DACAST, ce sont quatre gars qui ont décidé de faire de la musique ensemble. Chacun est arrivé avec son passé, ses goûts, ses influences et a apporté sa pierre au groupe. Comme tout le monde a le droit au chapitre, il est donc normal de retrouver de multiples influences au sein de la musique du groupe. Seulement, comme c’est souvent le cas quand on veut un peu trop en faire, le tout devient quelque chose de peu structuré et d’un peu brouillon. Il est certain que les membres du groupe maîtrisent bien leur sujet et savent parler musique. Par contre, on a l’impression que des plans sont mis bout à bout, sans réelle ligne directrice. Les structures complexes, c’est bien. De réels morceaux, c’est pas mal aussi. Il aurait été bon d’enfermer les plans dans un carcan plus global que l’on aurait pu appeler « morceau ». J’aime pourtant bien les groupes complexes mais là, j’avoue que j’ai eu du mal à entrer dans la musique de DACAST. La production y est peut-être aussi pour quelque chose. C’est extrêmement grave et gras. Ça dégouline d’un peu partout de manière pas très propre. On entend plutôt bien les instruments, mais le tout renforce le côté brouillon. Et puis, je trouve que le chant n’est pas suffisamment mis en avant. Surtout que lui aussi part dans tous les sens dans une débauche technique pas dénuée d’intérêt.
Il ne faut pas croire que tout est noir dans l’écoute de Smooth As A Riot, bien au contraire. Certains plans sont inspirés et les passages jazzy du meilleur effet dans cet ensemble compact. On peut aussi saluer la performance technique aussi qui est bien impressionnante. De tels changements de rythme ne sont pas simples à maîtriser, surtout quand ils sont si nombreux. Mais trop nombreux.
Je pense que le groupe a un fort potentiel, à condition de se canaliser un peu. « Da Riddle » aurait pu être un bon morceau technique et barré, s’il avait été un ovni et non pas un modèle de non-modèle.