Nous voilà enfin en possession du successeur du très bon Imaginary Sonicscape sorti en 2001. Après des annonces de split et un changement de batteur, les japonais de SIGH se sont enfin décidé à en remettre une couche.
Hâtons-nous de découvrir cette galette. Premier étonnement : la très moyenne qualité du son. Ca commence mal. Ok, leurs premiers albums étaient enregistrés dans les anciens studios d’Euronymous (défunt guitariste de MAYHEM), mais bon, depuis le temps ils devraient songer à s’occuper sérieusement de ce problème. D’autant plus qu’avec la palette d’instruments utilisés par le groupe, le son ne rend vraiment pas justice au travail fourni. C’est vraiment dommage.
SIGH n’a peur de rien et n’hésite pas à mêler des instruments complètement opposés. Ainsi, aux cotés des guitares électriques et fûts de batteries, nous avons droit a des claviers vintage, des cloches, du banjo électronique, du glockenspiel, des instruments classiques ou encore des expérimentations soniques d’armes de guerre. On s’éloigne quelque peu du Black d’antan pour se rapprocher d’un Heavy typé eighties, volontairement kitsch, avec des influences de toutes parts. De plus la voix du chanteur Mirai se fait beaucoup moins sombre, elle devient limite glam par moment, avec un léger effet dessus. Fans de la première heure n’ayez pas peur, l’univers très psychédélique de SIGH est tout de même conservé.
Au final, ce disque est très sympathique. Avec une touche d’originalité et souvent d’humour sur chaque titre, ce qui fait que l’on ne s’ennuie pas vraiment. On regrettera beaucoup la mauvaise qualité de production qui aura enlevé pas mal de crédibilité au rendu. Ainsi ce Gallows Gallery n’est peut être pas tout à fait a la hauteur de son prédécesseur, mais il nous fera tout de même passé un bon moment.