Un démarrage qui frôle « Lose Yourself » d’EMINEM et qui déploie ensuite une avalanche de séquences rapides et Thrash c’est ce à quoi vous allez être confronté avec le premier morceau de l’album The Triumph Of Death de SILMERIA. Et ne vous attendez pas à mieux puisqu’il est à mon sens le meilleur de l’album.
SILMERIA est un groupe Monégasque déversant un Thrash Metal soit, mais relativement indigeste.
La rythmique y est pourtant bien balancée et franchement ça s’écoute, mais outre le fait que ce soit une autoproduction la musique y est tout de même parfois très primaire et sans réels arrangements. Le son en est du fait assez entravé.
Malgré tout, sur cette première piste cela produit un effet de résonance qui pour une fois n’est pas si dégueulasse que ça. Ca lui confère une caractéristique de « fait maison » et la mayonnaise prend facilement. Malheureusement il sera de bons augures pour cette seule et unique chanson.
Ils poussent encore le vice un peu plus loin en nous proposant une composition dénuée d’intérêt et sans aucun rapport avec le reste : « Quadruple Dégâts », et c’est peu de le dire. La lassitude qui s’y installe avant tout avec des nappes de chant poussé comme une halte aux w.c est à mourir d’ennui. Alors comme le dit l’adage : prière de laisser l’endroit propre comme vous l’avez trouvé. Passons rapidement donc à la suite. « SM » qui ne vaudra guère mieux que son acolyte puisque dans les parties rapides tout y est brouillon et bouillabaisse de fioritures en tous genres. On aurait eu facilement un faux espoir avec une introduction angoissante laissant présager une atmosphère finement travaillée, mais le soufflet est retombé quasi immédiatement.
C’est « Watchtower » qui récupérera légèrement le niveau avec des accords simples mais exécutés sans frénésie et déployant une sonorité plus agréable. Seulement voilà il n’a plus la pêche mise au service des autres compositions et utilisée à mauvais escients. Alors n’est-ce pas peut-être parce qu’ils cherchent encore leur réelle identité ?
Il semblerait que peut de choses soit récupérable sur cette galette et l’ensemble est aussi navrant que l’artwork de la pochette. En gros deux trois coups de crayon de papier, deux trois notes lâchées à l’occasion d’une défonce entre potes et ça donne ça : The Triumph Of Death, force est de constater que c’est plutôt du triomphe de l’ennui dont il s’agit.