En voilà une pochette qu'elle est moche!!! C'est bien la première chose qui m'a frappé sur cette EXtase Des Fous. Une photo complètement surexposée, sans recul, d'un sujet qui pourrait être un gamin déguisé qui revient de la kermesse de son école. A moins que quelqu'un ait une autre idée? Je ne suis d'habitude pas très regardant sur les à-côtés de la musique, mais là je ne comprends pas... LA DIVISION MENTALE semble animée d'un concept très fort, n'y avait-il rien d'autre de plus révélateur pour l'organe visuel que ça? Bref, chacun fait le choix de la première impression qu'il souhaite donner.
La galette démarre sur un intro angoissante et oppressante, mais bien trop longue. Presque 4 minutes de sons qui varient très peu, on se serait contenté de deux minutes seulement. Ensuite on passe aux choses sérieuses, à savoir un True Black qui sent l'Electro, avec des rythmes très répétitifs, mid-tempo et surtout invariables. Voilà le juste mot, qui s'applique à l'ensemble de l'album. La musique est invariable : aucun des instruments ou presque ne semble vouloir se réveiller, introduire une petite subtilité, quelques accélérations ou phases de repos. Et déjà au bout de 2 titres c'est très dur. On a envie de tuer son voisin/petite ami(e)/parents. Le mix de Transe et de True Black rend des sonorités complètement atones, mais là ou BLUT AUS NORD sait vous enfermer dans un enfer dense et minuscule, LDM ne nous donne qu'une envie : passer à autre chose. Les voix sont mélangées et largement sous-mixées. De temps en temps une hôtesse annonce dans son micro « Le blasphème » et « La souillure » d'une voix dénuée de toute vie. LDM c'est l'absence de vie. Entre un PUNISH YOURSELF et une BLUT AUS NORD, LA DIVISION MENTALE peine à retenir nos petits neurones de s'endormir... Les grésillements, raclements, qui se répètent minute après minute auront raison de votre âme, votre subconscient n'est pas fou, il a préféré tailler la route!
C'est une belle déception que voilà. Avec des textes (en français s'il vous plaît) et des sujets torturés à souhait (la schizophrénie, une diatribe sur l'écriture, et autres bizarreries philosophiques et/ou psychologiques), c'est pour moi un gâchis d'avoir pondu un album qui manque tellement de subtilités. Certes je ne suis pas amateur de True Black à la base, mais je pense qu'il y a des choses à revoir sérieusement tant au niveau du mixage des instruments (étouffés, lointains et diffus), que sur la manière d'intégrer le chant dans la musique. « Illusions Décharnées », « Discipline » et « ...Le Tout Indivisible » sont un peu plus digestes, mais il faut encore pouvoir tenir jusqu'à ces titres qui se situent en plages médianes. N'auraient-ils pas délibérément placé en première partie les chansons les moins réussies? C'est que la fameuse pochette pourrait indiquer un trip S-M, plutôt M que S à en croire les choix du groupe.
Face à cette critique très subjective, j'invite les fans de True Black à l'ouverture d'esprit béante, à jeter une oreille sur cette création, les autres auront largement de quoi se satisfaire des nombreuses autres chroniques accouchées ce mois-ci!