AYGGHON (FRA) - Demi-Deuil (Melanargia Galathea) (2006)
Label : Lycaena Prod / Listenable Records / Pias
Sortie du Scud : septembre 2006
Pays : France
Genre : Néo Death Metal
Type : Album
Playtime : 12 Titres - 63 Mins
Connu comme l’un des éventuels espoirs de la scène métal française actuelle, AYGGHON avait déjà justifié toutes ses capacités sur sa démo auto-produite Des Cas Denses. Le trait principal de ce jeune quatuor formé en 2000 originaire du Gers est d’avoir su tirer parti des différentes mouvances métalliques contemporaines comme le Néo, le Death, le Power ou encore le Thrash. Tout ce panachage afin de produire un premier opus Demi-Deuil (Melanargia Galathea) chamarré et comprenant douze titres d’un Néo Death d’une banalité achevée. A travers cet album, AYGGHON étale son Néo Death et surprend l’auditeur par son inanité et son insignifiance. Beaucoup de cris dans le but primaire de faire du bruit. Mais, hélas, ce premier coup d’essai est un splendide coup dans l’eau.
Si la France peut se targuer de relever à son compteur d’excellentes formations de Metal aussi diverses soient-elles, AYGGHON n’en faisant pas parti pour le moment. La mise en place est propre et active, certes, les musiciens sont dotés d’un bon niveau mais brillent dans un registre où les prises de risque ne font pas foison. Répertoire muni de douze titres le tout de plus d’une heure, l’écoute intégrale de l’opus se révèle être un authentique calvaire. Avec plus de quatre minutes par titres, on a le temps de méditer sur la substance et le contenu de l’album. On n’en retiendra pas grande chose. Oh si peut-être, le titre « La Terre Dolente » avec le featuring de Joe Duplantier (GOJIRA), le moins pire de cette douzaine de morceaux. N’exagérons pas, d’autres plages peuvent être sauvées du sinistre comme « Alerte » ou « Saisons ». Certains passages laissent entrevoir un sérieux potentiel et de copieux chemins à emprunter. Alors oui, les riffs sont affilés, la double grosse caisse remplie sa part du contrat mais cela n’est pas suffisant pour faire de bons morceaux convaincants.
Ainsi, AYGGHON sombre constamment dans ses travers, avec des paroles risibles comme sur le titre Contre-Courant. Quant au chant dans la langue de Rabelais employé par Maxx, il est parfois vraiment à côté de la plaque. Pour vous persuader, il suffit d’écouter des titres comme « Système H2O » ou « Renaissance » et leurs lignes de chants aseptisées, ce qui nous fait irrémédiablement pouffer de rire. Du KYO sur vitaminé ! Enregistré au Studio des Milans (GOJIRA) par Laurentx Etxemendi (GOJIRA, PSYKUP, MANIMAL) propice à créer douze bombes aux riffs explosifs et au son étonnant, cela n’aura pas suffi à éviter à AYGGHON de produire un premier album loupé. Peut-être leur faudrait-il plusieurs diastases pour leur permettre d’accélérer leur métabolisme et favoriser l’éclosion de meilleures compositions la prochaine fois ? Un premier Demi-Deuil, en souhaitant pour eux qu’ils ne porteront pas le deuil tout court de leur si courte carrière.
Ajouté : Mardi 07 Novembre 2006 Chroniqueur : Loki Score : Lien en relation: Aygghon Website Hits: 13485
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