Deux ans après le succès phénoménal qu’il a rencontré avec Trash et qui a relancé sa carrière, Alice Cooper décide de ne rien changer à la formule gagnante. Certes ce n’est plus Desmond Child qui produit l’album, mais ce dernier continue d’écrire ; et notamment le tube « Might As Well Be On Mars ». Il s’entoure également d’invités prestigieux et très à la mode : Slash (GUNS & ROSES), Joe Satriani, Ozzy Osbourne, Nikki Sixx et Mick Mars (MOTLEY CRUE), le groupe ZODIAC MINDWARP, Al Pitrelli, Vinnie Moore et enfin Steve Vai. Avec autant de talents réunis, comment faire un mauvais album ? Impossible.
Donc, Hey Stoopid est une réussite absolue. Il n’y a que du bon sur cet album moins linéaire que le précédent. Bien sûr, on y trouve bon nombre de refrains accrocheurs, mais Alice Cooper sait diversifier son propos en nous offrant quelques curiosités comme ce « Little By Little » au riff entêtant. Et en dépit d’un aspect commercial évident, l’album ne sombre jamais dans la rengaine facile.
Le producteur, Peter Collins, a aussi l’idée de constituer deux groupes de chœurs de façon à donner davantage de profondeur aux refrains.
Pourtant, lassés par l’album précédent, les fans ne répondent pas présent. L’album connaît donc un succès commercial assez limité. Il faut dire que les deux singles (« Hey Stoopid » et « Feed My Frankenstein ») censés faire vendre, ne sont pas les meilleurs morceaux de l’album ; ils sont trop ouvertement commerciaux et ne possèdent pas les qualités de « Snakebite », « Dangerous Tonight », « Hurricane Years » ou de la ballade « Might As Well Be On Mars ».
Au grand désespoir des amateurs du genre, l’épisode Hard FM d’Alice Cooper s’arrête là.