KING LIZARD (uk) - Viva La Decadence (2011)
Label : Bad Reputation
Sortie du Scud : 24 avril 2011
Pays : Angleterre
Genre : Sleaze
Type : Album
Playtime : 13 Titres - 52 Mins
Les anglais ont toujours eu pas mal de flair en ce qui concerne la musique. On leur doit la Pop moderne, le Hard Rock, le Punk, et l’importation du Ska en Europe. Sans parler du Gothique, et de toutes les tendances de mode (Mary Quant, Vivienne Westwood, etc…). Autrement dit, sur de nombreux terrains, ils n’ont de leçon à recevoir de personne.
Par contre, lorsqu’ils se vautrent, ils le font gentiment. Et en matière de Glam, force est d’avouer qu’ils n’ont jamais été des leaders… Le Sleaze pourtant, je suis client. Mais comme tous les styles basés sur l’exubérance, il ne tolère ni la médiocrité, ni l’hésitation.
Et comme d’habitude, dans une tradition séculaire d’humilité et de discrétion, les British nous présentent KING LIZARD comme le next big thing en matière de Rock Glam. Désolé de vous contredire messieurs, mais ça n’est point le cas.
Mettons les choses au point. Quitte à jouer les fêtards et à écluser les bières en direct, autant y aller par tonneau entier et vomir sur la table. Si c’est juste pour tremper le bout des lèvres dans un Martini Dry, autant le faire chez soi, et sans témoin. Même l’olive vous en sera gré.
Viva La Decadence, à quelques exceptions près, pourrait incarner le parfait manuel de tout ce qu’il ne faut pas faire lorsqu’on veut enregistrer un bon album de Heavy festif. D’abord, on prend Chris Tsangarides à la prod ‘, et puis on le saque parce que le son ne satisfait pas. Tout ça pour au final obtenir un album sans dynamique, aux guitares suraiguës, et à la rythmique plate comme un castor écrasé.
Ensuite, on garde comme leader un jeunot qui se vante d’avoir fondé le groupe à 19 ans, mais qui n’a jamais appris à chanter autrement qu’en couinant. Le problème, c’est que n’est pas John Lydon ou David Johansen qui veut.
Si vous ajoutez à ça, un duo basse/batterie pas vraiment coulé dans le béton, vous obtenez un album qui tient plus de la démo que du produit professionnel jusqu’au bout des ongles.
Mais ce qui est vraiment rageant, c’est que lorsque le groupe se décide à être un tant soit peu créatif et efficace, et envoie valser toutes les approximations, il parvient à nous faire bouger la tête de manière plutôt convaincante. Le seul souci étant que ces accès de rage sont plutôt épars…
Le groove à la basse de « Rock N'Roll Me » par exemple, c’est du tout bon ! « Kan't Kill Rock N'Roll », c’est rageur et fondamentalement rock n’roll ! Et « Outrageaous », bien speed et débridée, avec une double grosse caisse qui s’envole, ça c’est bien vu !
Mais parvenir à massacrer « Johnny B. Goode » à un tel point que la version de JUDAS PRIEST ressemble à une relecture honnête et excitante, faut quand même le faire !
La plupart des patterns rythmiques des morceaux sont bancals, le chant est poussif et peu inspiré, et les titres défilent dans une indifférence générale, au point que l’on a même du mal à les différencier. Et surtout, à aucun moment, on ne ressent cette étincelle de folie qui a animé par le passé les meilleures réalisations du genre.
Alors messieurs, pour la prochaine fois, répétez encore plus avant d’enregistrer, et surtout, n’oubliez pas de composer de BONNES chansons.
Et si vous avez encore du mal, écoutez donc nos frenchies de BLACKRAIN.
Ils ont beaucoup à vous apprendre.
Ajouté : Mercredi 04 Mai 2011 Chroniqueur : Mortne2001 Score : Lien en relation: King Lizard Website Hits: 10040
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