POSTHUM (no) - Lights Out (2012)
Label : Indie Recordings
Sortie du Scud : 21 Septembre 2012
Pays : Norvège
Genre : Black Metal Atmosphérique
Type : Album
Playtime : 10 Titres - 45 Mins
Ils sont encore nombreux les téméraires à s’aventurer dans la folle aventure qu’est la réalisation d’un album de Black dans cette contrée qu’est la Norvège. Et c’est tant mieux car il ne doit pas être aisé de faire preuve d’inventivité pour se démarquer des nombreux autres qui s’y risquent, ni rassurant de s’y mesurer. Malgré tout, le courage et l’audace de certains finissent par payer et nous offrent de bien beaux ouvrages. POSTHUM, comme son nom ne l’indique justement pas est un exemple bien vivant de ces valeureux hommes qui sortent du lot et nous font la démonstration d’une musique élaborée sur un modèle méconnu. Sur Lights Out on va pouvoir traverser des humeurs variées et des styles changeants à souhait. Au gré des pistes on découvre la large palette que ce combo a pris le temps de mettre en notes. Voguant tantôt sur les courants Black’N’Roll, tantôt sur une vague plus Shoegaze/Atmo on va pouvoir apprécier les facéties de l’habile troupe Norvégienne sans qu’il n’y ait de place pour un ennui quel qu’il soit et ça c’est tout de même assez rare.
Alors au départ rien de bien surprenant, c’est sombre, torturé et tout ce qui s’ensuit. Première épreuve attendue comme le serait le fameux bouquet de fleurs à la St Valentin, sans surprise, sympa, mais pas de quoi s’extasier. Vient alors « Leave It All To Burn » qui entre dans le vif du sujet et dessert déjà un jeu avec davantage de chevaux sous le capot même si la rapidité frôle bien plus celle d’une 4L que celle d’une Ferrari les vieilles mécaniques sont bien souvent les mieux huilées.
« Resiliant » quant à lui est l’instant où je suis tombée amoureuse de Babe ayant tout juste muté vers un être porcin démoniaque. Vous avez devant vous une humble bergère armée d’un trident en guise de bâton menant ce maigre troupeau vers une plaine de glaires et viscères. Et vous savez quoi ? On s’y amuse comme des ptits fous car sous cet air de Black rageur se cache ce travers Rock’n’roll qui fait de ce titre un moment jouissif et où on l’on se surprend à avoir le sourire dans le sadisme. Qu’on se rassure je vous laisse toute la viande que j’aurais abattue pour laisser la place unique au frontman, je n’aime pas le mouton, mais un méchoui comme celui-là devrait être promu par toutes les boucheries du coin.
Leur perversité nous basculera d’un coup d’un seul dans un « Down On Blood » développant des accords Shoegaze forts intéressants.
D’ailleurs le trio se livre à un Black habité d’un dynamisme pour le moins surprenant, la nonchalance y est entrainante, les nappes atmosphériques y sont d’une finesse époustouflante (« Afterglow »), mais assez grinçante pour ne jamais trop s’égarer du réel sens que doit prendre l’œuvre dans sa catégorie. La construction musicale de chaque épreuve s’approche d’un Sludge à la GHOST BRIGADE déposant subtilement derrière elle des embruns mélodiques traduisant de la grande ingéniosité des compositeurs.
Dès aujourd’hui Lights Out sur vos étalages, n’hésitez pas, barbaque de qualité, remède contre l’ennui et les microbes du quotidien, une bonne secousse aux ménagères de moins de cinquante ans.
Ajouté : Mercredi 07 Novembre 2012 Chroniqueur : Line44 Score : Lien en relation: Posthum Website Hits: 12042
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