INHATRED (FRA) - Tout le groupe (Avril-2002)
Je tiens à m'excuser auprès de Inhatred pour la mise en ligne très tardive (indépendant de notre volonté) de leur Interview.
Profitant de la participation de Inhatred lors du festival War On Stage le Samedi 27 Avril 2002 à Villiers sur Marne (94), nous en avons profité pour rencontrer le groupe afin qu'il nous parle de l'actualité de celui-ci et qu'ils nous éclairent sur l'avenir du groupe car en effet le chanteur (Brice) quitte Inhatred (A l'heure actuelle, Inhatred cherche toujours un chanteurs, avis aux amateurs !).
Line-up : Poste à pourvoir (chant), Nono (batterie), Cub (guitare/chant), Steven (guitare), Chowi (basse), 2fray (sample).
Discographie : Un mini CD à venir en Septembre 2002
Metal Impact. Présentez nous Inhatred.
Nono. Le groupe est composé de 5 membres et un intérimaire de chez Adecco [Rires]. Il s'est formé en décembre 1999 mais après il y a eu pas mal de changement au niveau du line-up. Au début, on était 3 avec un autre guitariste qui est parti. Du coup, on a pris Chowi en tant que bassiste et est arrivé un peu plus tard Steven. Sur une période d'un an ½ les chanteurs se sont succédés, on en a eu trois, quatre mais sans succès. Puis Brice est arrivé, c'était le chanteur qui nous fallait avec le niveau qu'on recherchait. Puis nous voilà avec Fred qui fait les samples. On a toujours voulu intégrer les samples mais on avait jamais eu vraiment l'occasion de le mettre en place car ce n'est pas évident de trouver une personne avec ses machines.
Steven. On était tous une bande de pote, on se connaissait avant. On avait fait pas mal de soirée ensemble, des bonnes soirées marrantes [Rires]. Le groupe s'est monté doucement, petit à petit.
Nono. En fait, Cub avait monté un groupe de néo metal avec des membres de Fate et mon frère qui était à la base de Carnal Feelings (ndlr : groupe Brutal Death faisant également partie du collectif Le Commando). Après on s'est connu, Cub m'a vu joué à la batterie dans mon petit groupe à la Sepultura et maintenant ça a donné Inhatred.
Cub. Et donc ce soir, c'est la dernière date avec Brice parce qu'il a un groupe de Pop Rock [Rires]. Et donc pour éviter de s'esquinter la voix avec un groupe de Death, il a préféré s'investir dans le groupe de Rock. Ses engagements avec nous s'arrêtent ce soir comme il était convenu. Ce soir on le tue [Rires]...
MI. Donc vous êtes à la recherche d'un chanteur ?
Cub. Là, on a déjà quelques plans pour le chanteur mais comme on n'a pas encore décidé, donc on se tait. On ne dira rien !
Nono. On a un plan dont on est très très content pour l'instant. On cherche à prendre une distance par rapport aux voix que Brice avait tout en gardant les voix gutturales mais en cherchant plus des voix Power, Hardcore. Avec le temps, on a évolué en prenant plus le style Hardcore. Au début Inhatred était plus Black/Death mais ça a vite tourné au bout de trois compos en Deathcore. D'autant plus que l'on a été influencé par Fate qui était comme nos parrains et Carnal Feelings qui faisait du Brutal Death bien ravageur.
Et puis avec toute la scène néo metal qu'il y a maintenant (Slipknot etc...), on a été influencé au niveau du phrasé, de la batterie...
Steven. Ce qui est bien dans le groupe, c'est que l'on a chacun des influences différentes. Moi même je suis un peu plus old school que les autres. On mélange tous les styles mais de toute façon, on va garder une grosse base Death car c'est ça qu'on fait à la base donc voilà...
Cub. On est des musiciens et on ne peut pas toujours faire la même chose et si on kiffe d'autres machins, on les fera...
2fray. Tu ne vas pas nous casser les couilles car nous on kiffe !
MI. Malgré votre jeune âge, vous faites preuve d'une certaine maturité. Quel est votre formation instrumentale
Cub. Pour certain, comme Nono, c'est plus autodidacte car il a pris aucun cours de batterie. Mais il a suivi son frère qui était avant dans un groupe de Death aussi. Du coup, il a appris sur le tas, à chaque pause, il prenait la batterie et tapait, c'est venu avec le temps et le travail.
Chowi, c'est pareil, il a jamais pris de cours.
Par contre, Steven et moi, on a pris quelques cours succinctement pour apprendre les bases. Pour le reste c'est venu pareil, avec le travail, la motivation et l'investissement personnel.
Nono. De toute façon nous, on part du principe que si l'on veut faire avancer le groupe et si l'on veut que ça marche il faut alors prendre du niveau et se mettre à fond dans son instrument.
Donc si tu veux monter un groupe et que les gens le kiffe et bien si tu es là avec ton instrument que tu ne le bosses pas, ça ne sert à rien ! Nous, on se met à fond dedans et voilà.
Steven. Dès fois, il y a des phases où tu n'as pas envie de jouer...
Nono. Mais ce n'est pas lié au fait que tu n'es pas motivé. Après il y a aussi beaucoup d'écoutes.
De mon côté, j'ai commencé la batterie à 6 ans et de 7 ans à 14 ans je n'en ai plus touché mais je passais mon temps à écouter des CD tout en analysant dans mon esprit comment le musicien pouvait faire ses sons avec sa batterie. C'est comme ça après en montant sur une batterie, j'ai su faire mon premier rythme et à peu prêt à maîtriser. Enfin au début c'était quand même un peu chaudard [Rires]. Aujourd'hui, on a réussi ensemble à s'autogérer et s'autocritiquer.
Cub. Mais de temps en temps, ça part beaucoup en couille en répétition. On n'est pas toujours super sérieux mais ça va, on sait s'amuser mais aussi travailler.
MI. Comment s'est passé votre rencontre avec les gens du Commando ?
Nono. Oulà alors là on compte avec le commando... Disons que sa part du groupe de mon frère.
C'est à dire que je suivais mon frère, ce putain de groupe de merde [Rires], et à l'époque il répétait dans le Rapsody Studio et c'est là qu'on a croisé Fate. On s'est fait vachement de pote, et déjà Nito le batteur de Fate avait l'idée de clan et de faire une structure à plusieurs groupes pour pouvoir s'entraider et de montrer plus de puissance au lieu d'être chacun dans son coin.
Donc delà est parti Carnal Feelings et nous, on est venu derrière. Vu qu'on était pote, Nito me connaissait depuis que j'étais tout petit, Fate a vu que ça marchait ce que l'on faisait et que l'on était motivé c'est à partir de là qu'a été formé ce truc du Commando.
Steven. Ouais, c'est venu petit à petit, on était pote, on se voyait et cela s'est fait naturellement, sans effort.
Cub. Et il faut rappeler que le Commando est composé d'autres groupes: Fate, Machiavelik, Sane qui est la reformation de Carnal Feelings [Réticences des autres membres du groupe] donc Sane c'est des gens vénèrent qui vont éclater tout le monde si on les laisse faire [Rires] et il y donc Inhatred.
Nono. Ca fait depuis un an et demi en fait à partir de l'enregistrement de l'album de Fate, que l'on s'est un peu réuni avec la Mafia Underground. On a commencé à faire quelques trucs avec eux.
Donc il y a eu Gothic ect... On s'est mis tous ensemble sur les cd et tout ça parce qu'avec le chanteur de Gothic, on est depuis hyper longtemps avec eux, en fait depuis le début de Fate on se connaît, d'ailleurs on le remercie.
On est tous uni comme ça et c'est ce qui a fait que l'on a pu avancer un peu plus avec l'expérience du chanteur de Gothic...
MI. Parlez nous un peu plus de votre Mini CD ?
Cub. Il a été enregistré depuis plus d'un an. Le 10 et 11 février on a eu de la chance, on a eu 48h d'enregistrement gratuit dans un bon petit studio grâce à un pote qui travaillait là.
Nono. Entre autre, le studio où ont enregistré Pit Baccardi , Lara Fabian, Pascal Obispo etc... [Rires]
Cub. Et donc on a enregistré ça à l'arrache. On a mis assez de temps pour le sortir car comme on n'avait pas payé, il a fallu refaire le mixage, le mastering et tout. Du coup, ça a pris quelques mois, on aurait du le sortir il y a pas longtemps mais comme Brice nous a annoncé son départ, on a jugé que ça ne servait à rien car on n'aurait pas pu assurer la promo. C'est pourquoi, sa sortie est prévue pour septembre de cette année.
MI. Un album est-il prévu pour 2002/2003 ?
Steven. Je pense que l'on n'a pas encore le niveau pour faire vraiment un album carré-carré. On a encore pas mal d'expérience à prendre entre nous. Personnellement, je serai partant pour refaire une démo après, d'autres non mais ça on en parle entre nous, on ne sait pas comment ça va se passer.
Pour l'instant, on attend que notre chanteur sort du groupe et puis d'ici là on verra, on espère progresser et faire un mini CD plus carré que celui qui va sortir.
Nono. Déjà avant d'enregistrer autre chose, on va d'abord attendre de se faire connaître par ce mini CD et se faire un petit nom de façon à ce que les gens sachent ce qu'est Inhatred et après on pourra sortir autre chose.
Mais vu comment ça se passe les compos, ça n'a quasiment plus rien à voir avec ce qu'il y a sur l'enregistrement même si c'est d'actualité.
Maintenant, c'est beaucoup plus Brutal, plus intense, plus recherché dans les structures, dans la rythmique, plus technique. Donc on va essayer de se faire connaître par le biais de ce CD qui sortira qu'à 300 exemplaires mais on sera aussi présent sur internet avec le Commando et ton webzine...
MI. Comment voyez-vous l'avenir d'Inhatred ?
Cub. L'avenir, on le voit tendu parce que c'est de plus en plus dur de faire du Metal sur la scène parisienne et même en France.
Nono. Puis il y a beaucoup de groupes qui se forment en plus, la concurrence est rude et les gens se ferment beaucoup plus.
Cub. Mais nous l'avenir, on le voit en force dans vos gueules...
Steven. Je pense que nous, on continuera. Là, on est quatre, on a commencé comme ça et on finira comme ça de toute façon c'est clair.
Pour l'instant, on a des problèmes de chanteur mais on va en trouver un autre vite fait bien fait. Dans l'avenir, on va essayer de faire un maximum pour se faire connaître, faire des concerts et faire kiffer tout le monde.
Le truc que je trouve dommage dans la scène Metal, c'est que sur les petits concerts comme ça, si tu n'es pas Cannibal Corpse ou une grosse tête d'affiche les gens s'en foutent. Or tu as des groupes qui sont terribles, qui déchirent tout. C'est dommage car nous on bouge notre cul sur la scène mais les gens, si tu n'es pas dans un magasine de renommée nationale, ne s'y intéressent pas. Mais nous, c'est clair qu'on en veut et on va persévérer là dessus.
Nono. Ce qui m'a grave déçu, c'est que l'été dernier je suis allé au Portugal et je me suis rendu compte qu'au niveau de la presse, ça bougeait beaucoup plus. Ne serait ce que dans les équivalents d'Hard and Heavy, les magasines portugais arrivent à chroniquer des petits groupes portugais ou étrangers sans qu'ils fassent des premières parties.
Ils se bougent beaucoup plus, car j'ai vu en France un groupe portugais qui s'appelle Grog et ça m'a étonné. Alors qu'ici, on s'appelle Inhatred et on aurait fait comme Grog et bien on aurait pas eu tout ça.
Faudrait que les grands magasines pensent à réduire les prix ne serait ce que sur la publication des publicités, car quand une demi page sur Hard and Heavy coûte 5000 à 10000 balles, il pourrait faire un effort pour les groupes français, les promouvoir au lieu de les mettre de côté...
MI. Que représente pour vous les concerts ?
Steven. Nous, on fait notre musique. Pour l'instant on répète une fois par semaine mais on va essayer de passer à deux fois.
Quand on est en concert, on sue sur scène, on essaye de faire un maximum pour faire bouger les gens. Et quand les gens bougent sur ce que l'on fait et bien ça nous fait tripper un maximum. De kiffer et de faire kiffer les gens et bien c'est kiffant [Rires].
Chowi. En fait quand t'es sur scène tu sens... vlà ton pied qui monte. Tu ressens un truc mais vlà les sensations et c'est ça que l'on attend, dès qu'on joue, on kiffe.
Nono. En plus, on se fait du mal, moi la semaine dernière, je me suis ouvert le petit doigt.
Mais sinon, pour moi la scène, c'est le meilleur moyen de nous représenter, de faire passer ma musique et de montrer comme on est. Parce qu'un album, t'écoutes la musique mais tu ne nous vois pas et tu ne sais pas comment on pense. En faite, l'album ne montre pas ce qu'il y a derrière cette musique.
Cub. Ca peut paraître cliché car je sais il y a beaucoup de groupes qui le disent mais franchement être sur scène, ça fait mal. On souffre, on a trop mal mais on kiffe , par contre quand on sort , on est vidé, on n'en peut plus.
Chowi. Ce qui est relou sur scène, c'est lorsque tu pètes des cordes...
Nono. Ou aussi quand tu es en plein blast sur ta china et qu'elle tombe !
MI. Où vous situez-vous musicalement ?
Cub. Au niveau du style, nous, on fait du Deathcore. On a une grosse basse de Death Metal parce que c'est ce que l'on fait à la base, après on a rajouté pleins de trucs Hardcore. Si on a des influences à citer c'est Dying Fetus parce que c'est vraiment un groupe de tueur, on aime à mort mais il y en a beaucoup d'autres : Suffocation, Cryptopsy, etc... et Fate bien sûr !
De toute façon, c'est grâce à Fate que l'on a eu l'idée de faire Inhrated, faut le dire car c'est en les voyant en répétition que après j'ai appelé Nono.
2fray. Si Fate n'avait pas sorti un album comme No Sense, je sais pas où l'on en serait.
MI. Pour conclure, qu'attendez-vous d'un Webzine comme Metal Impact ?
Cub. On attend que les gens nous découvrent s'ils ne nous connaissent pas , dans le cas contraire que ça leur fasse plaisir de nous voir.
Surtout qu'ils entendent parler de nous et que ça leur donne envie de venir aux concerts.
Nono. Je pense que le webzine du fait que ce soit sur internet, c'est plus accessible et plus direct. Il faudrait justement leur donner plus d'importance et d'arrêter d'acheter à chaque fois Hard and Heavy mais voir un peu ce qu'il y a autour. Et puis il faudrait faire de la pub pour les webzines, car eux font de la pub pour les groupes mais faut que ce soit réciproque...
Steven. Pour tout ceux qui vont lire l'article, j'espère que ça va leur permettre de nous connaître et de découvrir l'Underground ben parce qu'il n'y a pas que nous il y en a pleins, pleins d'autres...
Et il y a beaucoup plus de groupes Underground que de groupes qui passent dans les magasines. C'est de bouger un peu pour faire sauter la scène Underground. Et Cannibal Corpse avant de commencer, ce n'était rien du tout donc ce n'est pas pour ça qu'il faut aller les voir eux plus qu'un autre.
Nono. On a des sites qui parlent sans être les nôtres comme www.tfu.net. Ca s'appelle The French Underground et dès le début du site, ils nous ont mis dessus avec des photos, c'était sympa, ils se sont bien bougés pour nous. Je ne sais pas trop où cela en est maintenant. Après on est en lien sur pas mal de site et de labels sans pour autant être chez eux.
Chowi. J'espère que le webzine va ouvrir les yeux aux gens et qu'ils vont s'intéresser un peu plus à l'underground et non pas qu'au gros cliché, gros Death comme Canniboule... même si on kiffe. Et je voulais dire que les 2 pédés de gratteux n'ont pas de meufs donc avis à toutes les filles... [Rires]
Cub. Je voulais rajouter un truc sur les influences, parce que l'on a cité que des groupes de Death Metal alors que l'on écoute pleins d'autres trucs à côté comme le Hip Hop, du Raggae, de la Drum & Bass, de la Jungle...
Nono. Un dernier mot, il faut voter pour Fate car ils sont sur le site de www.Roadrunner.fr et voilà merci à toi.
Ajouté : Mercredi 24 Juillet 2002 Intervieweur : Blasphy De Blasphèmar Lien en relation: Inhatred Website Hits: 24110
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