Depuis que j'ai entamé l'écoute de cet album, une question revient sans cesse : pourquoi n'ai-je pas découvert BECOMING THE ARCHETYPE plus tôt ? Avec une étiquette "Metal Chrétien" collée en plein milieu du front, ils auraient dû attirer ma convoitise depuis un moment ! De plus, Tooth & Nails Records est loin de m'être inconnu... Ne serais-je donc pas assez curieux ? Peu importe ! Voici ce fameux Dichotomy sorti en 2008, troisième de la formation sous ce nom. Je n'ai pas pu m'empêcher de chercher la signification de ce titre intriguant, mais tout ce que j'ai pu trouver le concernant se rapportait à des formules de calculs complexes, ou bien au domaine de la biologie... Rien qui puisse m'en dire plus sur la musique des ricains. Il faudra faire avec j’imagine…

Donc ! Le moins que l'on puisse dire, c'est que BTA (permettez-moi d'abréger) a tout du groupe de Death Metal mélodique modèle. Même si les vocaux de notre cher ami Jason (basse) sonnent creux et peu inspirés, les instruments eux, sont bien sympathiques à écouter. Mais que serait un groupe à tendances religieuses sans ses magnifiques parties au piano et ses chœurs à vous décrocher une larme de mélancolie, tant ils sont bien amenées ("Self Existent"). Je trouve par ailleurs étonnant de trouver un interlude soporifique du nom "St. Anne's Lullaby" dans ce style réputé pour donner un sacré coup de fouet. Pour tout vous dire, cet album m'intrigue. Il paraît si commun, et pourtant... on ne peut s'empêcher d'y replonger une oreille sans se lasser. Serait-ce dû aux introductions magistrales qui composent quelques morceaux de la galette ("Ransom") ? Aucune idée. Les écoutes s'enchaînent et nous tombons sur ce que l'on déteste dans tout album que l'on apprécie : la dernière piste. Elle signifie que l'album va se terminer, lentement mais sûrement. "End Of Age", telle est la fin de Dichotomy. Même si nos ricains semblent s'essouffler un peu (ce qui est compréhensible étant donné la prestation plus que satisfaisante qu'ils ont livrés), ils tentent de garder la pêche afin de nous servir un final correct. Ils y arrivent, en grande partie en tout cas. Riffs inébranlables, effets sonores du plus bel effet, quelques alléluias hurlés en plein milieu et partie acoustique pour enfin terminer sur des guitares écrasantes, que de bonnes choses en somme !

Finalement, ça à le mérite d'être clair, Dichotomy n'a pas d'autres ambitions que celles de nous faire passer un agréable moment. Et finalement, c'est tout ce qui compte non ? En ce qui me concerne, BECOMING THE ARCHETYPE m'a fait sourire, non pas de moquerie, mais de satisfaction. Ils ne m’ont peut-être pas fait grimper aux murs, mais ils m'ont tout simplement donné ce que j'avais envie d'entendre. Ni plus ni moins.