelques notes de piano, sur laquelle se devine toute la nostalgie du déraciné. La maison est le Paradis, avec le titre « The House Of The Angels », deux petites ailes vous pousseront dans le dos, et vous penserez à baisser la tête sous la prochaine porte car vous avez cette petite auréole accrochée à votre épi rebelle. Vous n’êtes pas en enfer.
Sur « The Sin Is You » la basse se fait plus présente, et l’arrangement du morceau favorise les interprétations solo successives, par vague, synthé, guitare… chaque membre du combo s’exprimant.
« Here We Die », l’impression de sortir d’un joli rêve et d’être rattrapé par ses démons, ceux avec lesquels il faut batailler au quotidien, le chant strident de Fabio traduit à souhait la désillusion, la rythmique quant à elle traduit la noirceur du tableau.
Le titre éponyme « Destination Set To Nowhere » est de toute beauté avec ce chant modulé de Fabio qui nous fait dire que ce bonhomme est une des plus belles voix du Power, le solo d’Olaf Thorsen en rajoute une couche dans l’émotivité, et la sensibilité.
En résumé, grand bien nous fait de savoir qu’avec VISION DIVINE la source du Power Metal n’est pas tarie et que l’on peut y boire à satiété.
Ajouté : Lundi 11 Février 2013 Chroniqueur : Le Patriarche Score : Lien en relation: Vision Divine Website Hits: 6730
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