La scène black italienne serait-elle en plein regain d’activité ? Après EVOL et à un degré moindre GRAVEWORM, de nouveaux groupes apparaissent DISGUISE et NOCTIFER en font partie…
Bien que Human Primordial Instinct a été enregistré en 2002, celui-ci bénéficie que seulement maintenant d’une distribution plus conséquente. Cette autoproduction est séparée en trois parties relatives à trois concepts différents. Ces trois chapitres montrent une démarche philosophique du groupe, mais celle-ci n’a rien d’originale ou de très passionnant. En effet on a la désagréable impression de « déjà vu, déjà entendu ». Les propos de la dernière partie, inspirés d’une théorie de Nietzsche contre la religion, sont certes un peu plus passionnant que ceux des deux premières, mais restent loin du niveau requis pour être mémorables.
Concernant la musique, le groupe évolue dans un registre Black mélodique et atmosphérique avec quelques passages plus rapides et violents. Les compos ne sont pas révolutionnaires et on est sans cesse à la recherche d’un brin de nouveauté, de fantaisie ou de personnalité propre au groupe. DISGUISE s’enferme dans son registre pour ne plus en sortir ce qui influe considérablement sur les 7 titres de cet album. Les morceaux se suivent et se ressemble, Human Primordial Instinct est donc très linéaire. Cependant quelques titres tiennent la route comme « Scared Of Leaving Deceit », morceau assez accrocheur, mais d’autres (« Reborn In A New Skin » et « Excited By Slavery ») sont faibles, plats et tellement prévisibles.
Human Primordial Instinct est carré et bien produit pour une autoproduction. Il montre des musiciens qui cherchent clairement leur identité sans pourtant parvenir à la trouver. Ce défaut majeur plonge le groupe dans la masse des groupes au potentiel intéressant, mais insuffisant. Pour franchir un palier supplémentaire et se démarquer des autres, DISGUISE devra montrer plus de créativité et surtout sa personnalité… mais en a-t-il les moyens ?