DORO (de) - Raise Your Fist (2012)
Label : Nuclear Blast Records
Sortie du Scud : 19 octobre 2012
Pays : Allemagne
Genre : Heavy Metal
Type : Album
Playtime : 16 Titres - 65 Mins
Quand Fear No Evil est sorti, en Janvier 2009, un certain nombre d’indices avaient été interprétés par beaucoup comme le chant du cygne de la Metal Queen. Il n’en était rien. Il s’agissait plutôt du dernier album de la Belle pour l’écurie AFM Records. Car depuis, Doro Pesch a rejoint les rangs de Nuclear Blast et d’entrée, un EP nommé Raise Your Fist In The Air a annoncé la couleur : Doro ne risque pas de délaisser le Heavy Metal. Au détriment de toute vie personnelle, privée, amoureuse ou maternelle, ce petit bout de femme blonde de 48 ans (vous ai-je déjà dit que j’avais une affection toute particulière pour les personnes nées en 1964 ?), la plus belle des chanteuses en cuir et clou sera dévouée à tout jamais à la cause métallique.
Qui plus est, le Heavy Metal de Miss Pesch se révèle encore plus tonitruant sur scène. Alors, à l’instar de son prédécesseur Fear No Evil, Raise Your Fist a été conçu dans le seul but de faire scander la foule. Le titre « Raise Your Fist In The Air » avait lui-même été joué avant sa sortie devant le public du Wacken … Avec l’aide de son producteur Andreas Bruhn (co-compositeur sur pas moins de 7 titres), Doro nous a concocté une série de morceaux accrocheurs : « Raise Your Fist » bien sûr, « Rock Till Death » (délicieusement Heavy), ou encore « Grap The Bull » (avec ses énormes chœurs et un solo signé Gus G de FIREWIND). Le plus FM « Coldhearted Lover » évoque la fin des années 80 et le début de la carrière solo de Doro, de par son contraste mélodique avec le reste d’une setlist plutôt burnée.
Il y a bien des coups de moins bien comme ce raté « Little Headbanguer » ou un « Revenge » très RUNAWAYS, mais quand on se prend les survitaminés « Take No Prisoner » (digne de l’innocente époque du Burning The Witches de WARLOCK) et « Revenge » (co-écrit avec son nouveau guitariste Bas Maas, transfuge du défunt AFTER FOREVER) en pleine face, on tolère bien volontiers un écart malencontreux d’un point de vue qualitatif …
L’ancien soliste d’AFTER FOREVER, Bas Maas, pour revenir à lui, apporte cette dose supplémentaire de technique qui manquait aux récents antécédents discographiques de Doro, pour les parties rythmiques mais aussi en solo. Allez savoir qui, de lui ou Luca Princiotta, se charge de la splendide envolée sur la mélancolique ballade « Engel » et ses amples parties orchestrales … Car vous vous en doutez bien, un disque de Doro sans ballade n’aurait pas la même saveur. Malheureusement, le charme vocal de notre Allemande ne suffit pas toujours. Raise Your Fist pêche de ce côté-là : on a connu Doro plus inspirée dans ce registre. « Freiheit » (pourtant groovy et chantée en allemand) ou « Free My Heart » ne produisent pas l’effet escompté. La version collector de Raise Your Fist propose même une reprise du « Nothing Else Matters » de ce groupe américain dont le nom m’échappe là tout de suite, mais sans grand intérêt. L’émotion est pourtant bien palpable lorsque Lemmy lui-même accompagne Doro sur « It Still Hurts », on retrouve avec plaisir le duo déjà formé pour « Love Me Forever » sur Calling The Wild. Incroyable d’entendre à quel point les voix de la Belle et la Bête peuvent s’accorder à merveille …
A noter que « Hero », Power-ballade plutôt bien foutue, rend hommage au regretté lutin Ronnie James Dio, pour lequel Doro a toujours voué une admiration toute particulière. Et oui, les années passent, et quand les héros disparaissent, il reste quelques irréductibles comme la Metal Queen pour balancer un Heavy Metal fortement ancré dans les années 80, à l’ancienne, certes, mais toujours fédérateur.
Ajouté : Mardi 27 Novembre 2012 Chroniqueur : NicoTheSpur Score : Lien en relation: Doro Website Hits: 9812
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