SUPERCHARGER (dk) - Handgrenade Blues (2010)
Label : VME
Sortie du Scud : septembre 2010
Pays : Danemark
Genre : Hard Rock & Roll
Type : Album
Playtime : 11 Titres - 50 Mins
Le Danemark est à l’affiche actuellement, avec notamment Michael Poulsen de VOLBEAT comme porte étendard, car si vous êtes comme moi, je ne me lasse pas d’écouter les albums Guitar Gangsters & Cadillac Blood et Beyond Hell/Above Heaven.
Je découvre aujourd’hui SUPERCHARGER avec leur premier album Handgrenade Blues, ambiance bien catchy commune aux deux formations, et aux riffs bien lourds et gras. Headbanging garanti, et déménagement à tous les étages.
A juste titre, une première démo du combo avait été saluée par la presse spécialisée danoise. De bons augures donc avant de rentrer en studio en octobre 2009 pour enfanter cet album puissant et multi-confessionnel. Il faudra vendre votre âme aux Hard Rock/Metal/Stoner/Rock Sudiste, il faudra pointer à toutes ces chapelles. Vous avez maintenant la possibilité d’avoir entre les mains, ou les oreilles, ce brûlot qui vous asséchera le gosier. Pour les asthmatiques, penser à vous munir de votre ventoline.
Cet album s’inscrit dans la lignée des AIRBOURNE, NASVILLE PUSSY, THE HELLACOPTERS, si vous êtes fan, vous adhérerez immanquablement.
Le titre éponyme annonce la couleur, Rock & Roll bourré d’énergie, avec un côté boogie apporté par le piano. La rythmique bien lourde, est mise en avant par un mixage qui favorise la batterie. Sur ce premier titre, nous ne tardons pas à remarquer le jeu de Thomas Buchwald, lead guitar, avec ses soli.
« Gotta Get It » nous baigne dans le pur style Rock sudiste, avec cette voix de Mikkel Neperus, qui, avec son côté rauque et éraillé, colle parfaitement à ce morceau. Le piano, à nouveau présent, souligne toute la convivialité qui se dégage du titre…et tout le monde tape des mains. On retrouve cette ambiance sur « Borderline ».
Avec « If You Wanna Roch » l’harmonica est de sortie, mais pas le style ballade au coin d’un feu poussif avec la gratte de service, là, on est en présence de pyromanes qui vous mettent le feu à la plaine. Faites tourner les canadairs.
Vous ne resterez pas insensible à l’intro de « Join In And Loose It » avec le chassé-croisé des deux guitares, des deux Thomas, une complémentarité et une dextérité dans le jeu qui comblent nos oreilles, et ce sur toute la durée du morceau dans un schéma qui introduit des ruptures de rythme, structure que l’on retrouvera sur « Shame Baby ».
« By Gold » offre une nouvelle occasion d’apprécier le chant de Mikkel Neperus, qui ne manque pas de nous surprendre aussi sur « Hell Motel » avec un nouveau phrasé… à chaque titre, le combo introduit dans ses compositions de nouveaux ingrédients, ce qui évite à l’album d’être trop linéaire. Reproche que l’on fait souvent à certains groupes de la même veine. Le style de SUPERCHARGER s’en trouve enrichi et témoigne d’un potentiel que l’on a hâte de découvrir au printemps 2011, sortie annoncée du nouvel album. Avec l’arrivée de Lars Lee Lewis, devenu membre à part entière du combo, nous jugerons de l’évolution musicale, la place du piano devant être plus prépondérante.
L’album Handgrenade Blues, avec le titre « Scorched », se termine comme un concert, et cela traduit bien dans quel état d’esprit a été enregistré ce premier skeud, à l’image des concerts donnés depuis 2006… sur les derniers accords de guitares qui se prolongent avant la frappe implacable et définitive de la batterie… la serviette autour du cou, les baguettes et médiators lancés au public, et parfois dans un français approximatif s’entendre dire « A tout le monde, à tous mes amis, je vous aime, je dois partir »… je divague un peu, excusez-moi.
J’ai apprécié via cet album replonger dans le South State Attitude. Si la pochette est moyenne, l’illustration du CD, rouge sang, avec la cadillac, et snack bar sur la fameuse route 66, vous replongera aussi, pour les cinéphiles que vous êtes, dans le monde de Quentin Tarentino avec le film Dusk Till Dawn, avec « She’s Just Killing Me » de ZZ TOP sur la bande sonore.
Alors même si ce n’est pas l’été, si vous ne roulez pas en décapotable et que vous ne sillonnez pas le grand ouest américain, cet album est malgré tout pour vous, fermez les yeux, allumez votre lecteur et l’illusion sera parfaite.
Ajouté : Vendredi 04 Mars 2011 Chroniqueur : Le Patriarche Score : Lien en relation: Supercharger Website Hits: 8816
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