ANGRA (br) - Felipe Andreoli et Aquiles Priester (Sept-2004)
Le groupe brésilien de Speed Métal Mélodique Angra revient cette année avec un album acclamé par la critique, « Temple of Shadows ». Vendu en édition limité avec leur DVD de 160 minutes Live in São Paulo, la sortie de cet album est un véritable évènement. Selon le groupe lui-même, une nouvelle ère commence. Metal Impact a pu approfondir le sujet avec deux des « nouveaux » membres, le bassiste Felipe Andreoli et le batteur Aquiles Priester.
Line-up : Eduardo Falaschi (chant), Kiko Loureiro (guitare), Rafael Bittencourt (claviers), Felipe Andreoli (basse), Aquiles Priester (batterie)
Dicographie : Reaching Horizons (Démo - 1992), Angels Cry (1993), Evil Warning (EP – 1994), Holy Land (1996), Freedom Call (1996), Holy Live (1997), Lisbon (Single - 1998), Fireworks (1998), Rainy Nights (Single - 1998), Acid Rain (Demo Single - 2001), Rebirth (2001), Hunters and Prey (2002), Rebirth World Tour - Live in São Paulo (2002), Temple of Shadows (12 novembre 2004)
Metal-Impact. La sortie de Temple of Shadows avait été retardée. Pour quel motif ?
Felipe Andreoli. Parce que les maisons de disques européennes avaient besoin de plus de temps pour travailler à la sortie en elle-même, sur la promotion. Ils ont donc demandé un délai.
MI. C’est donc pour la même raison que le spectacle parisien a été annulé ?
Felipe. Oui, tout à fait, pour la promotion. Nous ne sommes pas venus à Paris avant car nous étions au plein milieu des enregistrements.
MI. Rien à voir avec la faillite de NTS ?
Felipe. Non, rien du tout. Pour nous, rien n’a changé, tout va bien. Nous travaillons toujours avec Olivier, qui s’occupe de nous en France, ce qui est le principal.
MI. La pochette de l’album est assez surprenante, plutôt sombre, avec cette peinture du Moyen Age. Qui en a eu l’idée ?
Felipe. Le concept de la pochette a été imaginé par Rafael, tout comme les paroles et l’histoire. Nous avons choisi cette pochette parce qu’elle reflète bien la musique, qui est elle aussi plus sombre, plus Heavy et dont le thème n’est pas vraiment gai. Une pochette joyeuse comme celle de Rebirth ne conviendrait pas à ce thème. Tous les éléments se complètent pour former un tout.
MI. Il y a des textes en arabe de part et d’autre de l’image, que veulent-ils dire ?
Felipe. J’ai oublié… Je ne sais plus s’ils viennent de la Bible ou du Coran… Ce sont des passages d’un livre saint.
MI. Le changement d’ambiance de la pochette était-il une façon de prévenir vos fans que vous présentiez quelque chose de nouveau ?
Felipe. Pas vraiment, je ne pense pas. Nous n’avons pas à penser à être Angra parce que nous sommes Angra. Nous pouvons créer n’importe quoi, nous sonnerons toujours comme Angra. En tous cas, c’est ce que nous pensons. Même pour nous, les nouveaux membres.
Aquiles. Les anciens nouveaux membres ! [rires] C’est déjà très naturel pour nous de composer dans ce style. Quoi que nous fassions, nous nous donnons maintenant toute liberté. Nous voulions faire quelque chose de vraiment différent, quelque chose qui amène le Métal sur des territoires encore inexplorés, qui repousse les limites de ce qu’on appelle le Heavy Métal Mélodique. Nous ne pensons pas que nous sommes juste un groupe de Heavy Métal Mélodique, nous pensons avoir beaucoup plus à offrir. C’est ce que nous avons essayé de faire avec « Temple of Shadows ».
MI. Vous pensez qu’Angra a franchi une nouvelle étape ?
Felipe. Je le crois.
Aquiles. Oui !
MI. Vous disiez que c’était le début d’une nouvelle ère. De quelle façon ?
Felipe. De toutes les façons. Bien sûr, les principales caractéristiques des morceaux, les rythmes brésiliens, les parties orchestrales, le Heavy Métal, sont toujours là. Mais la nouvelle ère, c’est trois nouvelles personnes composant et donnant leurs idées et leur style. Aquiles est un musicien unique, il a son style. Edu a sa voix si unique, très différente de celle d’Andre. Je suis un musicien avec des caractéristiques uniques, comme n’importe qui. Nous avons mis ces caractéristiques dans « Rebirth » mais nous avions encore cette limite d’être un nouveau groupe qui a un passé de 10 ans. On ne pouvait pas l’oublier. Maintenant nous n’avons plus rien à prouver à personne.
MI. « Rebirth » était une transition ?
Felipe. Tout à fait.
MI. Parle-nous de l’histoire… c’est Rafael qui a tout écrit, je crois…
Felipe. Cela se passe pendant les Croisades. Le héros fait partie de l’armée du Pape, au milieu d’une guerre Sainte avec Israël, à Jérusalem. Mais là, certains évènements se produisent et il commence à se poser des questions. « Quelle est la raison de tout cela ? Pourquoi devrais-je tuer à cause de la religion ? ». Puis, il initie une nouvelle façon de penser et il subit des changements qui sont expliqués dans l’album. A la fin, il conteste totalement l’Eglise mais reste fidèle à Dieu. La conclusion qu’on peut en tirer est, par exemple, qu’on n’a pas besoin d’église pour prier. Ainsi, ce que nous proposons, c’est que chaque personne qui écoute l’album et lit les paroles et l’histoire arrive à sa propre conclusion. Nous ne disons pas « ceci est bien » et « cela est mal », simplement « réfléchissez-y et tirez vos propres conclusions ! ».
MI. Vos croyances religieuses vous ont influencés ? Vous en avez beaucoup parlé entre vous ?
Felipe. Oui, nous en avons beaucoup discuté. Rafael aime beaucoup ce thème et nous avons tous discuté avec lui séparément. Il sait ce que nous pensons de la religion. Ses idées vont de plus en plus dans le sens des miennes–je suis athée. Il est dans une phase de transition de pensée et il a résumé toutes ses réflexions dans un même album.
Aquiles. Je suis catholique mais je ne vais pas à l’église. Je crois en Dieu mais je respecte l’opinion des autres membres du groupe. Nous parlons de religion et il y a danger quand on essaye de dire « ceci est la bonne façon de penser ». Dans le groupe, nous sommes d’accord. Nous racontons une histoire mais nous respectons l’opinion de ceux qui écouteront l’album. Je pense que c’est le plus important.
MI. La mythologie a toujours été une grande source d’inspiration pour Angra. Vous pensez faire un concept album à ce propos ?
Felipe. Peut-être, c’est toujours possible. En fait, il y a beaucoup de choses dont nous aimerions parler, alors pour le prochain album… nous ne savons pas encore. Cet album-ci ne parle pas réellement des croisades, il ne s’agit pas de chevaliers et d’épées mais de philosophie et de religion dans le monde.
Aquiles. Nous essayons de tracer un parallèle entre l’histoire et le monde réel.
Felipe. En effet, quand on y réfléchit, on voit bien que tout se répète ; il y a toujours des guerres saintes. Qu’est-ce qui a réellement changé ?
MI. C’est important pour vous de toujours vous référer au Brésil d’une manière ou d’une autre ?
Felipe. C’est très important et très naturel. Nous n’y pensons pas. Nous vivons tous les jours avec la musique brésilienne.
MI. Kiko et Rafael ont toujours assumé la majeure partie des compositions. Est-ce que votre contribution a augmenté ?
Felipe. Certainement, nous faisons tous partie du processus. Personne ne s’est contenté d’apprendre les morceaux. Nous les avons tous fait grandir ensemble. Chacun d’entre nous avait ses propres idées sur la musique et nous avons tous amené nos influences. Chacun donne son opinion sur les parties des autres.
Aquiles. Dans Angra, nous travaillons en bons amis, comme je travaille dans mon autre groupe, Hangar. Pour Angra, celui qui écrit les harmonies sur guitare acoustique est le compositeur. Moi ou Felipe pouvons donner de bonnes idées pour les rythmiques, les arrangements mais le compositeur principale est celui qui a écrit l’idée première.
Felipe. C’est simplement une question de dénomination : celui qui a apporté l’idée principale est appelé compositeur mais cela ne signifie pas qu’il ait fait le chanson en entier. Il y a donc celui qui compose le morceau et celui qui écrit les paroles. Quant à la participation de chacun, on appelle ça les arrangements.
MI. Aquiles, j’ai entendu dire que tu étais un vrai maniaque ?
Felipe. C’est entièrement vrai, même aux répétitions. Il refuse que qui que ce soit touche à ses affaires.
Aquiles. Juste parfois mon technicien…
Felipe. Oui, parfois son technicien attitré est autorisé à toucher la batterie. [rires]
MI. Tu dois avoir un point de vue très précis… vous vous complétez ?
Felipe. Nous sommes tous très différents les uns des autres ; c’est ce qui fait que cela fonctionne parfaitement. Si nous étions tous pareils, il n’y aurait aucun intérêt !
MI. Quel morceau avez-vous choisi pour la promotion ?
Felipe. Au Brésil, c’est « Wishing Well ». C’est une chanson qui parle à la plupart des gens. Nous essayons de faire quelque chose qui ne s’adresse pas uniquement aux fans de Métal. Nous voulons atteindre d’autres publics et il nous faut les gagner petit à petit. On ne peut pas se contenter d’aller « brrrr » [traduction de l’auteur : plein pot] à la radio. Si tu leur montres par exemple une ballade, ils peuvent accepter qu’un groupe de Heavy Metal puisse faire de belles chansons. Et là, peut-être qu’ils voudront s’intéresser au reste de ton travail.
MI. Je pensais plutôt à un morceau comme « The Shadow Hunter »…
Felipe. C’est mon titre préféré ! Mais à la radio, ça ne passe.
Aquiles. Pour ma part, je pense que l’album en entier est mon favori. Il est très difficile de dire qu’un morceau est meilleur qu’un autre parce qu’ils se complètent tous. Car c’est un concept album, de par les paroles mais aussi la musique.
MI. Les titres ne sont pas par ordre chronologique…
Felipe. Non, plutôt dans l’ordre qui convient le mieux à la musique. Quelqu’un qui écoute ne fait pas toujours attention aux paroles, il faut donc prendre cela en considération. Si les gens veulent vraiment savoir, ils peuvent lire les paroles.
MI. C’est ce que j’ai fait mais j’avoue avoir été un peu perdue… c’est un peu un puzzle !
Felipe. Mais c’est une bonne chose que des gens comme toi s’intéressent aux chansons et veulent réellement savoir ce qu’elles veulent dire. Certains fans brésiliens ont déjà mis sur leurs sites web des choses qu’ils ont trouvées sur les inscriptions figurant sur la pochette. Ils s’intéressent vraiment aux chansons, aux détails, pas juste aux sons.
MI. Vous avez testé beaucoup de choses nouvelles, parlez-moi de la participation de Milton Nascimento.
Felipe. Milton Nascimento est peut-être le plus grand chanteur brésilien. C’est une sorte de chanteur de World Music mais très brésilien. Il est comme un mythe dans notre culture musicale et très connu de par le monde. Nous avons sur notre album une voix que nous avons entendue toute votre vie. On peut comparer ça à jouer avec Frank Sinatra. C’est donc pour nous un grand honneur de l’avoir, ainsi que les autres invités sur cet album.
MI. Vous avez invité beaucoup de grandes stars du Metal. Comment est venue l’idée ?
Felipe. Il est important de dire que nous n’avons pas fait appel à eux parce que ce sont des Stars mais en raison de leur contribution au Métal et à la musique en général. Kai Hansen est comme un père du Heavy Métal Mélodique. Qui aurions nous pu choisir de mieux pour chanter une chanson de Heavy Metal Mélodique ?!
MI. Je ne suis pas sûr qu’il apprécierait le terme de « père »… ça vieillit un peu. A ce propos, Felipe, tu es le plus jeune de la bande de 8 ans. Qu’est-ce que ça te fait ?
Felipe. C’est vrai, j’ai 24 ans. Je trouve qu’Angra est parfait parce que les autres ont environ 30 ans mais ils ont tous l’air très jeune. Ils vivent tous d’une façon très jeune et ont une âme jeune. Et puis après tout, 30 ans, ce n’est rien ; je ne vois pas la différence pour être honnête. Je ne me sens pas plus jeune.
MI. Nous parlions tout à l’heure des enregistrements. Tu as essayé beaucoup d’amplis avant de trouver le son que tu voulais. Vous êtes toujours aussi précis ?
Felipe. Ce n’est pas une question d’être méthodiques, c’est une question de chercher ce qu’on veut. Parfois, cela prend du temps et du travail. Nous avions quelque chose en tête et avec Dennis, nous l’avons cherché. Je pense qu’on l’a trouvé, après beaucoup de travail. Nous avons essayé beaucoup d’amplis, de micros, de préamplificateurs pendant les répétitions et au studio. On a vraiment essayé tout ce que tu peux imaginer pour arriver au son parfait.
MI. Avec trois albums, tu penses que votre line-up est maintenant bien établi ?
Aquiles. Oui, définitivement.
MI. Même dans l’esprit du public ? L’Europe, notamment, était assez méfiante à l’époque de Rebirth…
Felipe. C’est vrai. C’est difficile d’expliquer pourquoi. Au Japon, par exemple, ils ont très bien accepté le nouveau line-up, même au-delà de nos espérances. Au Brésil, pareil. Mais ici… certaines personnes ne seront jamais convaincues parce qu’elles ne veulent pas l’être. On ne peut pas satisfaire tout le monde, tu sais.
MI. Peut-être parce qu’ils n’aimaient pas vraiment Angra mais plutôt le chanteur…
Felipe. C’est possible.
Aquiles. Je pense que le cas de l’Europe est particulier parce que le marché ici est totalement différent des fans qui sont au Brésil. Tous les groupes le disent, quand on se rencontre et qu’on en discute lors de festivals. Le marché n’est bon pour personne.
MI. Où pensez-vous que réside le problème en France ?
Felipe. Je pense que le public vieillit et ne se renouvelle pas. Au Brésil, nous avons beaucoup de fans très jeunes, certains ont une douzaine d’années. Ils représentent une très grande part de nos fans. Nous avons donc toujours de nouvelles personnes qui s’intéressent à notre musique. En Europe, on ne retrouve pas le même phénomène ; les jeunes s’intéressent de moins en moins au Heavy Métal.
Aquiles. Au Brésil comme au Japon, nous avons gagné beaucoup de nouveaux fans. Beaucoup d’entre eux ont connu Angra à travers « Rebirth ». Celui qui a acheté cet album sera un fan d’Angra pour longtemps. Je ne pense pas que ce soit la même chose ici, en Europe.
MI. J’ai lu qu’à l’époque de « Rebirth », vous vous sentiez obligés de reprendre les vieux standards d’Angra en concerts. Vous pensez que le public les réclame toujours autant ?
Felipe. Ça n’a jamais était une obligation pour nous. Nous les jouons parce qu’ils font partie de l’histoire d’Angra. Nous ne pouvons et ne devons pas l’oublier, ce ne serait pas raisonnable. Quant au public, bien sûr qu’ils adorent entendre les vieilles chansons, comme les nouvelles. C’est un équilibre à avoir. Ce serait très ennuyeux de faire les concerts avec 10 nouveaux titres que tout le monde ne connaît pas forcément. Quel serait l’intérêt ? Cela ne nous pose donc aucun problème de jouer les vieux morceaux parce que nous les aimons et qu’ils nous influencent.
MI. Vous les interprétez différemment ?
Felipe. Non, tel qu’ils sont dans les albums.
MI. Même Edu ? Car son style est très différent de l’ancien chanteur.
Felipe. Pour lui, c’est différent, c’est 50/50. Il les interprète de façon très proche de l’original et il les adapte aussi partiellement. Ce ne serait pas possible autrement, sa voix est totalement différente, beaucoup plus agressive.
MI. Je ne parlais pas seulement en terme de voix mais aussi de personnalité…
Ensemble. Oui, exactement.
Felipe. C’est surtout très différent sur les titres où il y a le plus de tension dans la voix. Cela donne un nouvel aspect aux morceaux.
MI. Vous avez travaillé différemment pour cet album ? Edu a beaucoup affirmé son style, c’est le cas pour vous tous ?
Felipe. Oui, tous. Pour « Rebirth », nous avions quelque chose à prouver mais maintenant, nous n’avons plus rien à prouver à personne et nous faisons ce que nous voulons. Nous voulions faire « Temple of Shadows » exactement comme il est. Chacun a apporté son style propre ; il n’y avait aucune limite. On peut voir chaque membre tel qu’il est. Nous avons mis tout notre cœur à le faire et je pense que cela se sent. En tout cas, je suis heureux que tu l’ais senti ! [rires]
Aquiles. Je me souviens quand nous composions les lignes de batterie de « Rebirth », Rafael et Kiko m’ont parfois dit « c’est une très bonne idée mais c’est trop différent de ce qu’Angra faisait par le passé ». Sur ce nouvel album, je joue exactement ce que je pense être meilleur. Cet album montre vraiment qui nous sommes.
Felipe. Je pense que nous avons tous donné le meilleur de nous-mêmes.
Aquiles. Au Japon, le principal journaliste de Burn Magazine a dit de cet album que c’était une sorte de chef-d’œuvre.
MI. Oui, cela sonne comme du Angra mais en même temps c’est tellement…
Aquiles. Nouveau ?
Felipe. C’était un challenge. Mais nous ne pouvons pas oublier que nous sommes Angra. Nous ne pourrions être personne d’autre. Donc tous ce que nous faisons, la façon dont nous le faisons, la façon dont nous souhaitons que cela soit, tout cela sera du Angra.
Aquiles. Au Japon, le journaliste a comparé cet album à « Operation Mindcrime » et « Images and Words », pour son importance et la nouveauté qu’il apporte au genre.
MI. Il est aussi plus Heavy que ce que vous aviez fait jusqu’à présent. Cela semble être une tendance dans le Métal, actuellement.
Felipe. Je ne sais pas pour d’autres groupes mais nous n’avons pas cherché à suivre une mode ; nous voulons être la mode. La raison pour laquelle « Temple of Shadows » est plus Heavy est que, déjà au temps de « Rebirth », nous écoutions des musiques plus Heavy. Nous avions fait des compromis à l’époque pour que les gens puissent s’y retrouver mais maintenant, nous pouvons le faire. Nous avons pris plus de risques et cela en faisait partie.
MI. Quels sont vos projets pour l’avenir maintenant ?
Felipe. Une tournée.
MI. En France ?
En chœur. Bien sûr !
Felipe. Entre janvier et mars 2005, nous ne savons pas encore [*voir note en bas de page]. Ensuite, nous repartirons pour une tournée plus courte puis nous nous remettrons à composer vers le milieu de l’année prochaine pour un nouvel album.
MI. Vous avez fait des centaines d’interviews. Y a-t-il une question que vous ne supportez plus qu’on vous pose ?
Felipe. Oui, même si je n’irais pas jusqu’à dire que nous ne supportons plus. Il s’agit des questions concernant les anciens membres du groupe. C’est très ennuyeux parce que tout le monde sait ce qui s’est passé ou peut aller sur Internet et trouver tout ce qu’il veut à ce sujet. Il n’est pas besoin de nous le demander, on en a déjà tellement parlé. Je n’ai rien contre Shaman et ses membres ; certains sont même mes amis. Mais nous sommes fatigués de tout ça ; cinq ans se sont écoulés depuis le split.
Aquiles. Pour moi, c’est la même chose.
MI. Un dernier mot pour vos fans ?
Felipe. J’espère que vous écouterez cet album avec l’esprit et le cœur ouverts et j’espère que vous comprendrez que nous essayons de montrer quelque chose de nouveau, de différent, qui repousse les limites du Métal. Si vous êtes d’accord avec moi, c’est génial ; si vous ne l’êtes pas… génial aussi ! [rires]
Aquiles. Je voudrais ajouter que j’ai hâte de venir à nouveau jouer en France, pour pouvoir vous montrer la puissance de ces morceaux en live.
MI. Belle conclusion, merci beaucoup !
* Leurs dates de tournée sont maintenant confirmées :
- Lyon, Transbordeur, 7/02/2005
- Strasbourg, La Laiterie, 8/02/2005
- Toulouse, Havana Café, 13/02/2005
- Montpellier, Rockstore, 15/02/2005
- Paris, Elysée Montmartre, 16/02/2005
- Renne, Antipode, 17/02/2005
- Tours, La Pleïade, 19/02/2005
Ajouté : Vendredi 19 Novembre 2004 Intervieweur : Kandra Lien en relation: Angra Website Hits: 17381
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