Une fois n’est pas coutume, pour cette chronique de VORTEX OF END, je parlerais du contenant avant de parler du contenu. Si, c’est obligé. Quand vous ouvrez le chtit livret tout mignon pour voir si vous avez des paroles, histoire de savoir de quoi ça cause, nan, y en a pas, de paroles. Par contre vous avez devant les yeux un florilège d’images toutes plus dégueulasses les une que les autres. Ça va du scato au bondage en passant par la guerre et, tenez vous bien, des images de pape et d’ayatollah (là, c’est vraiment insoutenable !). Manque plus que la nécrophilie et on a touché le pactole ! Ils ont réussit à faire pire que PLEUM et son Pue la merde, et là, c’était pas gagné d’avance. Bon, passez l’envie de vomir, on attaque l’écoute du disque.
C’est sûr, on est très loin des grosses productions de maintenant au niveau son. Pour vous faire une idée, ça serait environ du niveau d’un Bestial Devastation de SEPULTURA. Y a eu mieux, mais y a eu pire. Donc, le tout est écoutable et, oserais-je dire, cette production fait ressortir toute la noirceur de la musique, s’il le fallait. Parce qu’on se retrouve avec un véritable concentré de violence et de brutalité. Un véritable temple au malsain et à la noirceur sous toutes ses formes. Un enfant qui serait passé par l’oviducte le plus purulent, encroûté et abject qui soit avant de séjourné dans un utérus qu’on aurait oublié d’aérer.
Les compositions tapent dans un Black Metal qui tenterait de faire le lien avec le punk. Cette dernière influence se fait le plus sentir sur « Nekrogoat Domination », « Nunwhore Bodage Kommando » et un peu « Agonizing ». Sinon, les riffs rapides abondent et le blast beat martèlent nos petits crânes englués. La double grosse caisse joue comme un marteau piqueur frénétique. Au final, les compositions sont plutôt bien faites, même si elles ne nous laissent pas beaucoup respirer. L’album forme un véritable tout compact et dense. On a l’impression de se le faire en apnée.
Juste une petite remarque aux personnes sensibles au vomi et à tout ce qui s’y rapporte (bruit y compris) : vous aurez du mal à commencer et à terminer « Total Nekrosluts Pussy’s Desekration ». Une véritable bande son enchanteresse qui sonne plus vrai que nature et fleure bon les soirées d’hiver au coin du feu.