HEAVENLY revient donc sur le devant de la scène après un break conséquent et avec un line up remanié. Virus est donc le quatrième CD proposé par les Français et c’est non dénué d’une certaine inquiétude que j’introduisis le CD dans le lecteur.
Pourquoi ? La donne a bien change depuis quelques années et le Heavy speed n’a plus vraiment la côte et dans ce style comme dans les autres ailleurs, seuls les plus forts subsisteront et les autres se retrouveront dans les oubliettes du Metal.
Ça commence très bien cette affaire. Le premier titre « The Dark Memories » réussit l’exploit de condenser riffs quasi Thrash avec influences Neo classiques. Rien de foncièrement nouveau mais une introduction réussie avec en bonus, un son excellent. « Spill Blood on fire » lui succède et le décrire n’est pas facile. On y trouve en effet, du Hard FM (les parties de claviers), des passages speed à la double grosse caisse. Bref un morceau très riche et particulièrement envoûtant.
Sur « Virus », le titre éponyme, le chanteur Ben Sotto a des intonations très proches de celles d’un certain Kaï Hansen. Et c’est d’ailleurs le problème. La chanson à part une introduction très Heavy ne propose pas grand chose d’autre qu’une pale copie de GAMMA RAY. A noter néanmoins d’excellents solis de guitares ce qui est d’ailleurs le cas tout le long du CD. Lui succède alors « The Power and Fury ». Le morceau est certes très speed mais n’est en rien furieux et le groupe semble se forcer. On ne ressent rien même si ça joue très bien. A noter un chorus de clavier dans la lignée de STRATOVARIUS/COB.
« Wasted Time » est d’un bien meilleur niveau. Le tempo se fait plus mesuré mais les guitares sont beaucoup plus incisives et le refrain, véritable hymne s’il en est, fera se lever à l’unisson les poings des Headbangers en concert. Un petit passage très mélodique à deux guitares très MAIDEN dans l’âme colore habilement le morceau.
Place aux mélodies, à la vitesse, aux chœurs, aux ambiances diverses (notamment une partie de piano agrémentée de chant à la QUEEN), « Bravery In The Field » plaira aux fans d’HEAVENLY. Rien de bien novateur mais un combo très expérimenté et dans ce style qui sait faire parler la poudre !
« Liberty » est plus speed dans l’âme et voit le groupe proposer des chœurs très travaillés. Le résultat est très réussi et j’ai bien aimé les parties lead, toutes bien amenées et qui s’intègrent parfaitement à l’ensemble.
Un standard Funk/Disco des années 80 à la sauce Heavy Speed Metal ? C’est ce défi particulièrement relevé qu’HEAVENLY remporte avec brio. Bon il faut dire que « When the rain begins to fall » de Pia ZADORA est à la base un excellent morceau. Le groupe y apporte sa touche personnelle, sans dénaturer la composition originelle, et nous sert une pièce d’anthologie, si si !
« The Prince Of The World » conclut l’album et ce d’une bien belle manière. Le morceau est très riche, très fouillé techniquement et aborde plusieurs styles bien spécifiques mais HEAVENLY réussit le tour de maître de garder une ligne conductrice, une unité bien distincte. Sa place, en dernière position sur le CD est justifiée dans le sens ou il est moins direct, moins évident à appréhender que ses prédécesseurs.
Alors, quelle conclusion donner après ce track Listing exhaustif ? Les Français font incontestablement partie du haut du panier de ce genre musical et devraient y perdurer longuement. Soyons fiers d’avoir un groupe référence chez nous, en France.