AMON AMARTH (se) - Johan Hegg (Oct-2002)
Suite à un problème technique, c'est avec un peu de retard que nous vous présentons notre rencontre du 22 octobre 2002 au Katabar (Paris) avec Johan Hegg, le fort sympathique chanteur du groupe Death Metal Suédois Amon Amarth qui vient de sortir leur quatrième album "Versus The World".
Line-up : Fredrik Andersson (batterie), Olavi Mikkonen (guitare), Johan Söderberg (guitare), Johan Hegg (chant), Ted Lundström (basse)
Dicographie : Sorrow Throughout The Nine Worlds (1995), Once Sent From The Golden Hall (1998), The Avenger (1999), The Crusher (2001), Versus The World (2002)
Metal-Impact. D'où vient ce nom Amon Amarth ?
Johan Hegg. C'est tiré de l'œuvre de JRR Tolkien (l'auteur du Seigneur des anneaux, entre autres) et c'est notre bassiste qui a eu l'idée de ce nom. Moi-même j'ai lu pour la première fois les romans de Tolkien lorsque j'avais 18 ou 19 ans (bien qu'ils soient supposés être de la littérature pour enfants) et je les ai relus il y a 2 ans avec le même plaisir car ils sont réellement bien écrits.
MI. C'est votre première source d'inspiration, ainsi que la mythologie Viking…
Johan Hegg. Il faut savoir que Tolkien a tiré une grande partie de son inspiration de la mythologie Viking. Je m'intéressais déjà à la mythologie Viking bien avant d'avoir lu Tolkien et il est intéressant de voir à quel point cette mythologie a influencé son œuvre.
Les légendes Viking sont un mélange d'histoires vraies et de superstitions, de tout le folklore tels que les lutins, elfes, nains etc, ce folklore que Tolkien a repris en partie.
Les vikings étaient terriblement superstitieux car ils croyaient que les dieux les aidaient à survivre dans le milieu naturel hostile où ils évoluaient.
MI. Votre line-up est maintenant stable depuis 1998, ce qui est bien comparé à beaucoup d'autres groupes ! On dirait que vous avez trouvé la bonne formule…
Johan Hegg. Tout à fait, nous avons trouvé le bon équilibre. Bien entendu on ne sait jamais ce que le futur va nous apporter. Mais les 5 personnes qui forment Amon Amarth ont le même objectif pour le groupe et ont partagent les mêmes souhaits ; même si bien entendu rien n'est jamais parfait.
MI. Vous avez donné beaucoup de concerts ces derniers temps, aux USA, en Europe, également en France, mais pas à Paris...
Johan Hegg. Effectivement, nous avons joué à Strasbourg, Toulouse, Amneville, en fait surtout l'Est de la France et malheureusement pas encore Paris. J'espère que nous pourrons jouer à Paris car tout le monde nous a dit que c'est quelque chose d'extra... En tout les cas j'ai trouvé Strasbourg super, probablement du fait que cette ville soit à la frontière allemande.
MI. De la tournée aux USA, avez-vous surtout gardé de bons ou de mauvais souvenirs ?
Johan Hegg. Eh bien je ne me souviens de rien en particulier qui soit négatif, je garde de très bons souvenirs, d'autres certes moins bons…
Les meilleurs souvenirs, eh bien nous avons joué à New York devant 700 ou 800 personnes en tête d'affiche et également à Toronto, ce sont les meilleurs souvenirs. Tampa, au club légendaire le Brass Mug et bien que les gens nous aient dit que c'est un trou à rats, nous avons trouvé ça vraiment cool, nous avons rencontré des musiciens américains, notamment nous sommes sortis avec Pete Sandoval, Rob de Cannibal Corpse, bref, nous avons vraiment passé du bon temps !
MI. Quels sont les moins bons souvenirs ?
Johan Hegg. Nous avons joué au fin fond du Kentucky, dans un petit village de campagne qui s'appelle Lexington et c'était la chose la plus étrange que j'ai jamais vécu de mon expérience de musicien ! Il y avait peut-être 60 personnes dans la salle, qui se connaissaient tous ! Tous les gens louches que l'on pouvait rencontrer dans le coin étaient là !!! Nous étions presque effrayés de voir tous ces gens bizarres venir nous voir jouer, s'approcher de nous [Rires]. Mais avec le recul, c'était une expérience amusante.
MI. Parle nous de l'orientation musicale du nouvel album "Versus The World", des différences et changements par rapports aux précédents album ect...
Johan Hegg. Cet album est, je dirai, plus doux, plus épique et mélodique, chose que nous n'avions jamais faite avant, un peu "retour aux racines" mais sans compromettre ce qui fait notre identité musicale.
Cela ne signifie pas que nous ne sommes plus agressifs dans notre musique, sous prétexte que nous avons apporté plus de mélodies. Certes, cet album est plus lent et plus Heavy que les précédents, tout en gardant les mélodies, mais toujours fidèle à ce qui fait le style Amon Amarth. Il est aussi plus diversifié, avec des tempos plus ou moins rapides.
MI. Comment se fait-il que vous n'ayez pas enregistré au studio Abyss (le studio légendaire de Peter Tätgren d'Immortal en Suède) comme auparavant ?
Johan Hegg. Eh bien, il se trouve que Peter n'enregistre plus que pour ses propres groupes, tels qu'Immortal et deux ou trois autres.
Nous pensions au départ travailler avec le frère de Peter comme ingénieur du son mais nous avons finalement trouvé ce qu'il nous fallait en la personne de Berno (propriétaire des Studios Berno à Malmö).
MI. Quelles sont les différences entre travailler avec Peter et travailler avec Berno ?
Johan Hegg. Peter utilise la technologie numérique DAT super VHS, alors que Berno utilise l'analogique, ce qui donne un son plus chaud, plus rond, moins clinique que le numérique.
Il y a donc une grande différence au niveau du son et puis Berno est dans la musique depuis longtemps. Il a beaucoup plus d'expérience que Peter et pas seulement dans le Metal, il est dans le métier depuis environ 30 ans, je crois même qu'il a travaillé avec Jimi Hendrix, c'est dire la variété de son travail !
MI. Au sujet de la scène suédoise, il y a tellement de groupes, n'est-il pas difficile de sortir du lot ?
Johan Hegg. Bien sûr, il devient aisé de se retrouver noyé dans la masse, c'est pourquoi il est impératif de trouver son propre style, c'est vraiment le principal.
C'est vrai que depuis notre formation en 1992, beaucoup de groupes ont émergé mais je crois que désormais nous avons une "marque de fabrique" Amon Amarth. Nous faisons partie des "anciens" maintenant !
MI. Que penses-tu du support Internet ? Est-ce que tu t'y intéresses comme media pour véhiculer la musique ou pas du tout ?
Johan Hegg. Pour moi Internet est un moyen fantastique de diffuser la musique, que ce soit la nôtre ou pas. Moi-même je télécharge beaucoup de CD car j'ai une connexion haut débit et ceux que j'apprécie, je les achète, sinon non. Je ne mets pas les artistes en péril, car si je n'aime pas je crashe, ou alors j'achète par la suite. C'est un moyen d'être sûr de ce que tu achètes !
MI. Un denier mot pour les lecteurs de M-I ?
Johan Hegg. Eh bien nous entamons une tournée et j'espère que nous jouerons en France et notamment à Paris ! Peut-être à la Locomotive ?!
Ajouté : Lundi 23 Décembre 2002 Intervieweur : Alice Lien en relation: Amon Amarth Website Hits: 28811
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