John Bechdel, ce nom vous dit quelque chose ? Non ? A moi non plus. Par contre, si je vous parle de MINISTRY, PRONG, KILLING JOKE ou FEAR FACTORY, ça vous percute plus ? John Bechdel s’occupait des claviers dans ces différentes formations et, du coup, on est en droit d’attendre un grand moment d’Indus avec son propre groupe, FALSE ICONS. Parce que oui, le gars a décidé de se lancer dans ce qu’il savait bien faire. Des années d’expérience feront toujours la différence, diraient certains publicitaires. C’est donc un Indus calibré au millimètre qui nous est servi. Etonnement, John ne va pas rester derrière les claviers mais va passer à la guitare et au chant. Il laisse son ancienne place à Brian Broadt et ils sont accompagnés par David Brown à la basse et Mark Panek à la batterie.
Musicalement, c’est donc de l’Indus de haute volée mais avec des accents très prononcés de ce qui se fait de mieux en la matière. On aura parfois donc l’impression d’écouter un hybride entre MINISRTY et FRONT LINE ASSEMBLY. C’est lourd, pesant, répétitif à souhait mais ce n’est pas pour autant que l’on s’ennuie à l’écoute de ce God Complex. Les ambiances sont variées, allant du trip dancefloor (« Transform ») à des choses plus rentre dedans (« Lead The Way »). Le tout est servi par une production impeccable, pour peu qu’on sache apprécier le grain Indus qui fait qu’on ne peut qualifier les morceaux de proprets. Il y a des moments plus calmes, comme « Mystified » ou des moments peut-être un rien moins inspirés (« Tranquilizer »), mais le groupe sait à chaque fois rebondir pour donner un nouvel essor à l’attention et à l’intérêt. De par les différentes ambiances, l’album s’écoute aisément, sans impression de redite ou de lassitude. « False Icons » qui se trouve un peu après la moitié de l’album ressource l’auditeur par son ton résolument nouveau.
Au final, ce premier album de FALSE ICONS ne révolutionnera pas la sphère Indus mais pose la première pierre d’un groupe qui peut aller très loin s’il évolue dans le bon sens. En tous cas, vu les bases définies ici, on est en droit d’attendre de très bonnes choses dans la futur.