Qu’il est difficile de donner une couleur unique à INNERCHAOS ! En effet, dés les premières notes et les premières mesures, on sent une influence de Metal Progressif très forte dans les structures et dans les sons. Seulement, il y a quelque chose. Des riffs, des voix, des impressions qui nous font penser que ce groupe n’est pas vraiment un groupe de Metal Progressif. Pourtant, il faut bien mettre une étiquette et c’est encore celle qui convient le mieux.
Le premier morceau, « Addiction », disais-je, est en effet un véritable petit bijou. Lourd, pesant, oppressant par les textes et par sa structure, il essaye pourtant d’ouvrir des portes vers un ailleurs meilleur. Puis on arrive à « The Tomb », beaucoup plus Metal, voire Hardcore par moment, et on est maintenu dans l’impression qu’INNERCHAOS possède bien plusieurs saveurs. Et cette impression ne nous lâchera pas pendant toute l’écoute de l’album. Vous aurez peut-être parfois un petit moment de lassitude sur des morceaux peut-être un peu moins entraînants (« Post »), mais certains sauront vous surprendre avec des riffs très groovy (« World In A Dead End ») et une ambiance là aussi très Progressive et un peu… disco.
Ai-je déjà précisé qu’INNERCHAOS ne possède que trois membres pour faire tout ça ? Olivier Stefanelli à la batterie, Thomas Jaëglé à la basse et Bertrand Drécourt à la guitare. Bertrand et Thomas se partagent le chant. Par contre, ils ont quand même invité un grand nombre de musiciens sur leur disque. Dix huit en tout ! Forcément, ça ajoute un contour à l’ensemble. Il y a de tout : pianiste, guitariste, claviériste… Et cela se retrouve principalement dans le morceau « My Dark Side », où de nombreux solos de guitare s’enchaînent pour un morceau furieux et mémorable.
Etant aussi à l’aise dans un morceau où le groove transpire que dans un morceau beaucoup plus rentre dedans, INNERCHAOS attire l’oreille et sait retenir l’attention avec sa musique. Reste peut-être la voix un peu trop monotone sur la durée (tous les morceaux n’ont pas les mêmes variations que « Addiction », malheureusement). En tous cas, ce groupe reste une excellente découverte à côté de laquelle il serait dommage de passer.