PAGAN’S MIND, groupe norvégien et qui le vaut bien, s’offre une quatrième galette avec God’s Equation. Je dois dire que je ne connaissais pas le groupe avant cet opus à l’artwork travaillé et très aguicheur. Je me suis donc posé la question essentielle quand on aborde un nouveau groupe de Metal Progressif : vont-ils pomper sur DREAM THEATER comme le font les 99% des autres groupes qui revendiquent ce style ou bien vont-ils réussir à allumer au fond de mes yeux une petite lueur d’espoir ? Il faut reconnaître que DREAM THEATER a beaucoup influencé la scène Progressive, mais le style existait déjà bien avant eux sous diverse autres formes et il serait bon de redécouvrir de nouveaux sentiers, les leurs étant un peu trop battus. La réponse est que PAGAN’S MIND est un groupe de très forte inspiration dreamtheatertienne. Pas de doute là dessus, ça suinte de partout. Et ma première écoute m’a donnée une assez mauvaise impression. Je comptais même plus mal noter cet album, malgré le brio avec lequel il est exécuté. Mais bon, j’en avais un peu marre d’écouter toujours les mêmes groupes de Metal Progressif. Et puis un début de naissance de lueur s’est faite en moi à la deuxième écoute. Je trouvais ça et là des petites choses qui me touchaient un peu plus. Sans me faire tomber à la renverse comme un gamin le soir de sa première branlette, il faut bien reconnaître que des plans m’ont interpellé. Mais le tournant dans mon esprit s’est fait sur le morceau « Evolution Exceed ». Déjà, l’utilisation des claviers pour avoir autre chose que le classique son de Progressif faisait du bien. Et puis, il faut bien avouer que la rythmique très Heavy m’a séduite. Ah, les femmes, on se fait toujours avoir par elles… Les choses se sont enchaînées par la suite. Mon esprit n’était plus aussi fermé. Alors, il a su apprécier les passages plus rentre dedans de « Alien Kamikaze ». On notera aussi une évolution doomesque sur « Painted Skies ». Non content de surprendre par ce côté étonnant, il possède un solo décalé qui fait plaisir à voir dans un morceau de groupe Progressif. Et puis on peut aussi dire que le batteur, Stian L. Kristoffersen, se lâche vraiment sur la fin. Pauvres fûts… On notera la présence, en fin d’album, de l’incontournable morceau un chouia plus long. Une sorte d’au revoir final pour conclure. Mais bon, celui-ci est réussit.
Finalement, je suis assez satisfait de ne pas être resté sur ma mauvaise humeur de première écoute. Sans être une révélation dans le milieu du Progressif, PAGAN’S MIND a au moins le mérite de composer des morceaux qui se laissent écouter et qui ne font pas grincer des dents. C’est déjà une bonne chose.