NAILDOWN reviens après deux ans de réflexion sur leur nouvel album dénommé Dreamcrusher. Evoluant dans un Heavy Metal moderne, le groupe finlandais sous la houppette de Spinefarm Records nous sert un repas à peine copieux avec un chti 9 titres. Que diable, à table ! Peu de titres, mais parfois il vaut mieux qu’un groupe mise sur la qualité que la quantité pour s’en sortir, est ce le cas ici ? Suivez le serveur il nous indique une table.
Petite mise en bouche avec le titre « Dreamcrusher ». Accueil surprenant par un cri de veau agonisant, rhaaaaâ une intro classique mais bienvenue. Le premier morceau de cet album a une approche percutante. Cependant rapidement la voix claire fait son apparition, et nous saurons dès à présent qu’il y aura un jeu de voix claire / Death. Le jeu de guitares est appréciable et occupe tout le morceau sans aucun blanc. C’est bien construit, et les instruments sont bien mixés enter eux. L’album commence bien et le titre suivant « Judgementride » continue dans la lancée. Titre bien plus rapide que le premier morceau. Une petite subtilité se glisse ici, le chant clair qui officiait sur les refrains de « Dreamcrusher » prennent ici le contrôle de la track et devinez de quoi s’occupe la voix Death ? Non pas la batterie, Daniel Freyberg (Chant et guitare) n’est pas une boombox ! Je ne saurais dire pourquoi, mais le titre « Lame » me fait étrangement penser au niveau musical à du ARK album Burn The Sun, mais uniquement sur la partie que je jugerais atmosphérique. Je souligne aussi que l’on peut entendre distinctement certains passages à la basse, chose trop rare dans le Metal moderne. Après avoir englouti la mise en bouche et l’entrée des quatre premiers morceaux, j’attends impatiemment le plat principal. Mais m’attendant à une magnifique poularde braisée, je reçois à la place un freluquet lièvre des forets sauvages de Finlande. N’y a-t-il pas une erreur ? Non ! La suite de l’album n’est pas mauvais, (le lièvre c’est bon bien cuit !), mais cela manque cruellement d’imaginations. Le solo de « LikeI’D Care » rehausse un peu ce morceau classique à souhait. Pour accompagner notre plat vous prendrez bien une instrumentale bien menée avec « Deepunder the stones ». Piste parfaitement maîtrisée, NAILDOWN nous montre qu’au niveau composition ils ont de la ressource. Que leur manque t-il pour atteindre des sommets, sans aucun doute de l’inspiration. Sortir des chemins balisés et apporter leur touche. Pour le dessert et le digestif nous passerons par la case désert du Sahara. En effet la fin de l’album est à la limite du quelconque. Prendriez-vous du plaisir à écouter un groupe qui nous sort ce que déjà tant d’autres groupes ont déjà fait ? Vous me diriez peut être oui si c’était les morceaux les plus qualitatifs de grands groupes et bien non. NAILDOWN arrive tout juste à sortir des titres au niveau de B-sides de grands groupes. Musicalement c’est carré, mais impersonnel, dommage.