Back In Blood : un tel titre fait directement référence au Back In Black d’AC/DC. Et pour cause : bien que DEBAUCHERY officie dans le Death, les Australiens sont parmi leurs premières sources d’inspiration. Il suffit d’écouter « Death Metal Maniac » pour s’en convaincre car n’eût été le chant de Thomas, ce morceau aurait très bien pu figurer dans la discographie d’AC/DC. A tel point que DEBAUCHERY sonne parfois comme une mauvaise parodie Death de reprises Rock. Que dire ainsi des covers figurant sur le cd bonus, avec une mention spéciale pour les reprises de GENESIS et THE BEATLES ? L’auditeur finit par se demander qui se moque de qui. Le groupe fait preuve d’une obsession pour le sang, symbole de vie et de vitalité, mais celui-ci paraît bien plutôt coagulé sur ce Back In Blood. Entre la voix monocorde de Thomas, les lyrics monomaniaques (« Baptise This World In Blood », « Praise The Blood God », « Back In Blood ») et les structures basiques, autant dire que l’auditeur est rapidement gagné par un sentiment de linéarité. D’ailleurs, si l’intro de « Back In Blood » évoque celle de « Final Thoughts » d’OBITUARY, elle rappelle également celle de « Blood For The Blood God » de Rage Of The Bloodbeast, premier opus des Allemands, ce qui, pour le coup, est plus problématique car si la formation commence à se répéter après seulement quatre albums, cela augure mal pour l’avenir. Certes, certaines compos ne sont pas dénuées d’intérêt (« Lords Of Battle », « Manhunting »), ni d’un certain groove (« Praise The Blood God », « Alcohol Fueled Brutality », « Storm Of Iron »), mais rien qui ne soit en mesure de nous faire oublier que d’autres font mieux, beaucoup mieux. Faut-il les citer ici ? ENTOMBED, BOLT THROWER, nos compatriotes de PHAZM…
Back In Blood est au Death Metal ce que Scary Movie est à la comédie : un peu lourdingue…