NAPALM DEATH (uk) - Enemy Of The Music Business (2000)
Label : Spitfire / Feto Records
Sortie du Scud : 25 septembre 2000
Pays : Angleterre
Genre : Renaissance d’un Mythe
Type : Album
Playtime : 14 Titres - 49 Mins
Après la récréation Leaders Not Followers, NAPALM DEATH, une fois encore, a senti le vent tourner et réalisé que la barre devait être redressée une bonne fois pour toutes. A force d’hésiter entre plusieurs options, on finit par se perdre et ne plus se retrouver. Sans les accuser d’une trop grande versatilité, car l’originalité et la recherche sont toujours honorables lorsqu’il s’agit de créativité artistique, il faut reconnaître que certaines de leurs sorties n’étaient pas à la hauteur de leur légende.
Mais avec Enemy Of The Music Business, au titre révélateur et rassurant, fini les tergiversations. Et à quelques détails près, on peut sans crainte affirmer que ND a trouvé son style, qu’il va enrichir, durcir, et développer les années suivantes.
« Taste The Poison » constitue la meilleure preuve de tout ceci. Titre court, hargneux, bourré de contretemps efficaces, mené par un riff biscornu mais paradoxalement franc, il est emblématique de la « nouvelle » orientation du groupe. Condenser les inspirations pour les rendre plus percutantes. « Next On The List » et sa basse ronflante est à peu près bâtie sur le même moule, les digressions discordantes de Inside The Torn Apart en sus. « Constitutional Hell » n’est rien d’autre qu’une boucherie Core comme ND en pondra des tonnes par la suite. Le meilleur de Harmony Corruption distillé dans la haine primaire de Scum. Danny passe en triphasé, et renvoie tous les apprentis batteurs faire des pompes. Et comme Barney ne compte pas être en reste, il beugle comme un damné sur « Vermin », morceau qui tient à peu près la même cadence. Mais le vrai bonheur, c’est de trouver au moins un riff imparable dans chaque morceau, saine habitude que le groupe avait un peu perdu sur certains albums. Il est vrai que la pochette même nous donne de précieuses indications sur la volonté du combo de revenir à des aspirations plus sauvages et débridées, tant son graphisme nous ramène à la grande époque de Scum/FETO.
« Thanks For Nothing » pourrait être un message à l’attention d’un marché du disque toujours plus avide de rentabilité immédiate. Et si le texte revendique l’individualisme, la musique reste généreuse, niveau agression sonore ! « Can’t Play, Won’t Pay » ne renie rien de ce qui l’a précédée, et appuie même le propos pendant trois minutes de dégénérescence mélodique. « Cure For The Common Complaint » prend des allures de « The Inflitraitor », soit le meilleur titre de Words From The Exit Wound. Cette fois ci, tout est clair, ND a effectué une grande purge, et le lifting est plus que réussi.
« Necessary Evil » sonne plus REPULSION qu’une démo des ELECTRO HIPPIES. “C.S. (Conservative Shithead) Part.2” n’est rien de plus qu’une charge de plus dans la tronche d’un biz qui vous mine à grands coups de marketing.
Et c’est le maître mot de Enemy Of The Music Business. Ne plus faire de concessions, vivre pour soi même, pour son art, et de la façon dont on l’entend. Et ND avait eu légèrement tendance à l’oublier, sans doute contraint par son label de diluer un peu son fiel dans du sirop suite au carton commercial de Fear, Emptiness, Despair.
Finies les ententes cordiales, finies les courbettes, NAPALM rue dans les brancards, redresse l’échine, et envoie tout valser sur fond de textes crus et de bande son cauchemardesque. Les cinq musiciens ont bien compris la leçon, et vont s’obstiner à l’appliquer quoiqu’il leur en coûte.
Dont acte. Dès l’album suivant.
Quelques anecdotes concernant l’album en lui-même. Les morceaux « Can’t Play, Won’t Pay » et « (The Public Gets) What the Public Doesn’t Want » sont mal orthographies au dos de la pochette, « Cant Play, Wont Pay » pour le premier, et « (The Public Get) What The Public Doesn't Want » pour le second. Quant à « Taste The Poison », il est épelé « Take The Poison » dans le livret.
A noter qu’une fois de plus, le dernier titre de l’album, ici « Fracture In The Equation » est listé à 11:09, alors qu’il ne dure que 3:46. Aux alentours de 9:54, une nouvelle fois, un fan vient se présenter. Une constante chez NAPALM ces dernières années !
Discographie Complète de NAPALM DEATH :
Hatred Surge (Album - 1985),
Scum (Album - 1987),
From Enslavement To Obliteration (Album - 1988),
The Peel Sessions (Album - 1989),
Harmony Corruption (Album - 1990),
Death By Manipulation (Album - 1992),
Utopia Banished (Album - 1992),
Live Corruption (Live At Salisbury Arts Centre, 1990) (Album - 1993),
Fear, Emptiness, Despair (Album - 1994),
Diatribes (Album - 1996),
Inside The Torn Apart (Album - 1997),
Bootlegged In Japan (Album - 1998),
Words From The Exit Wound (Album - 1998),
Leaders Not Followers (Album - 1999),
Enemy Of The Music Business (Album - 2000),
The DVD (DVD - 2001),
Order Of The Leech (Album - 2002),
Punishment In Capitals (Album - 2002),
Punishment In Capitals (DVD - 2002),
Noise For Music's Sake (Album - 2003),
Leaders Not Followers 2 (Album - 2004),
The Code is Red… Long Live the Code (Album - 2005),
Smear Campaign (Album - 2006),
Time Waits For No Slave (Album - 2009),
Utilitarian (Album - 2012)
Metal Impact Bonus :
NAPALM DEATH (uk) - Mark "Barney" Greenway (ITW/Août-2004)
NAPALM DEATH (uk) - Mark "Barney" Greenway (ITW/Avril-2005)
NAPALM DEATH (uk) - Mark "Barney" Greenway (ITW/Jan-2010/VF-EV)
NAPALM DEATH (uk) - Le Glaz art à Paris (28/01/10)
NAPALM DEATH (uk) - La Maroquinerie à Paris (04/03/12)
Ajouté : Vendredi 10 Septembre 2010 Chroniqueur : Mortne2001 Score : Lien en relation: Napalm Death Website Hits: 14050
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