HELSTAR (usa) - The King Of Hell (2008)
Label : AFM Records / Underclass
Sortie du Scud : 26 septembre 2008
Pays : Etats-Unis
Genre : Power Metal
Type : Album
Playtime : 9 Titres - 49 Mins
La musique est avant tout une question de plaisir, et il serait d’une concupiscence extrême mêlée de cynisme de remettre en cause l’honnêteté de groupes désireux de remettre le couvert après une carrière qu’ils estiment ne pas avoir connu le succès mérité.
Voici donc le retour de HELSTAR, revenu des 80’s avec quelques illusions en moins, mais le réalisme pour bagage. Rappelons pour office de mémoire, ce combo fut responsable en son temps d’un Power Metal léché, relativement technique, principalement sur des albums comme A Distant Thunder en 1988, et surtout Nosferatu, l’année suivante.
Le nœud du problème est qu’à l’époque, des groupes comme TOXIK ou encore WATCHTOWER et autres CORONER pratiquait le même style musical avec beaucoup plus de bonheur, et qu’HELSTAR fut donc condamné à rester dans l’ombre, la faute l’incombant sans doute à une trop grande timidité de composition et une linéarité gênante.
Alors en 2008, avec un line-up reformé, on se retrouve face à un The King Of Hell qu’il est bien difficile de chroniquer sans montrer les dents.
On retrouve bien sur les trademarks habituels, ces rythmiques puissantes et en constante cassure, ce chant alternant les graves et les suraigus, et ces riffs solides et tranchants. Le coté progressif de l’affaire n’échappera à personne, et le son quasi parfait donne à l’ensemble une dynamique indispensable.
Pourtant on ne peut s’empêcher de constater qu’une fois de plus, la routine s’installe assez vite à l’écoute de cet album. On a l’impression de se retrouver plongé 25 ans en arrière, lorsqu’une production touffue et une agressivité constante suffisait à contenter les kids.
Il suffirait de pas grand-chose pour que le produit bascule du bon coté, comme à l’occasion de « Pain Will Be Thy Name » par exemple, modèle de compo Thrash excellemment exécutée, rapide, haineuse, emplie d’une conviction toute légitime, ou encore « In My Darkness » et son atmosphère étouffante, sa tension palpable et son tempo varié.
Le souci est que ces compos interviennent après un panel de titres assez décevant car trop prévisibles et sans relief. La faute à quoi ? Un chant trop répétitif, des idées de rythmiques trop poussives, et une homogénéité qui ressemble plus à un manque d’inspiration qu’à une réelle cohésion.
De la à prétendre qu’HELSTAR mérite son statut d’éternel second couteau, il n’y a qu’un pas.
Je le franchis céans !
Ajouté : Vendredi 14 Novembre 2008 Chroniqueur : Mortne2001 Score : Lien en relation: Helstar Website Hits: 10831
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