THROTTLEROD… Derrière ce patronyme qu’on croirait tiré du patois caussenard se cache une formation Stoner toute fraîchement débarquée de leur Etats-Unis natales. Ce groupe complètement inconnu en Europe a pourtant déjà roulé pas mal sa bosse dans son pays et s’apprête à sortir tout de même son cinquième effort au terme d’une période ou les galères n’ont pas manquées (décès de leur ancien guitariste pour la principale).
C’est justement à ce cinquième album intitulé Nail que l’on a affaire, une première écoute permet tout de suite de situer le groupe dans un style qui semble être le sien depuis ses tout début en 1999 : un Stoner pachydermique imprégné de Rock Sudiste.
Ce qui frappe d’emblée c’est la production qui met en avant un son énorme et lourd de la rythmique, marque de fabrique de formation comme ORANGE GOBLIN ou MONSTER MAGNET garant de la mise en valeur du seul guitariste du trio qui bénéficie de la puissance de feu d’un croiseur destroyer. Les compositions de THROTTLEROD bien que très contemporaines lorgnent par contre invariablement vers un son Rock velu et nonchalant à la LYNYRD SKYNYRD et c’est avec un certain plaisir qu’on se met à tapoter du pied à l’écoute des riffs proposés par la formation qui n’a pourtant pas l’air d’une bande de rednecks assoiffés de bière.
Seul hic dans ce Nail, des compos un brin homogènes et l’impression de redite que l’on ressent irrémédiablement vers le milieu de l’album. Impression qui tant à disparaître quand sur la fin du disque le groupe appuie sur l’accélérateur pour terminer pied au plancher sur deux excellents morceaux « Teething » gorgé de guitare slide et « Indian Head » au rythme syncopé qui tranche nettement avec le reste des compositions. Une fin tête dans le guidon qui relève le goût et permet de s’envoyer dans les cages à miel l’album sans rechigner et d’appréhender dans les meilleures conditions la venue de ce groupe un jour futur dans nos contrés de visage pâles.