Ayant découvert NAUMACHIA totalement par hasard grâce à la réédition de son premier album Wrathorn via Adipocère Records il y a quelques années, et je dois avouer que mis à part quelques parties de synthé, j’avais été agréablement surpris par la qualité de leur Death Metal mélodique et varié influencé par DARK TRANQUILITY. Mais voilà c’est du passé… et ce qui nous intéresse maintenant c’est le second opus des polonais : Callous Kagatho qui bénéficie d’une réédition cette fois ci par Metal Mind Records.
Bouleversé par quelques changements de line-up aussitôt la sortie du premier opus, NAUMACHIA n’a rien perdu dans l’exécution de ses morceaux, mais a modifié son style pour varier vers un Black Metal Symphonique expérimental.
Callous Kagatho démarre de manière convaincante par une intro angoissante qui débouche sur un titre violent, rapide mais qui reste assez mélodique. Et puis voilà, stop c’est fini : le groupe tombe ensuite immédiatement dans le bizarre et l’approximation « Speculus Mundi » le troisième titre est une sorte de regroupement de riffs décousus et détachés, de sonorités venus du jazz ou du blues, et tombe dans un Rock expérimental assez difficile à écouter. Cela enchaîne avec les autres morceaux, « Shanguine Harvest » ou « Minimum Fatal Dose » débute par des intro au piano ou à la basse totalement jazzi pour virer ensuite dans un Black symphonique de piètre qualité, souvent incompréhensible et inaudible. L’expérimentation et le mélange des genres n’est pas une réussite, cela ne fonctionne pas et tout semble décousu, venant d’un autre monde : n’est pas ARCTURUS qui veut !
Le chant aigu, crié n’arrange pas les choses, il est assimilable à des cris de chats égorgés et même si le groupe se tente dans des parties à chant clair (beaucoup plus appréciable) ce n’est que très rarement, comme sur le titre « Tenebroso ». Une accalmie est tout de même à signaler sur cet album, grâce à l’interlude inspiré : l’instrumentale « Fuga ». Les efforts du groupe finissent par payer par l’avant dernier titre : « Harvesterror », titre audible, inspiré, où le Black Metal Symphonique devient enfin perceptible et se rapprochant de la qualité du premier opus du groupe.
Cette réédition est aussi gâché par le « bonus track » qui malgré une intro aguichante, se retrouve être un total désastre. L’accouplement du chant clair masculin et d’une chanteuse et tout simplement horrible, les deux vocalistes s’acharnent à atteindre des aigus qu’ils n’arrivent pas, ou à accorder leur deux chants ensemble ce qui sonnent complètement faux et insoutenables à écouter. Bref « Deadly Thereshold » fini par achever les courageux qui ont écouté l’album jusqu’au bout.