MAGNUM (uk) - On The Thirteenth Day (2012)
Label : Steamhammer
Sortie du Scud : 24 septembre 2012
Pays : Angleterre
Genre : Hard Rock mélodique
Type : Album
Playtime : 11 Titres - 57 Mins
Aborder une chronique de MAGNUM en sachant que les débuts officiels du combo anglais datent de 1972 impose d’emblée un profond respect. Bien que peu populaire dans nos contrées, MAGNUM s’est fendu en 1985 d’un album culte, On A Storyteller’s Night (et son tube « Just Like An Arrow ») et perpétue depuis quelques décennies maintenant la grande tradition du Rock mélodique, celui venu de Grande-Bretagne (QUEEN) ou des Etats-Unis (JOURNEY, SURVIVOR), voire des deux (FOREIGNER).
Même si MAGNUM s’est octroyé une pause entre 1995 et 2001, et a subi de plein fouet le tragique décès de son batteur originel Kex Gorin (cancer), les membres fondateurs Bob Catley (chant) et Tony Clarkin (guitares et principal compositeur) sont toujours là, nous proposant à chaque fois un Rock léché et classieux. Il y a bien eu quelques bas en termes discographiques (Princess Alive And The Broken Arrow en 2007) depuis son retour, mais on a rarement vu, sur une telle durée, un groupe signer autant de belles chansons. Aussi belles que leurs pochettes signées Rodney Matthews, du reste.
Aujourd’hui, le batteur Harry James (ex-THUNDER) a rejoint MAGNUM, et le prolifique Tony Clarkin n’en finit plus d’écrire pour son bébé. La preuve, On The Thirteenth Day sort un an à peine après The Visitation. Trop tôt, diraient certains ? Sûrement pas ! Passé cette entrée en matière (« All The Dreamers » et ses inquiétantes 7 minutes) qui laisse planer le doute, je ne vous cacherai pas que la suite ressemble à un concours de hits en puissance.
Les réfractaires au clavier omniprésent de Mark Stanway feront la tronche, tant pis pour eux. Chaque mélodie qui accompagne la superbe voix de Bob Catley, la basse ronflante d’Al Barrow et les riffs de Tony Clarkin fait mouche : « Blood Red Laughter », Rock à souhait, a tout du single en puissance. « On The Thirteenth Day » rendrait Jim Peterik (SURVIVOR, PRIDE OF LIONS) vert de jalousie. « Didin’t Like You Anyway» emprunte carrément à SUPERTRAMP avec ses accords dansants au piano. « So Let It Rain », véritable hymne à reprendre en chœur (la multitude de voix semble prévue à cet effet), s’inscrit dans la droite lignée des tubes venus d’outre-manche. Si vous creusez un peu plus, vous comprendrez un peu mieux où Tobias Sammet (EDGUY, AVANTASIA) puise son inspiration pour pondre un « The Story Ain’t Over », par exemple.
Toujours mélodique, jamais cloisonné, MAGNUM aime aussi durcir le ton, s’offrant deux moments plus lourds que sont « Dance On The Black Tattoo » (malgré tout progressif dans l’approche) et « See How They Fall » (avec des rythmiques proches du Heavy Metal). Mais bon sang, écoutez moi tous ces refrains ! Pour dire les choses simplement, on pourrait citer tous les titres de On The Thirteenth Day, y compris les « Shadow Town » (énorme !), « Broken Promises » (où l’association Catley / Clarkin prend toute sa signification lorsque le morceau s’emballe) et le plus modéré « From Within » et ses « oh oooh » qui font office de final idéal.
Seule ombre au tableau : l’incapacité de MAGNUM à se transcender sur les ballades, puisque « Puttin Things In Place », en dépit d’une mélancolie attachante, reste un cran en dessous du reste. Mais cela reste la seule critique à émettre à propos d’un album de la qualité de ce On The Thirteenth Day. Si vous ne vous êtes jamais penchés sur le cas MAGNUM, voilà l’album parfait pour vous mettre au parfum. Ne tardez pas trop, vous passeriez à côté d’un phénomène de Rock. Le genre d’albums qu’on écoute 40 fois de suite, si vous voyez le genre … (moi, j’en suis à 48).
Ajouté : Mardi 27 Novembre 2012 Chroniqueur : NicoTheSpur Score : Lien en relation: Magnum Website Hits: 9070
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