Remarqué au Fury Fest 2005 avec son Through The Absurd, TREPALIUM voyait peser sur lui de nombreux espoirs. Force est de constater que quelques mois plus tard, nos aspirations sont comblées. Avec Alchemik Clockwork Of Disorder, les musiciens poitevins s’imposent définitivement sur la scène Metal hexagonale. Non content de poursuivre son chemin dans l’univers Death, le groupe a su développé des influences bien plus lointaines : Jazz, Groove… et même du Scat sur « Sick Boogie Murder ». Quel mélange ! D’autant plus que TREPALIUM semble suivre le récent essor de la technicité chez les groupes français (je pense notamment à PITBULLS IN THE NURSERY), nous offrant ainsi un album extrêmement riche.
Il vous faudra d’ailleurs quelques écoutes pour apprécier à leur juste valeur tous les titres de cet album. Sous un déluge de violence et de technique, le groove pourtant bien présent se ressent difficilement au premier abord. Comme un bon vin, Alchemik Clockwork Of Disorder ne se révèlera pleinement à vous qu’après une période d’apprentissage plus ou moins longue. Des chansons telles « Decease My Life », « Modus Operandi » ou encore « Vesania » ne dévoileront tous leurs aspects qu’après maintes écoutes. Peu de groupes ont su développer des compositions si profondes, si ce n’est des icônes comme DEATH ou ATHEIST. Les guitares sont complexes, inventives et agressives, soutenues par une batterie lourde mais d’une influence Jazzy certaine. Le chant quant à lui officie plutôt dans un registre Hardcore, quoique… des vocaux poussés à l’extrême, une voix grave, cela colle bien à la musique. On noté également quelques lignes de synthé, offrant une touche d’une ambiance particulière. Ces relents d’atmosphère semblent tout droit venir d’un vieux cirque désuet, vide, et qui en y réfléchissant un peu s’avère malsain et angoissant. « Psycho Theme » est sans doute un bel instrumental plongé dans cet univers si peu commun !
Que de louanges et pourtant la note maximale n’a pas été décernée… D’une part, juste revers de la médaille, qui dit chansons techniques et complexes hurle un égarement sans bornes. TREPALIUM n’est vraiment pas un groupe facile d’accès, et si les personnes les plus exigeantes seront ravies de découvrir une facette nouvelle du Metal, d’autres n’auront pas le courage d’appréhender l’album. D’autant plus que certains changements de parties sont complètement acadabrantesques, et en perdront plus d’un ! Pour les survivants, cet album sera la plus belle fleur du printemps…