Troisième démo pour les Italiens de LAST SOULS qui, une fois de plus, nous est servie sous la forme d’un MCD. Il va falloir passer à la vitesse supérieure les gars, car le potentiel est là et on a hâte de voir ce que vos compos donneraient sur un véritable album !
Malgré sa diversité – on passe ici allégrement du Prog, au Black en passant par le Dark ou encore le Thrash (ce qui n’est pas sans rappeler la démarche du groupe français HORRESCO REFERENS dont l’orientation est tout de même plus Black et moins Prog) –, Light fait preuve d’une étonnante cohésion musicale, au point de sonner conceptuel.
LAST SOULS propose quatre titres, deux particulièrement longs – plus de sept minutes –, deux autres d’une durée plus traditionnelle, et pourtant ils apparaissent tous aussi riches et labyrinthiques : en ce sens, l’intro de l’instrumentale « Meltin’ Snow » à la clarinette est des plus inhabituelles, mais les mélodies qui s’ensuivent, planantes comme celles d’un GREEN CARNATION période Light Of Day, Day Of Darkness, vous transportent au bord de l’océan, le visage ému par les embruns et un sentiment de paix intérieure. Le rythme s’accélère sur « When The Hope Falls » mais même si les vocaux sont parfois Death / Black, on ne se sent pas agressé par la musique du combo. L’agressivité était-elle vraiment le but que cherchait à atteindre LAST SOULS ? Je ne le pense pas. En effet, sur ce Light, c’est la mélancolie qui domine dans ses mélodies, comme le laissaient supposer l’artwork et les lyrics. Mais là où le Doom entre dans le tunnel, LAST SOULS en perçoit l’issue. Quant à savoir si celle-ci est atteignable ou non, la question reste ouverte.
Cette conjugaison des genres eut été vouée à l’échec, voire au ridicule, si les musiciens de LAST SOULS n’avaient fait preuve de créativité et d’une maîtrise certaine de leurs instruments. Ce qui est le cas ici, tant au niveau de la guitare, qui couvre l’amplitude des styles abordés par LAST SOULS, que des autres instruments, comme le piano, qui parsèment Light.
A l’heure où nombre de groupes s’engouffrent dans le mélange des genres patronnés par IN FLAMES, SOILWORK et consorts, LAST SOULS décide pour sa part de fusionner le Yin et le Yang, le Prog et l’Extrême, une mixture à l’effet moins direct mais qui s’apprécie sur la durée.