FRACTAL GATES (FRA) - Stéphane Peudupin et Sébastien Pierre (Avril-2013)
Cela fait pratiquement quatre ans que je m’étais - et avais - promis que j’interviewerai FRACTAL GATES dès leur prochain album, n’en ayant eu l’occasion à la sortie de Altered State Of Consciousness. Ce qui m’avait aussitôt embarqué dans leur univers, à l’époque, c’était justement leur capacité à musicaliser les thèmes de science-fiction qu’ils abordaient, en un maelstrom d’ambiances envoûtantes et évocatrices. Leur patte visuelle jouait également beaucoup dans l’orientation du ressenti qu’ils souhaitaient transmettre. De 2009 on passe donc à 2013, et l’arrivée du successeur : Beyond The Self, un album où les Franciliens ne se contentent pas de ressasser, mais tentent de nouvelles idées tout en affinant leur identité. Quelle surprise de voir Stéphane me contacter peu avant la sortie, justement, pour savoir si j’étais toujours dans le coup… eh bien oui, si cela signifie plonger dans les dédales de matière grise derrière FRACTAL GATES, je prends de suite mon ticket pour l’espace, ou plutôt l’éclectisme créatif et passionné dont font preuve Stéphane et Sébastien.
Line-up : Sébastien Pierre (Chant, claviers), Stéphane Peudupin (Guitares), Arnaud Hoarau (Guitare), Antoine Verdier (Basse), Jeremy Briquet (Batterie)
Discographie : Altered State Of Consciousness (album - 2009), Beyond The Self (album - 2013)
Metal-Impact. Salut les FRACTAL GATES. Je ne vous le cache pas, quel plaisir de pouvoir enfin vous donner la parole sur Metal-Impact ! J’avais été conquis par Altered State Of Consciousness et j’attendais cette opportunité depuis lors. Quoi de mieux qu’un second album ? Beyond The Self est sorti la semaine dernière, quel était votre état d’esprit ?
Stéphane Peudupin. Merci pour ces mots sympas ! Notre état d’esprit quand l’album est enfin sorti ? Une grande satisfaction et fierté, mais également un soulagement après plusieurs mois de travaux intenses, de réflexions, d’anxiété, de frayeurs (problèmes au niveau de la Sacem, etc…). Nous avons mis tellement d’énergie dans ce CD ; ce fut vraiment un réel bonheur de le voir enfin dispo pour ceux et celles qui apprécient notre groupe.
MI. Avant de s’étendre en détails sur ce nouveau disque, il n’est pas nécessaire de raconter votre histoire que quiconque trouvera sur votre page Facebook, mais j’aimerais revenir sur les dernières années. Que s’est-il passé depuis la sortie d’Altered State Of Consciousness ? Le poste de batteur a été plutôt instable et l’écriture de nouveaux morceaux semble avoir été épisodique. Comment avez-vous occupé ces presque quatre ans ?
Sébastien Pierre. Durant ces quatre ans nous avons joué au Poker. Plus sérieusement, nous avons décidé de prendre plus de temps pour composer, laisser mûrir nos idées et nous avions aussi pas mal d’autres engagements, que ce soit la sortie du nouvel album de notre autre groupe en commun avec Stéph. (INBORN SUFFERING), les contraintes professionnelles, ou privées. Le poste de batteur n’a pas eu d’influence sur la composition ou le retard, tout étant réalisé par Stéph et moi-même. Mais il est agréable d’avoir trouvé une stabilité pour le line-up scénique, c’est indéniable.
MI. Ce qui nous emmène donc à la construction de Beyond The Self. Ce que j’ai particulièrement apprécié, dès la première écoute, c’est de ne pas avoir une redite basique de ce que vous aviez déjà fait. On sent que vous recherchiez à vous étendre sur d’autres arrangements, une ambiance différente même. Quelle a été votre approche à ce propos ?
Stéphane On ne voulait pas faire une simple copie de Altered State Of Consciousness. On aurait pu, mais ça aurait été trop facile et peut être pas aussi percutant que notre 1er CD. On a évolué depuis Altered State Of Consciousness : nous sommes devenus de meilleurs musiciens, nos goûts ont évolué, et on savait mieux cerner ce qu’on voulait vraiment faire. On parle souvent de "l’album de la maturité", je pense qu’avec Beyond The Self nous avons créé des compositions qui reflètent à la quasi-perfection l’esprit FRACTAL GATES, c’est-à-dire de l’énergie et des mélodies "catchy". Contrairement à ASC, on a décidé ici de prendre notre temps au niveau de la composition, de valider et revalider des riffs, de les optimiser jusqu’à l’infini, etc…
MI. Et pourtant, on retrouve toujours ce qui définit, d’après moi, votre patte musicale. Cette tonalité des guitares très particulière, fascinante, reconnaissable au premier coup d’oreille, et qui incite incontestablement à voyager dans votre univers. Sur le premier disque, on pouvait clairement ressentir l’aura de SEPTICFLESH. Avez-vous une façon particulière de travailler cette sonorité pour qu’elle constitue le cœur de vos compositions ?
Sébastien. Tu veux sûrement parler de ce son de lead sur le refrain de « Skies Of Orion » et « Timeless » entre autres. Nous sommes très satisfaits de cette tonalité éthérique et spatiale, et avons eu beaucoup de retours positifs sur la capacité de nos compos à faire voyager les auditeurs. Ce qui est gratifiant, et inspirant. Nous avons légèrement modifié cette tonalité sur BTS, et essayons toujours de mélanger différentes atmosphères pour que chacune puisse briller par rapport à la suivante. C’est d’ailleurs un parti pris d’avoir fait deux albums plutôt "longs", près d’une heure chacun : essayer de donner l’impression que cette heure s’écoule sans qu’on ne s’en rende compte.
MI. L’instigateur de la plus grande différence sonore entre les deux disques, c’est sans doute la présence de Dan Swanö qui s’est occupé du mix et mastering. Du coup, cet aspect atmosphérique qui englobait les titres de 2009 est presque évincé au profit d’un son plus détaillé, plus riche, et pas moins personnel. Pourquoi vous êtes-vous orientés vers lui dans un premier temps ?
Stéphane Pour ma part, Dan Swanö est une légende, un grand du monde du Metal Mélodique. Je suis un fan de la 1ère heure avec EDGE OF SANITY entre autres (Crimson, etc...). Ce fut une grosse baffe musicale pour moi et une révélation. Swanö, en plus d’être un musicien hors du commun, est un excellent ingé son. Ses productions "sonnent". Je savais qu’il allait être parfait pour nous car il connaît bien l’univers musical Death Mélodique et nous avons quelque chose en commun avec lui au niveau des ambiances. Je savais qu’il allait parfaitement comprendre ce qu’on essayait de faire. Dan a d’ailleurs intégré quelques idées dans cet album à la perfection. Je pense qu’il a su gérer le côté puissant des riffs et les mélodies rêveuses et "catchy".
MI. On peut noter également la présence de Dan en tant qu’invité, tout comme Sotiris Vayenas, une annonce assez réjouissante je dois dire. Était-ce un réel désir d’avoir leur participation sur l’album ? Comment avez-vous travaillé avec chacun d’eux : leurs parties étaient-elles déjà prévues ou bien les avez-vous laissés improviser ?
Sébastien. Stéph. et moi adorons SEPTICFLESH ; moi surtout Sumerian Daemons. Il paraissait clair que Sotiris aurait fait un parfait guest, tel un maître jouant avec ses élèves. Et le chant clair de Dan est enivrant et jamais kitsch. On leur a demandé de placer chacun leur partie sur des passages qu’on avait définis à l’avance. Par exemple, pour Dan je lui avais demandé de chanter 4 lignes de mes paroles en faisant s’arrêter le tout à un temps précis, sur « Everblaze », et il a directement senti comment placer l’ensemble. Sotiris avait un peu plus de marge de manœuvre, ayant réalisé des solos. C’est une expérience enrichissante au final, d’entendre ses idoles sur ses propres compositions.
MI. Le chant de Dan marque, du coup, la première incursion des voix claires dans la musique de FRACTAL GATES, et le résultat n’en est pas amoindri, bien au contraire. Vous êtes-vous questionnés sur ce point avant de franchir le cap ? Est-ce une tendance susceptible d’être de nouveau expérimentée ?
Stéphane On était plutôt contre l’idée d’insérer des voix claires au début, on ne voulait surtout pas entrer dans un délire où on allait faire 50% de voix Death et 50% de voix claires comme beaucoup de groupes... Ce n’est pas trop notre truc. Maintenant, cela dit, le chant de Dan est vraiment excellent, il suffit d’entendre sa voix sur la reprise de DEPECHE MODE ; sa voix est unique et n’est pas kitsch. On s’est donc permis de demander à Dan s’il voulait chanter sur une reprise de « Mighty Wings » et sur un passage d’une autre compo : « Everblaze ». La réponse fut positive et ça nous a ravis ! Sa voix ajoute quelque chose en plus sur cet album, de la "saveur" en quelque sorte.
MI. J’en viens alors à « Mighty Wings », reprise de CHEAP TRICK, mais surtout morceau emblématique de Top Gun pour beaucoup. Le titre se retrouve complètement dépoussiéré et offre un nouveau visage entre vos mains. Pourquoi avoir choisi cette chanson ?
Sébastien. Stéph. et moi aimons l’Adult Oriented Rock (AOR), Rock des 80’s. Quand l’idée est venue de faire une reprise, on a cherché le morceau qu’on appréciait le plus en commun, et cela s’est avéré être « Mighty Wings », tout simplement. J’adore le groove qui se dégage de ce titre, le placé de chant, certains sons de clavier, et l’apparente simplicité de la composition (qui s’avère en fait bien plus complexe).
MI. Dans l’ensemble, Beyond The Self comporte davantage de compositions mais de durées plus classiques. Finies les folies progressives ?
Stéphane Nous avons créé avant tout des compositions plutôt Rock/Metal catchy. Les tempos y sont plutôt soutenus, donc il est normal que les compositions soient insérées dans un format prévu pour de la composition "catchy". Huit minutes de composition intense ne riment pas à grand-chose à mon avis.
MI. Même constat pour les interludes, en quelques sortes, symboliques de Altered State Of Consciousness qui gagnent ici trois successeurs. Néanmoins, je les ai trouvés très anecdotiques, sans réel apport à la cohésion globale de l’album. Que pouvez-vous me dire dessus, et que cherchez-vous à mettre en place à travers ces courtes pistes ambiantes ?
Sébastien. Je suis d’accord avec toi, les "Visions" sur BTS sont plus neutres en ambiance que celles de ASC. Comme le nouvel album a des thèmes plus sombres, il s’est avéré logique de rendre ces interludes tout aussi froids que l’ensemble. Cela permet néanmoins d’insérer une respiration globale, un souffle d’accalmie entre deux tempêtes.
MI. Les pistes qui m’ont aussitôt conquis sont « Reverse Dawn » et « Glooms Of Cyan ». J’ai trouvé le travail d’arrangements extrêmement prenants : des textures denses et crescendo en intensité, et surtout une voix complètement envoûtante. Pouvez-vous m’en dire un peu plus sur ces titres, et quels sont ceux qui ont votre préférence ?
Stéphane « Reverse Dawn » est une composition que j’apprécie particulièrement également. Le côté "crescendo" est quelque chose qui me plaît. Une compo doit faire voyager également et faire ressentir des choses. « Reverse Dawn » a été composée quasi d’une traite, et naturellement. Seb, ainsi que moi-même, apprécions énormément ce genre de déroulement lors de la phase de création. « Glooms of Cyan » est un morceau un peu plus mélancolique/ambiancé, avec un tempo plus lent que les autres titres. Nous avons voulu une compo qui se différenciait bien dans ce nouvel album. D’une certaine manière cette compo est la « Departure » de notre ancien CD.
Concernant mes compos préférées de l’album, je dirais « Timeless », « We Are All Leaders », « The Sign », « Everblaze » et « Reverse Dawn ». De l’énergie (positive) ! Bon, en fait, difficile de choisir, je les aime vraiment toutes !
MI. Où avez-vous enregistré et comment cela s’est-il déroulé ? Y a-t-il eu un morceau particulièrement récalcitrant à finaliser ou une quelconque difficulté ? Ou bien avez-vous quelques anecdotes sur le processus ?
Stéphane Nous avons enregistré les guitares et la basse chez moi en DI (signal brut direct des instruments). C’est beaucoup plus facile à gérer de la sorte et tout se déroule sans stress. Le tout s’est bien passé, nous étions bien tous préparés. Je dirai ici que j’avais surtout peur d’un problème avec le disque dur ou le PC, je faisais donc plusieurs sauvegardes. Nous avons enregistré, pour Beyond The Self, quatre guitares rythmiques ; il fallait donc une précision chirurgicale. Mais, au final, peu de riffs nous ont posé problème. Le morceau le plus complexe pour nous a été surtout « Beyond The Self » car il y a au moins trois ou quatre changements de tempo sur cette compo.
MI. Comme depuis le début, c’est de nouveau toi Sébastien qui t’es occupé de tout l’apparat visuel, que ce soit les vidéos nébuleuses (teaser, single) ou l’artwork et le booklet fascinants. On dirait que tu cherchais à te démarquer résolument de ton travail sur le précédent disque. Notamment sur les tons de couleurs, opposés, mais également sur les scènes représentées qui semblent plus abstraites et pas forcément en lien avec le domaine sidéral. Comment travailles-tu en général (technique, outils,…) et comment as-tu appréhendé Beyond The Self au niveau de l’imagerie ?
Sébastien. En effet, le thème principal sidéral a laissé place à l’introspection, au dépassement de soi. Comme pour les paroles, je voulais que les visuels, tout en gardant la touche SF propre au groupe, brillent d’un éclat nouveau, plus métaphorique. De même qu’avec ASC, les visuels sur BTS ont tous une signification cachée, liée étroitement aux textes. Pour la cover par exemple, on peut y voir une nébuleuse, un champ d’énergie, l’éther, un tunnel vers l’omniscience, etc. J’aime laisser les gens se créer leur propre scénario au final, comme lors de la lecture d’un livre ; ça peut leur permettre de s’identifier à certaines situations. En ce qui concerne les techniques utilisées, je commence souvent par créer une scène en 3D, puis la retouche en 2D. Je me sers parfois de photos que je prends. L’intégralité du booklet de BTS est faite en 3D puis retouchée, ce qui m’a permis de réaliser le teaser en animation, créant un lien, une continuité visuelle, entre l’album imprimé et la promo digitale. Sur cet album j’ai surtout été inspiré par l’univers du jeu vidéo Mass Effect 3, ainsi que des satsang (réunions) du "guide spirituel" Mooji.
MI. Comme je l’ai dit dans ma chronique, les thèmes qui parcourent les textes apparaissent également plus focalisés sur la condition humaine quotidienne, même si l’on retrouve des pointes de science-fiction sur des titres tels que « The Experiment » ou « We Are All Leaders ». Qui écrit les textes, et quelles étaient vos inspirations cette fois-ci ?
Sébastien. « The Experiment » avait été enregistré pour le premier album déjà ; il fait partie du groupe des 4 morceaux "unreleased" d’ASC qui sortiront sans doute sur un EP digital, d’où sa nature complètement SF. « We Are All Leaders » traite en fait du nouvel ordre mondial (NOM), et de nos Élites auto-proclamées, comme « Dissonance ». Mise à part la reprise « Mighty Wings », j’ai écrit toutes les paroles sauf « The Sign », où Stéphane a écrit les textes. Les inspirations pour ces textes vont donc du NOM à la spiritualité, en passant par la science, la SF et les Entités Biologiques Extraterrestres (EBE).
MI. Les thèmes dont vous traitez, que ce soient la vie extraterrestre, les anciennes civilisations, le space/planet opera, les voyages astraux même, sont-ils juste des sujets d’inspirations pour assouvir votre imagination, ou bien des convictions et croyances personnelles ?
Sébastien. Cela fait maintenant plus d’une décennie que je m’intéresse et m’informe au sujet de la vie extraterrestre et des ovnis en général, des mystères scientifiques de manière globale ; c’est donc une passion, tout comme l’est le space opera avec l’univers magnifique du jeu vidéo Mass Effect. Je travaille depuis maintenant cinq ans pour une société - S17 Production - qui est à l’origine de documentaire et des colloques internationaux les plus complets au monde, au sujet des Expériences de Mort Imminente. Ce sujet fait partie de moi, et c’est naturellement que je le partage au travers de paroles. J’espère qu’un jour ce phénomène sera connu de tous, tant ses implications peuvent transcender notre vision de la mort... et de la vie.
MI. Pour recouper sur les questions précédentes, j’ai l’impression qu’avec votre premier disque, vous avez été tout de suite catalogués comme groupe de Death Mélodique "spatial" (c’est d’ailleurs amusant de voir le nombre de chroniques utilisant ce champ lexical - les miennes les premières), du fait de votre son, vos textes, vos artworks, et pourtant Beyond The Self semble ne pas mettre un point d’honneur à rester ancrer dans ce domaine. La divergence s’est-elle faite instinctivement, ou bien était-ce par envie de ne pas vouloir être cantonnés dans ce registre ?
Stéphane On a été assez étonné de l'appellation "Death Mélodique spatial", mais on trouve ça plutôt sympa et flatteur ! Pour Beyond The Self on suit la même logique pourtant ; Beyond The Self est la suite de Altered State Of Consciousness. Nous avons toujours ce son "spatial" qui nous caractérise je pense. J’ai d’ailleurs pu voir marqué à plusieurs reprises "son spatial" sur certaines chroniques récentes. Nous sommes toujours aussi intéressés par la science-fiction, l’univers et ses mystères ; nous abordons ces thèmes dans plusieurs chansons de Beyond The Self. Ce qui a changé, je pense, c’est que nous parlons plus de spiritualité et d’introspection, mais tout cela fait partie d’un tout...
MI. De ce que j’ai pu lire sur votre page Facebook, les retours sont dithyrambiques, autant des critiques que des auditeurs vous suivant. Votre fanbase a d’ailleurs pas mal grossi en quelques mois. Je suppose que vous prenez de plus en plus plaisir à partager votre actualité sachant qu’il y a un certain soutien derrière vous.
Sébastien. (Voix de Teal’c). En effet. C’est réellement gratifiant et touchant lorsque des gens disent que ton album est leur favori de l’année. Même si l’on compose avant tout pour nous, pour se faire plaisir, on ne peut renier cette satisfaction.
MI. Je dois avouer ne pas avoir vraiment suivi votre actualité en ce qui concerne les représentations scéniques de ces dernières années. Avez-vous participé à un show particulièrement mémorable ? Prévoyez-vous de vous produire davantage en concert à l’avenir ? Que recherchez-vous comme réaction du public quand vous partagez votre musique sur les planches ?
Stéphane Nous ne tournons pas énormément à cause des problèmes de dispos, etc... Mais nous souhaitons faire un nombre correct de concerts pour la sortie de Beyond The Self. Nous avons un 1er concert sur Nancy le 24 avril 2013 ; pour la suite nous aurons des concerts sur Paris et un peu partout en France. Pourquoi pas en Europe également…l’avenir nous le dira. Ce que nous aimons le plus quand nous jouons, c’est de voir que le public apprécie et se sent obligé de bouger face au rythme ! Notre meilleur souvenir jusque-là a été le concert du Star Café, que j’avais co-organisé avec le chanteur de SKYSHIFT, Boris : 140 entrées et un public déchaîné lors de notre prestation ! On était vraiment transporté par tout ça ! De l’énergie et de la bonne humeur, voilà ce qu’il y avait !
MI. Je me doute qu’il est trop tôt pour parler d’un éventuel troisième album (quoique si vous avez des infos croustillantes…). Par contre, j’ai cru comprendre que vous prévoyez de sortir un EP avec des pistes exclusives, ou plutôt qui n’ont pas eu leur place sur album. Pouvez-vous m’en dire davantage là-dessus ?
Sébastien. Oui, c’est exact. Comme dit plus haut, nous avons quatre morceaux enregistrés pour ASC que nous avions décidé de ne pas inclure sur l’album. Il s’agit de « The Experiment » (première version donc), « Clone Child », « Revival » et « Visions VI », un interlude. Nous pensons donc à proposer prochainement un EP digital avec ces quatre titres. Nous n’avons pas prévu pour l’instant de suite à BTS, cela viendra peut-être avec le temps.
MI. Qu’en est-il de vos projets parallèles. Malheureusement INBORN SUFFERING n’est plu, mais y a-t-il d’autres projets concrets que l’on devrait surveiller de près ? Je pense à COLD INSIGHT et ENSHINE particulièrement.
Sébastien. INBORN SUFFERING est en phase de repos, de stand-by, ce n’est pas un split. ENSHINE est le groupe en commun que j’ai avec le Suédois Jari Lindholm, ex-guitariste compositeur de SLUMBER/ATOMA. Notre premier album, Origin, sort le 15 mai chez Rain Without End Records, et nous avons déjà composé quatre morceaux du prochain album. Jari et moi avons une alchimie musicale certaine ; nous créons un morceau en quatre heures en moyenne. La seule difficulté est de pouvoir voyager pour se voir dans son studio ou chez moi, mais nous y arrivons. COLD INSIGHT est un de mes projets solos, j’ai enregistré d’ailleurs le premier album Further Nowhere dans le studio de Jari en Suède ; je dois encore finaliser l’enregistrement de quelques instruments puis Jari se chargera du mix. Pour mes autres projets solos, il suffit de taper "sebdoom" dans Youtube pour trouver les reprises de musiques de jeux vidéo (entre autres Mass Effect 3, tout comme des jeux 16 bits), et des compositions personnelles. J’ai aussi commencé un album de musique Électronique Trance.
Stéphane Je vais également sortir bientôt un album Trance/Psychédélique, projet qui me travaille depuis plus de 10 ans maintenant et un autre projet plus musique à ambiance futuriste/films SF, etc... (du style de la BO du film Oblivion, ou alors la BO du jeu vidéo Deus Ex: Human Revolution). Je ferai peut être une fusion des deux styles. Ce genre d’ambiance me transporte (ou "téléporte").
MI. Ma dernière question ira à l’actualité musicale. Tous genres confondus, qu’écoutez-vous en ce moment ? Quelles ont été vos dernières surprises musicales, et quelles sont vos attentes pour l’année à venir ?
Sébastien. En ce moment, j’écoute pas mal d’AOR, surtout le récent groupe suédois WORK OF ART, de la Trance, les musiques de Jack Wall, Michael McCann (BO de Deus Ex). J’ai adoré le dernier DAYLIGHT DIES (A Frail Becoming), OMNIUM GATHERUM et SATURNUS. J’attends surtout le nouveau OCTOBER TIDE.
Stéphane J’écoute le dernier HOCICO, El Ultimo Minuto, groupe Mexicain d’Aggrotech (Electro/Indus plutôt violent) ; j’ai vraiment apprécié, aussi bien sur CD qu’en concert. ARTIFACT 303, groupe de Trance Goa futuriste, la BO de Deus Ex HR, la BO du film Oblivion, DAYLIGHT DIES, les SEPTICFLESH, quelques WASP, etc...
MI. Fin de l’interrogatoire pour ma part. Je tiens encore à souligner la grande qualité de Beyond The Self ; je passe de très bons moments à l’écouter et lui trouve une richesse d’écriture constante, toujours sertie d’une identité musicale qui vous est propre. J’aimerais également vous remercier pour le temps que vous avez accordé à répondre à ces questions. Au plaisir de pouvoir échanger de nouveau un jour prochain. Bonne continuation et à bientôt !
Sébastien. Merci à toi pour ton intérêt et à une prochaine fois !
Stéphane Merci pour ces mots et à bientôt, peut-être sur scène, ou pour le troisième album...qui sait... "the end?"
Ajouté : Jeudi 23 Mai 2013 Intervieweur : CyberIF. Lien en relation: Fractal Gates Website Hits: 15157
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