VIOLENCE FROM WITHIN (FRA) - Reminiscence (2009)
Label : Auto-Production
Sortie du Scud : 2009
Pays : France
Genre : Death Metal hermaphrodite
Type : Album
Playtime : 10 Titres - 44 Mins
Gros son en perspective ! Voilà cinq jeunots qui savent de quoi ils causent ! Ils n’ont pas encore de poil au menton (façon de parler) qu’ils sont déjà bien renseignés sur les différentes manières de livrer un Death de qualité. Pourtant, le vécu n’est pas là parce que la seule chose qui regroupe les lyonnais de VIOLENCE FROM WITHIN depuis 2007 (même pas deux ans, rendez-vous compte), c’est une passion commune pour la musique de dégénérés qu’est le Metal extrême. Ainsi, leur premier effort autoproduit intitulé Reminiscence est un condensé d’inspirations diverses qui sont regroupées sous l’égide du Death Metal. Extrêmement difficile d’en sortir autre chose de plus général, car en dépit de toutes les appellations possibles et inimaginables, aucun complément ne serait suffisamment explicite ni représentatif.
Ce qui est en tout cas absolument certain, c’est que les français savent nous perturber. Si une piste vous convaincra qu’ils pratiquent du Death moderne, l’autre le démentira formellement : « c’est du Death technique ! ». Avant qu’une autre n’intervienne : « ah non ! C’est du Brutal Death ! », décrédibilisée par les arguments de la suivante : « t’es tombée sur la tête ? C’est du Death atmosphérique ! ». Et les autres d’ajouter : « ce serait pas plutôt du Death/Thrash mélodique, à tout hasard ? Mais non, ça sent plutôt le Death/Grind ambiant, voire le Deathcore ». Bref, on n’est pas sortis de l’auberge. Dans un laps de temps similaire, on ne se plaindra pas de pareille diversité. Tous les éléments musicaux proposent chacun leur tour une palette technique ahurissante, à commencer par le chant. Il y’a des grunts, il y’a des growls, quelques perceptions de pig-squeals, des cris Black et même du chant clair. Les derniers en date à avoir fait ça avec autant de générosité étaient WINDS OF PLAGUE et leur Decimate The Weak. De même pour les gammes de cordes qui oscillent entre riffs techniques, modernes, mélodiques avec des intonations Thrash et quantités d’accélérations et breaks bienvenus, comme sur l’énorme « And She Stares The Loss Of Her Innocence ». Il y’a des solos, bien foutus également. Le tout est cadencé par une batterie au son pachydermique. Du blast, mais à dose raisonnable au matraquage intelligent de la grosse caisse ; Remi Vantard est parvenu à créer une dynamique homogène et entière à la quasi-totalité des pistes. Malgré une longueur conséquente, ces dernières passent comme du petit lait. Et à la lecture du tracklisting, quelle ne fut pas mon horreur de découvrir que l’outroduction va durer neuf minutes et quel ne fut pas mon bonheur quand cette plage s’est avérée être l’une des meilleures. Le coup de mettre du chant clair « pour essayer », je ne suis pas fan. Mais j’avoue que VIOLENCE FROM WITHIN ne s’est pas si mal dépatouillé dans un exercice périlleux, parfois mortel. Il manque juste un peu de coordination et de fluidité et ce sera bon.
Bon. C’est le mot qui me vient en tête au moment de qualifier cette réminiscence. Il y’a juste la pochette que je trouve en décalage avec la musique. Les lunes, les forets, les aurores boréales et toutes ces fantaisies, c’est plutôt poncif du Heavy/Power abracadabrantesque, non ? Mis à part ça, VIOLENCE FROM WITHIN démarre fort. Et confirmation sera attendue avant de voir le barème être revu à la hausse.
Ajouté : Mardi 12 Mai 2009 Chroniqueur : Stef. Score : Lien en relation: Violence From Within Website Hits: 15871
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