SWASHBUCKLE (usa) - Crime Always Pays… (2010)
Label : Nuclear Blast / Pias
Sortie du Scud : 10 septembre 2010
Pays : Etats-Unis
Genre : « In Yar Face » Metal
Type : Album
Playtime : 16 Titres - 53 Mins
Vous serez peut être surpris de ne retrouver aucune vanne moisie, aucun vieux cliché, aucune touche d’humour concernant les idées reçues sur les pirates dans ce papier. Pour la simple et bonne raison que SWASHBUCKLE, avec son troisième opus studio, ne le mérite pas. Pourtant, les américains, dont le concept est totalement différent de celui de nos amis écossais d’ALESTORM, ont de quoi tenter les blagues bien lourdes des petits comiques de mon genre. Mais vous l’aurez compris, avec Crime Always Pays…, je n’ai pas vraiment le cœur à rire. Alors vissez vos jambes de bois, ajustez votre bandeau, Barberousse, Rackham le Rouge, Jack Sparrow et ses trois marins d’eau douces que sont les membres de SWASHBUCKLE vous attendent sur leur navire au pavillon noir pour piller et violer sans relâche, complètement imbibés au rhum antillais. Pas de vannes, vous l’aurez compris.
Car de vanne, finalement, Crime Always Pays… en est une bien bonne. Le concept de la piraterie ou du grand banditisme marin est, en lui-même, une idée extrêmement riche et truffée de louables intentions. Mais le trio d’alcoolos, n’ayons pas peur des mots, s’y prend tellement mal, qu’au final on ne retrouve le principe que dans les textes et le visuel du disque. Car musicalement parlant, seuls quelques vocaux braillés à la manière d’un forban avide de vagins luisants feront deviner qu’il se cache bel et bien un concept à part entière derrière cette galette. Ni l’intro, exotique certes, mais terriblement banale, ni le corps de leur Thrash/Death bourrin qui viole volontiers une Punk par tous les orifices, ne produiront l’effet escompté : une évasion loufoque et absurde en compagnie d’une bande de joyeux lurons sur un bâtiment majestueux en direction du pays lointain de la joie et la bonne humeur. Les instrumentales « Of Hooks And Hornswogglers » et « Legacy’s Allure » participeront volontiers à la recherche de cette quiétude. Mais elles sont bien seules, entourées de tous ces morceaux si vite expédiés et si peu soignés. Et c’est une sensation de gâchis qui prédomine. Car quand SWASHBUCKLE tente quelque chose d’un peu plus mélodique comme « At The Bottom Of A Glass », il réussit purement et simplement à sortir des compositions réjouissantes et de qualité. Tout le contraire de ces « Raw Doggin' At The Raw Bar » ou « You Bring The Cannon, We'll Bring The Balls » qui foncent dans le tas sans réfléchir, effectuant une diffusion en profondeur, abusive, de riffs Thrash et de ces vocaux insupportables, tout le long de l’album d’ailleurs. Tout est résumé. Les trois garçons ont tout, et c’est une certitude, pour réaliser avec plus de conviction, l’ambition affichée de faire passer du bon temps à son auditorat. Au lieu de ça, ils s’enferment dans des structures beaucoup trop « in your face » qui n’ont pas vraiment le groove nécessaire pour nous inciter à descendre en bombe la fiole de ce nectar ambré venu des îles.
Crime Always Pays… n’est pas un mauvais effort en lui-même. Mais soyons honnête un moment, si vous achetez ce brûlot, c’est parce que cette pochette, le nom des morceaux, la gueule du groupe vous aura suggéré que vous alliez passer un pur moment de déconnade. C’est tout ce que je reproche à cette sortie… de ne pas tenir les promesses annoncées. Pour le coup, SWASHBUCKLE fera plus d’un déçu. Notamment dans l’équipe des sobres. Alors pour vous remonter un peu le moral, une petite blagounette à la Stef. :
- Pourquoi le capitaine crochet arbore t-il depuis hier un bandeau ?
- Il avait une poussière dans l’œil…
Ajouté : Vendredi 17 Septembre 2010 Chroniqueur : Stef. Score : Lien en relation: Swashbuckle Website Hits: 11036
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