CHTHONIC (tw) - Takasago Army (2011)
Label : Spinefarm Records
Sortie du Scud : 6 juillet 2011
Pays : Taïwan
Genre : Black Metal Symphonique
Type : Album
Playtime : 10 Titres - 40 Mins
Takasago Army, l’histoire d’une étonnante surprise. Même si la bande originaire de Taïwan n’en est pas à son coup d’essai, déjà cinq albums avant celui-ci, je n’avais jamais pris le temps de m’y intéresser.
Impossible de ne pas évoquer l’originalité que les premières notes ont suscitée chez moi. J’ai abordé cet opus sans la moindre information sur leur compte alors à l’ébauche de « The Island », superbe intro typiquement asiatique, une certaine impatience s’est déjà fait sentir. Que pouvait bien me réserver la suite ? Un somptueux paysage se dessinait devant mes yeux et je sentais alors le doux parfum des cerisiers japonais.
« Legacy Of The Seediq » vient alors troubler la quiétude du jardin zen en plantant un nouveau décor. Celui d’un Black Metal batailleur.
Sans crainte, puisque grande adepte du genre, je continuais mon écoute non sans curiosité. Cette seconde piste était bel et bien du Black Symphonique, mais avec cette authenticité orientale qui lui confère une personnalité hors du commun.
En aucun cas je ne m’abaisserais aux niaiseries que j’ai pu lire sur l’œuvre la classant dans un genre sorti de je ne sais où, le Yellow Metal, très fin n’est-ce pas ? Ceci dit, il faut avouer que si l’on m’avait dit qu’un groupe Japonais assurait dans le Black, j’aurais été sceptique. Pourquoi après tout puisque le talent n’est pas exclusivement réservé aux nordiques ? Peut-être est-ce juste une question de frilosité. Aujourd’hui en tout cas je peux l’affirmer haut et fort, je suis bluffée. Comme sur les parties instrumentales de « Oceanquake » où la férocité se mêle aux notes nippones. Le Black y est finement travaillé, peaufiné même et ponctué de jolis solos : « Takao », « Southern Cross », « Mahakala » pour ne citer qu’eux.
Rien ne manque à cet album. D’un bout à l’autre il est truffé des plus beaux effets. Il allie avec une grande prestance la brutalité à la subtilité des origines japonaises du combo.
Certes ils sont loin mes beaux cerisiers en fleurs et les jardins zen vont être rudement piétinés par l’audience du quintet, mais ce qu’ils vont réveiller n’en est pas moins délectable. On s’approche davantage d’une épopée guerrière que d’un conte à l’eau de rose et c’est à un manga interdit au moins de 16 ans qu’ils pourraient offrir leur bande-son. Ils illustrent un parfait équilibre entre l’obscure ambiance et la subtilité de notes emplies d’une grande culture.
Ajouté : Mercredi 23 Novembre 2011 Chroniqueur : Line44 Score : Lien en relation: Chthonic Website Hits: 11984
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