Après le très bon Occult Medecine, YYKOON revient plus puissant que jamais avec Unhealthy Opera. Ce groupe français officie dans le Thrash/Death bien senti, un peu à la HATE. Pour ce qui est de l’univers et des thèmes abordés, les quatre frenchies nous emmènent dans des abysses marins peuplés de Cthulu et autres créatures lovecraftiennes.
L’album démarre avec une courte introduction de sons aquatiques malsains, avant de déchaîner les éléments avec « Unhealthy Opera ». Un hymne Death des plus convaincants ! YYRKOON semble exceller dans les rythmiques presque mid-tempo, une batterie incroyablement lourde soutenant les gros riffs de guitare. La voix n’est pas en reste : Stéphane a une voix sombre et gutturale, digne d’un Chris Barnes. La production est exemplaire également, et laisse la part belle aux sonorités grave, faisant ressortir toute la profondeur des instruments. Le mixage a eu l’intelligence de placer le chant au même niveau que les instruments, qui évite à la voix de prendre une place trop prépondérante (je pense à certains albums de SIX FEET UNDER notamment…). « Temple Of Infinity » offre un peu de calme pour nos oreilles avant que les derniers titres dévastateurs s’enchaînent. La musique d’YYRKOON semble créer dans le seul but de faire serrer les poings et de les lever au ciel pour atteindre un posture de domination absolue… Je vous laisse essayer vous-même voir ce que ça donne !
Ce Unhealthy Opera est donc une œuvre aboutie, cohérente et personnelle. Elle se décline d’ailleurs en édition limitée avec « Signs » en titre bonus pour ceux qui trouvent que 42 minutes ne sont pas suffisantes. Il n’y pas grand-chose à redire à cet opus. Résolument Death, puissant mais aussi mélodique grâce à de nombreux soli, on aimerait peut-être un peu plus de variété dans les voix, ce qui permettrait d’étoffer l’ensemble. La musique présente quelques passages un peu difficiles à avaler du premier coup, mais comme tout bon album, YYRKOON révèle tous ses charmes après maintes écoutes…