Avec Sin Pecado, MOONSPELL avait pris un virage Goth plutôt imprévisible. The Butterfly Effect, sorti un an plus tard, en est donc la suite logique. Rien qu’à dévisager la pochette de cet album, on en est convaincu. Et c’est à l’écoute que ça en devient complètement limpide et évident.
Dès les premières secondes de l’intro de « Soulsick », le son underground et électronique nous le prouve. Cependant, grande évolution par rapport à son prédécesseur, on a à nouveau le droit aux frasques gutturales de Fernando, pour notre plus grand plaisir. Que du bonheur! D’ailleurs ce morceau est bien représentatif du reste de l’album, rythmé et énergique mis a part peut-être « Can’t Be », plus expérimental. Les titres sont efficaces et s’enchainent avec ferveur. Comme je l’ai déjà dis, je ne suis pas un grand fan de Goth, mais je me suis quand même pris a tripper sur des morceaux comme « Selfabuse », « Lustmord » ou encore « Disappear Hear ». D’autres pistes telles que « Angelizer » sont plus posées mais tout aussi entrainantes. Et c’est sans parler du morceau phare de l’album « Butterfly Fx » au refrain envoutant. Mais à force d’écoutes, le tout semble légèrement répétitif, notamment dans la construction des titres. A mon humble avis, trop d’expérimentations tuent l’expérimentation.
Même si MOONSPELL se rapproche un peu plus de ses origines avec un son plus métallique et un chant guttural à nouveau omniprésent, on sent que celui-ci s’étouffe un peu dans son Goth Metal. Du coup on ne peut qu’espérer un nouveau changement de direction musicale pour leur prochain album.
Affaire à suivre.

Discographie Complète de MOONSPELL :
Wolfheart (Album - 1995), Irreligious (Album - 1996), Sin Pecado (Album - 1998), The Butterfly Effect (Album - 1999), Darkness And Hope (Album - 2001), The Antidote (Album - 2003), Memorial (Album - 2006), Under Satanae (Album - 2007), Night Eternal (Album - 2008), Lusitanian Metal (DVD - 2008), Alpha Noir/Omega White (Album - 2012), Extinct (Album - 2015)