FREAK KITCHEN (se) - Land Of The Freaks (2009)
Label : Roadrunner Records / Warner Music France
Sortie du Scud : 23 novembre 2009
Pays : Suède
Genre : Metal / Rock
Type : Album
Playtime : 12 Titres - 49 Mins
Voilà déjà quatre ans sortait Organic, le précédent opus de FREAK KITCHEN, le groupe au drôle de vaisseau/tête de vache en guise de mascotte. Cela faisait 2 albums que les suédois, emmenés par le charismatique (pour une fois) guitar hero Mattias "IA" Eklundh, affirmaient leur style bien léché, accrocheur mais rugueux comme la barbe d'un death métalleux.
4 années, c'est long! Ainsi me jetais-je sur cet album dès que j'en eu vent. Il me tardait de voir ce que nous concoctais ces énergumènes du nord. Est ce que les délires parsemant les premiers skeuds du groupe (Appetizer ou encore Freak Kitchen) allaient réapparaître ?
Pour rappel, FREAK KITCHEN fait un Metal/Rock très accessible mais avec un côté progressif un peu déjanté. Un mélange entre BUMBLEFOOT, FRANK ZAPPA et une bonne touche de son gras. Mattias est adepte de bizarreries, comme jouer sur sa guitare avec un vibromasseur, ou encore faire passer une conversation de son portable dans ses micros de guitare. Tout cela dans la bonne humeur d'une musique bon enfant agrémentée de paroles légères et décalées.
« God Save The Spleen » démarre en trombe ce nouvel album. Des phrasés rapides, une base bien rock, énervée et enjouée, FREAK KITCHEN montre qu'il sait toujours faire de bonnes chansons de son propre cru! La première (bonne surprise) vient de « Teargas Jazz » qui rappelle les recherches sonores des débuts du groupe, mêlant plus d'influences Jazz, Manouche et musique du monde. Plus tard, c'est « OK » qui vient conforter ce côté exotique, avec des sons plus orientaux. Les suédois ont su un peu retrouver leur côté plus bizarroïde qu'ils avaient laissé de côté sur Organic.
Les choses ont tendance à se gâter par la suite : « The Only Way » est une fade balade à la NICKELBACK, La fin de l'album à partir de « Murder Groupie » n'a franchement pas le niveau du début de l'opus. Les enchaînements sont assez communs, le chant manque de variété et les interventions de guitare solo me rappellent cruellement ce que SATRIANI a pu faire dans ses moins bonnes périodes. Seule « One Last Dance » vient remonter le niveau avec des influences plus mélangées.
L'ensemble de l'album est cohérent et bien vitaminé, de quoi égayer les froides journées d'hiver à marcher dans le blizzard pour rejoindre ses occupations. La qualité sonore et la précision du jeu est bien sûr au rendez-vous, quoique le mixage des derniers albums tend à se répéter... A croire que d'un skeud sur l'autre ils réutilisent exactement les même réglages! J'aime bien le son très particulier des guitares, mais il faudrait penser à innover de ce côté là!
Pour moi, Land Of The Freaks manque d'équilibre. Par rapport aux cinq premières chansons, le reste de l'album est pâle et fade, tombant souvent dans des lieux communs. On sent la patte de Mattias à la guitare, mais ce n'est plus suffisant pour un septième album. On en attend plus. Pour les inconditionnels, cet album est incontournable (4 ans d'attente!) mais pour ceux qui ne connaissent pas encore FREAK KITCHEN, tournez vous plutôt vers Move.
Ajouté : Mardi 23 Février 2010 Chroniqueur : Metalrom Score : Lien en relation: Freak Kitchen Website Hits: 10333 Langue: fra
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