Allez… un… deux…WOUOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOHHHHHHHHHHHHHH !
Blast beat à fond les manettes et growl surpuissant, voici comment MAROON nous accueille pour leur nouvel album, The Cold Heart Of The Sun. Ceux qui sont réfractaires à ce genre d’entrée en matière vont vite décamper et ne resteront que les plus hargneux, ou les plus curieux. Et c’est bien dommage. Parce que passée cette introduction, on entre dans un autre univers. Certes, les blast beat sont parfois de la partie et la voix ne varie pas beaucoup, oscillant entre Death et Hardcore. Mais on s’en prend tout de même plein la tête avec des variations qui tuent.
MAROON, c’est certain, se lasse assez vite des riffs et les alternent avec brio tout au long de leurs morceaux. On rencontre toujours plusieurs plans différents au cours de la même piste. Les changements sont souvent bruts de décoffrage. Pas de petits ponts de bois version YVES DUTEIL, pas de pilule pour que le suppôt passe mieux. Nan, c’est nu, sans fioritures… à sec oserais-je dire (ok, je sors). Pourtant, c’est bon et ça nous rappelle la bonne époque de SEPULTURA (Arise) où les plans s’enchainaient ainsi.
Musicalement, c’est de la grosse rythmique qui tâche avec syncopes en veux tu en voilà, section rythmique surpuissante et une batterie qui éclate tout. Ça dépote et on en redemande. Par contre, pour ne pas nous asphyxier sous ce rouleau compresseur, des passages plus mélodiques ou des riffs plus variés montrent leur nez de temps en temps. On peut noter, par exemple, les riffs qui font grandement penser à IRON MAIDEN (« The Duellists ») sur le morceau « Steelbath Your Heart ». Dis comme ça cela peut paraître bizarre dans un blizzard de brutalité. Mais, au final, cela fonctionne très bien et aère l’ensemble de l’album, assez compact, il faut bien le reconnaître. On notera le même genre d’artifice sur « Only The Sleeper Left The World », qui ajoute en prime des arpèges en guitare claire, qui casse bien le rythme et donne au final un morceau vraiment très réussit. Et puis comment ne pas parler de « Some Goodbyes Are Farewells », une sorte de Power Ballade version MAROON qui détonne dans un tel maelstrom mais qui, en définitive, trouve une place toute naturelle pour clore cet album.
The Cold Heart Of The Sun n’est peut-être pas une révolution du genre, mais c’est un album riche et puissant qui devrait plaire aux amateurs de Metal qui laisse des traces.