SCARVE, c’est un peu comme passer sa tête par la vitre de la voiture lorsqu’on roule sur l’autoroute : ça décoiffe !

Tant pis pour le suspens, je le dis tout de suite : c’est ENORME !! Je ne sais pas ce qui est le plus admirable sur cet album : la pure brutalité des neufs titres qui se succèdent ou leur parfaite maîtrise. Car on a à tout moment la certitude que le groupe connaît son objectif, qu’il tient son cap sans faillir et surtout sans tomber dans une violence gratuite et démonstrative. Chaque titre a sa personnalité propre et pourtant s’insère dans l’ensemble avec une merveilleuse cohérence, c’est la marque des grands groupes.

L’autre exploit de SCARVE est de créer une atmosphère envoûtante et attachante sans perdre d’énergie en route. Ils peuvent sans doute remercier leur producteur, Daniel Bergstrand (STRAPPING YOUNG LAD, MESSHUGGAH,…) qui a fait un travail en tout point remarquable et dont les influences sont très présentes notamment sur “Molten Scars” qui présente des ressemblances avec le travail de Devin Townsend.
Les vocaux vomissent leur haine sur des guitares en fusion, le tout avec une précision infernale. On appréciera certains passages instrumentaux très inspirés ainsi que la brève parenthèse solo sur “Irradiant” qui donne son nom à l’album.

Vous connaissez le dicton : “Si c’est trop fort, c’est que vous êtes trop vieux !”.