MAGOA (FRA) - Animal E.P. (2012)
Label : Klonosphere
Sortie du Scud : 1er novembre 2012
Pays : France
Genre : MetalCore
Type : EP
Playtime : 6 Titres - 21 Mins
Et voilà, il fallait s’y attendre vu le boxon qu’ils avaient mis auparavant avec leur Swallow The Earth (2011), ils reviennent encore plus enragés que jamais. Demandez donc au pauvre lapin s’il a retrouvé le slip qu’il avait perdu en se faisant dépoussiérer ses grandes oreilles, ça m’étonnerait fort qu’il clame avoir envie de s’en remettre une nouvelle fois aux sadiques disciples de BB car en effet la SPA est en train de muer vers une Société Persécutrice des Animaux.
Ce n’est pas leur nouvel EP Animal qui témoignera du contraire car je doute fort qu’une poule puisse pondre en paix au gré des ondes d’un « A Thousand Lives » où Monsieur Cyd (chant) s’évertuera à la bourriner soutenue par ses acolytes tous plus déchaînés les uns que les autres, à moins évidemment qu’ils soient en quête d’une omelette superbionique.
« Animal » et puisque c’est de ça dont il est question, va dégager tout ce qu’il y a de plus bestial chez nos Parisiens, au sens noble du terme. Encore une fois une belle énergie, mais cette fois emprunte d’une plus grande maîtrise que dans leur premier album. Les gaillards ont avancé et sacrément vite, seulement un an pour produire un nouvel ouvrage, et sont aujourd’hui plus déterminés encore que l’an passé. Pour avoir suivi discrètement mais consciencieusement la distance parcourut jusque-là je pense pouvoir affirmer qu’ils n’ont pas ménagé leurs efforts malgré une certaine humilité. Sans avoir jamais osé se mettre trop en avant ils arrivent à se frayer un chemin pile là où il faut et s’installe confortablement dans un registre qu’ils ont su apprivoiser. Le titre éponyme en est donc la preuve, celle de la puissance acquise au gré du temps, qu’elle soit vocale ou instrumentale, soulignons au passage cette gratte syncopée mariée allègrement aux battements d’une lourdeur régulière. Cette composition sera finalisée dans les moindres détails tant par ses arrangements (nappes électro, séquences cybernétiques…) que par la qualité de l’exécution, jusqu’à l’ultime seconde. Notez bien au passage la présence du nouveau bassiste, Benoît, qui en a dans le pantalon comme semblerait en témoigner les dernières photos promo du combo.
C’est vrai que sur « React » j’ai souri tant les vocalises de l’intro pouvaient s’apparenter aux divers sons de basse-cour, mais c’est bien joué car finement mis en musique sur des accords mélodieux un instant puis plus incisif ensuite. Si l’on dépouille au maximum cette épreuve on y trouvera tous les ingrédients nécessaires à son efficacité. Dépourvu de monotonie, il assoit des variantes pour lutter contre l’ennui.
Adieu veaux, vaches, cochons, nous ne sommes nous-mêmes que des bêtes (et disciplinés) et allons suivre le troupeau de fervents admirateurs qui comptent bien talonner le quintet de près pour ne pas perdre la moitié de la ménagerie. Imaginez comme il serait amusant de lâcher ce beau bétail au cœur du salon de l’agriculture voire même en plein milieu de l’avenue des Champs-Elysées froissant au passage quelques bling-bling outrées. En attendant, ce sont les morts qui vont se retourner dans leur tombe quand en ce jour de Toussaint Animal E.P. sortira enfin de ses gonds.
Ajouté : Mercredi 24 Octobre 2012 Chroniqueur : Line44 Score : Lien en relation: Magoa Website Hits: 9600
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